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Arabie saoudite.

Publié le 19/10/2013

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arabie saoudite
Arabie saoudite. Table désertique ponctuée d'oasis et parcourue par les Bédouins, l'Arabie Saoudite est un État, né de l'action politique et militaire des Ibn Saoud. Gardien des lieux saints de l'isl?m, le royaume est de stricte observance religieuse, malgré les assauts d'une modernité qui y a fait irruption avec la découverte de fabuleux gisements de pétrole dont les revenus ont permis son industrialisation. Le rôle de l'Arabie Saoudite dans l'OPEP de même que dans l'équilibre géopolitique du Moyen-Orient est fondamental. L'Arabie Saoudite, en arabe Al-Mamlaka al-'Arabiyya asSa'udiyya - encyclopédie. est un royaume qui occupe les trois quarts de la péninsule Arabique et qui abrite les lieux saints de l'isl?m. Ce pays, le plus grand du monde arabe après l'Algérie, recèle d'énormes gisements de pétrole. Il n'y existe pas d'institutions politiques. Seul a été mis en place en 1993 un conseil consultatif de 60 membres, tous nommés par le roi. Ce dernier est assisté par un chef de gouvernement, qui est le prince héritier. L'application des principes islamiques puritains qui sont ceux de la secte des wahh?bites est très stricte dans tous les domaines - notamment en matière judiciaire, où les sentences ont gardé toute leur rigueur. Géographie Les conditions naturelles. On peut distinguer en Arabie Saoudite plusieurs régions naturelles, même si partout dominent les contraintes d'un climat désertique. À l'ouest, une plaine littorale étroite, la Tih?ma, vient buter contre l'escarpement du bourrelet montagneux du Hedjaz, dont les plus hauts sommets dépassent 2 500 m. Cet ensemble de hautes terres granitiques et volcaniques, où se trouvent les deux premières villes saintes de l'isl?m (La Mecque et Médine), se développe au sud jusqu'à la frontière yéménite, dans la province d'Al-'As?r, qui renferme le point culminant du pays, 2 784 m. Plus à l'est, un vaste plateau incliné vers le golfe Persique se prolonge en Arabie centrale et constitue la région du Nedjd (ou Najd), accidentée par des alignements de cuestas et des dépressions occupées par des oasis comme celle de Riy?d. Deux grandes dépressions, au nord le Nuf?d (ou Nafoud) et au sud le Rub' al-Kh?l?, forment de vastes accumulations sableuses (erg), particulièrement répulsives. Enfin, le long du golfe, la province du Has? occupe une plaine basse de 60 km de largeur sur 400 km de longueur. C'est dans cette province du Has? que se trouvent les gisements de pétrole. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arabie Arabie - Géographie Hedjaz Mecque (La) Médine Nedjd Rub' al-Khali Les livres Arabie Saoudite - paysage du Wadi Najram, page 301, volume 1 désert de sable en Arabie Saoudite, page 1444, volume 3 Les aspects humains. Une grande partie de la population saoudienne est encore composée de Bédouins nomades. Avant l'exploitation du pétrole, ils conduisaient leurs troupeaux de moutons et de dromadaires de pâturage en pâturage. L'agriculture pratiquée dans les oasis fournissait surtout des dattes et de modestes récoltes de blé et d'orge. Aujourd'hui, la population vivant en Arabie est comprise entre 15 et 20 millions d'habitants. Cette imprécision est due à l'importance des travailleurs étrangers, qui doivent représenter environ de 35 à 40 % de la population totale. Les transformations de l'économie saoudienne n'auraient pas été possibles sans l'afflux massif de ces travailleurs étrangers, qui sont soit d'origine arabe (principalement des Yéménites, des Égyptiens, des Palestiniens, des Soudanais, des Libanais), soit d'origine asiatique (Pakistanais, Indiens, Sri-Lankais, Thaïlandais, Philippins, SudCoréens). Ils sont localisés surtout dans les villes, qui ont connu en quelques années un accroissement spectaculaire : Riy?d, la capitale, avait 83 000 habitants en 1950, 160 000 en 1960, 350 000 en 1970, près de 2 millions en 1995 ; Djeddah (ou Jeddah), grand port sur la mer Rouge, compte 2 554 000 habitants, La Mecque, 805 000 et T?'if, 483 000. Avec les recettes considérables tirées de l'exploitation pétrolière, l'afflux des pèlerins aux lieux saints de l'isl?m n'a plus le même rôle économique primordial. Cependant, la rapide augmentation du nombre de pèlerins (100 000 en 1950, 400 000 en 1969, plus de 2 millions en 1995) est une source supplémentaire de rentrées de devises. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bédouins Djeddah Mecque (La) Riyad Ta'if Yémen - Géographie - Les aspects humains Les livres Arabie Saoudite - tradition et modernité, page 300, volume 1 Arabie Saoudite - contrastes architecturaux à Djeddah, page 303, volume 1 islam - pèlerinage à La Mecque, ville sainte de l'islam, en Arabie Saoudite, page 2597, volume 5 La vie économique. Premier pays du monde pour les réserves de pétrole, estimées à plus de 35 milliards de tonnes (soit un quart des réserves mondiales), l'Arabie Saoudite en est aussi le premier producteur mondial, depuis la disparition de l'URSS. Après le premier choc pétrolier de 1973 (quadruplement du prix du baril), puis le second de 1979 à 1980, les revenus pétroliers saoudiens ont connu une progression spectaculaire, passant de 1,2 milliard de dollars en 1970 à 113 milliards de dollars en 1981. Le pétrole saoudien, longtemps exploité par un consortium de sociétés américaines (ARAMCO), est passé sous le contrôle de l'État en 1976. Durant la décennie 1980/1990, la crise économique mondiale et la baisse du prix du pétrole ont provoqué une forte diminution de ces revenus pétroliers, qui ont chuté à 18 milliards de dollars en 1986, avant de remonter à 30 milliards de dollars dans les années quatre-vingt-dix. Néanmoins, la prospérité de l'Arabie Saoudite n'est plus ce qu'elle était dix ans auparavant. D'autant que, de 1980 à 1988, elle a soutenu financièrement l'Irak dans sa guerre ruineuse contre l'Iran, et qu'en 1990 elle a combattu, aux côtés d'une coalition, le même Irak, qui avait envahi le Koweït, tout en apportant aussi une aide financière à la Syrie et à l'Égypte. La richesse pétrolière a transformé radicalement en quelques années le royaume saoudien. Les revenus financiers considérables apportés par le pétrole ont permis de compléter l'équipement du pays (développement des infrastructures portuaires et routières, ouverture de nouveaux aéroports, mise en place d'un réseau ultramoderne de télécommunications, constructions d'hôpitaux, d'universités, etc.) et de s'engager dans un gigantesque programme d'industrialisation, comme en témoignent les deux énormes complexes industriels de Jubaïl sur le Golfe et de Yanbu'al-Bahr sur la mer Rouge. En même temps, pour atteindre l'autosuffisance alimentaire, le gouvernement a encouragé les investissements dans le secteur agricole, à tel point que la production de blé saoudien avait dépassé, en 1992, les 4 millions de tonnes pour une consommation nationale de 800 000 tonnes. Or le blé saoudien, produit dans un milieu climatique hostile, revient à 400 dollars la tonne, contre 130 dollars sur le marché mondial. