Après une semaine d'interrogatoires, on l'embarque pour l'Amérique.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
toujours
dignement reçu.
Cette foisencore, ilest fort bien accueilli.
D'autantmieuxd'ailleurs quelegouvernement deLouis-Philippe a
commis unenouvelle maladresse ententant dedissuader Londresdeluiaccorder asile.Celan'aguère été
apprécié.
Etlapresse anglaise,
goguenarde, desedemander sila France, ducoup, pousserait jusqu'àlamobilisation...
Comme c'estgénéralement lecas aucours deses voyages, LouisNapoléon vaalors mener uneviemondaine
très intense.
Bien qu'illuisoit interdit deparaître àla cour, lahaute société anglaise luifait fête.
Ilpeut mener grandtrain,
l'héritage d'Hortense luipermettant d'entretenir, sousladirection deThélin, uneéquipe dedix-sept
domestiques.
Vaudrey,ledocteur Conneau etPersigny lerejoignent.
Ils'installe aunuméro 1de Carlton
Gardens, dansunquartier dont,unsiècle plustard, unautre exilécélèbre, CharlesdeGaulle, consacrera aux
yeux desFrançais lanotoriété.
Ilsort beaucoup: dîners,spectacles, réceptionsfontpartie deson lotquotidien.
Il ne reste paspour autant inactif.
Unecertaine discipline devie luipermet detrouver letemps detravailler.
Ila
bientôt uneplace réservée audépartement desimprimés duBritish Museum.
Plustard, leclub del'Armée etle
club delaMarine l'accueilleront commemembre honoraire.
Ilnoue descontacts avecplusieurs personnalités
scientifiques derenom, comme lephysicien Faraday.Onpeut noter aussi lesrelations suiviesqu'ilentretient