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ra's Tannurah Rouge (mer) Les livres Arabie Saoudite - raffinerie de Ra's Tannura, page 302, volume 1 Arabie Saoudite - élevage bovin à As-Safi, page 302, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Djeddah Hedjaz Ra's Tannurah Riyad Rouge (mer) Rub' al-Khali Ta'if Histoire Ce pays porte significativement le nom de la famille qui l'a créé, les Saoud. Il s'agit d'une vieille tribu d'Arabie centrale, qui domina le village d'Ad-Dir'iyya dans la région du Nedjd, restée hors de l'aire de domination ottomane. Au XVIIIe siècle, ils furent séduits par la doctrine de Muhammad ibn 'Abd al-Wahh?b, le wahh?bisme, qui prônait un retour à la pureté de l'isl?m primitif, trahi selon lui par les califes ottomans. Muhammad ibn Saoud lui offrit sa protection et s'engagea à répandre sa doctrine. Les Saoud entreprirent alors la conquête du Nedjd, puis firent des incursions en Irak, avant de conquérir Médine et La Mecque (1804-1806), où ils luttèrent à la fois contre les Ottomans et contre le chérif de La Mecque. Les troupes égyptiennes de Mehmed 'Al? purent cependant reprendre peu après les villes saintes, et les Saoud furent conduits à Istanbul. Une autre branche de la famille prit Riy?d pour capitale, mais, à la fin du siècle, à nouveau dépossédée de son royaume par d'autres tribus arabes soutenues par les Turcs, elle dut se réfugier au Koweït. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Nedjd Nedjd - L'empire du Nedjd wahhabites Les conquêtes de 'Abd al-'Az?z Ibn Saoud. En 1902, 'Abd al-'Az?z II ibn Saoud réussit à reconquérir Riy?d, puis à étendre progressivement les limites de son royaume. Pour affermir sa puissance militaire, il créa en 1912 l'institution des Ikhw?n (frères), communautés de Bédouins totalement dévoués à la cause du wahh?bisme, formés à la fois au combat et à la mise en valeur des territoires conquis. En 1921, il annexa le Chammar. Lorsque éclata le conflit frontalier entre Ibn Saoud et le chérif Hussein de La Mecque (1919), les Britanniques, qui jusque-là soutenaient plutôt Hussein, se divisèrent entre les deux camps. Ibn Saoud conquit facilement le Hedjaz en 1924, avant d'en être proclamé roi en 1926. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Hedjaz Ibn Saoud ('Abd al-'Aziz III) Yémen - Histoire - De l'indépendance à la guerre civile La création de l'Arabie Saoudite. La Grande-Bretagne reconnut dès 1927 l'indépendance et les conquêtes d'Ibn Saoud. En 1930, le prince d'Al-'As?r se plaça sous sa protection. Après une courte guerre en 1934, un traité fixa les frontières avec le Yémen (les frontières avec les autres émirats ne furent fixées qu'après la Seconde Guerre mondiale). En 1932, le nouvel État prit le nom d'Arabie Saoudite. Sa Constitution fut fondée sur la loi coranique, mais elle atténua son fondamentalisme, ce qui entraîna une révolte des Ikhw?n, lesquels furent dès lors étroitement contrôlés. 'Abd al-'Az?z, qui régna jusqu'à sa mort, en 1953, mit en place un État stable et centralisé, qui continua cependant de reposer sur un système d'allégeances personnelles. En 1933, il accorda une concession pétrolière à la compagnie américaine Arabia Standard Oil (future ARAMCO). La production commença en 1938, et il s'avéra bientôt que le royaume possédait les plus grosses réserves de pétrole mondiales. Les énormes revenus procurés par l'exploitation du pétrole permirent au pays de se moderniser rapidement. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Ibn Saoud ('Abd al-'Aziz III) Yémen - Histoire - De l'indépendance à la guerre civile Les livres Arabie Saoudite - le roi Abd al-Aziz III ibn Saoud, en juin 1934, page 303, volume 1 La prépondérance saoudienne. En 1962 éclata une crise avec l'Égypte, laquelle soutenait au Yémen un coup d'État militaire qui représentait une menace sérieuse pour le royaume. Le roi Saoud, fils de 'Abd al-'Az?z, fut déposé au profit de son frère Fayçal. Ce dernier s'employa à combattre les Républiques arabes socialistes et tenta de substituer un panislamisme (réunion en 1969 d'une Conférence islamique) au panarabisme de Nasser. Il sut également faire un usage rationnel des revenus pétroliers. Après la défaite arabe de 1967 contre Israël, l'Arabie Saoudite se rapprocha de l'Égypte à l'occasion de la conférence arabe de Khartoum et exerça désormais une certaine influence dans le conflit israélo-arabe. En 1973, lors de la guerre du Kippour, elle joua un rôle décisif dans l'adoption de la politique d'embargo qui fut la cause du premier « choc pétrolier «, et c'est elle qui fit lever l'embargo en mars 1974. Soucieuse de ne pas accentuer la crise des pays industrialisés dont elle savait que dépendait sa propre prospérité, elle agit désormais en modérateur et même souvent en gendarme sur le marché pétrolier. Elle se trouve en effet en position de force, pouvant facilement réduire ou augmenter sa production de pétrole. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Fayçal Ier ibn 'Abd al-'Aziz panislamisme Saoud IV ibn 'Abd al-'Aziz Yémen - Histoire - De l'indépendance à la guerre civile La prudence saoudienne. En mars 1975, Fayçal fut assassiné et son frère Kh?led le remplaça ; à ce dernier succéda, en 1982, son autre frère, Fahd. Tous deux conservèrent les mêmes orientations intérieures et extérieures, mais augmentèrent brutalement les achats d'armes aux États-Unis, par crainte d'un conflit avec Israël ou l'Iran, ou encore d'une tentative extérieure de déstabilisation du régime. En 1981 fut créé un Conseil de coopération du Golfe, conseil à but défensif comprenant tous les émirats et royaumes conservateurs de la péninsule, où les Saoudiens jouent un rôle dominant. Ce conseil soutint l'Irak, alors considéré comme le rempart du monde arabe, dans sa guerre contre le vieil ennemi iranien, sans toutefois se départir d'une certaine méfiance vis-à-vis de son régime laïc, socialiste et arabiste. L'occupation du Koweït par l'Irak (août 1990) devait entraîner l'intervention américaine en Arabie Saoudite et le déclenchement d'une guerre (15 janvier-28 février 1991), autorisée par les Nations unies. L'Arabie Saoudite, dont la rapide modernisation économique a suscité l'apparition d'un courant acquis à la nécessité de réformes politiques, n'a jamais remis en question son régime. Son conservatisme, cependant, ne la range nullement du côté des fondamentalistes de l'isl?m, et le pays demeure une puissance arabe favorable à l'Occident ; une part importante de ses prétrodollars est recyclée en achats massifs d'armement aux ÉtatsUnis. Il a également soutenu la relance du processus de paix avec Israël à partir de 1993. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Fahd ibn 'Abd al-'Aziz Golfe (guerres du) Les livres Arabie Saoudite - Fayçal Ier ibn Abd al-Aziz, en novembre 1973, page 303, volume 1 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Arabie Arabie - Histoire Fahd ibn 'Abd al-'Aziz Fayçal Ier ibn 'Abd al-'Aziz Hedjaz Ibn Saoud ('Abd al-'Aziz III) islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du Prophète islam - Religion - L'expansion de l'islam - Le temps du repli, puis de la renaissance panislamisme Saoud IV ibn 'Abd al-'Aziz wahhabites Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Asie islam Les médias Arabie Saoudite - tableau en bref Arabie Saoudite - carte physique Arabie Saoudite - tableau en chiffres Asie - carte politique Les indications bibliographiques P. Bonnenfant (sous la direction de), la Péninsule Arabique aujourd'hui, CNRS, Paris, 1982, 2 vol. J.-M. Foulquier, Arabie Saoudite, la dictature protégée, Albin Michel, Paris, 1995. M. Sadria, Ainsi l'Arabie est devenue saoudite, les fondements de l'État saoudien, L'Harmattan, Paris, 1989.
arabie saoudite

« fournissait surtout des dattes et de modestes récoltes de blé et d'orge.

Aujourd'hui, la population vivant en Arabie est comprise entre 15 et 20 millions d'habitants.

Cette imprécision est due à l'importance des travailleurs étrangers, qui doivent représenter environ de 35 à 40 % de la population totale. Les transformations de l'économie saoudienne n'auraient pas été possibles sans l'afflux massif de ces travailleurs étrangers, qui sont soit d'origine arabe (principalement des Yéménites, des Égyptiens, des Palestiniens, des Soudanais, des Libanais), soit d'origine asiatique (Pakistanais, Indiens, Sri-Lankais, Thaïlandais, Philippins, Sud- Coréens).

Ils sont localisés surtout dans les villes, qui ont connu en quelques années un accroissement spectaculaire : Riy ād, la capitale, avait 83 000 habitants en 1950, 160 000 en 1960, 350 000 en 1970, près de 2 millions en 1995 ; Djeddah (ou Jeddah), grand port sur la mer Rouge, compte 2 554 000 habitants, La Mecque, 805 000 et Tā'if, 483 000.

Avec les recettes considérables tirées de l'exploitation pétrolière, l'afflux des pèlerins aux lieux saints de l'islām n'a plus le même rôle économique primordial.

Cependant, la rapide augmentation du nombre de pèlerins (100 000 en 1950, 400 000 en 1969, plus de 2 millions en 1995) est une source supplémentaire de rentrées de devises. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bédouins Djeddah Mecque (La) Riyad Ta'if Yémen - Géographie - Les aspects humains Les livres Arabie Saoudite - tradition et modernité, page 300, volume 1 Arabie Saoudite - contrastes architecturaux à Djeddah, page 303, volume 1 islam - pèlerinage à La Mecque, ville sainte de l'islam, en Arabie Saoudite, page 2597, volume 5 La vie économique. Premier pays du monde pour les réserves de pétrole, estimées à plus de 35 milliards de tonnes (soit un quart des réserves mondiales), l'Arabie Saoudite en est aussi le premier producteur mondial, depuis la disparition de l'URSS.

Après le premier choc pétrolier de 1973 (quadruplement du prix du baril), puis le second de 1979 à 1980, les revenus pétroliers saoudiens ont connu une progression spectaculaire, passant de 1,2 milliard de dollars en 1970 à 113 milliards de dollars en 1981.

Le pétrole saoudien, longtemps exploité par un consortium de sociétés américaines (ARAMCO), est passé sous le contrôle de l'État en 1976.

Durant la décennie 1980/1990, la crise économique mondiale et la baisse du prix du pétrole ont provoqué une forte diminution de ces revenus pétroliers, qui ont chuté à 18 milliards de dollars en 1986, avant de remonter à 30 milliards de dollars dans les années quatre-vingt-dix.

Néanmoins, la prospérité de l'Arabie Saoudite n'est plus ce qu'elle était dix ans auparavant.

D'autant que, de 1980 à 1988, elle a soutenu financièrement l'Irak dans sa guerre ruineuse contre l'Iran, et qu'en 1990 elle a combattu, aux côtés d'une coalition, le même Irak, qui avait envahi le Koweït, tout en apportant aussi une aide financière à la Syrie et à l'Égypte. La richesse pétrolière a transformé radicalement en quelques années le royaume saoudien.

Les revenus financiers considérables apportés par le pétrole ont permis de compléter l'équipement du pays (développement des infrastructures portuaires et routières, ouverture de nouveaux aéroports, mise en place d'un réseau ultramoderne de télécommunications, constructions d'hôpitaux, d'universités, etc.) et de s'engager dans un gigantesque programme d'industrialisation, comme en témoignent les deux énormes complexes industriels de Jubaïl sur le Golfe et de Yanbu'al-Bahr sur la mer Rouge.

En même temps, pour atteindre l'autosuffisance alimentaire, le gouvernement a encouragé les investissements dans le secteur agricole, à tel point que la production de blé saoudien avait dépassé, en 1992, les 4 millions de tonnes pour une consommation nationale de 800 000 tonnes.

Or le blé saoudien, produit dans un milieu climatique hostile, revient à 400 dollars la tonne, contre 130 dollars sur le marché mondial. Complétez votre recherche en consultant :. »

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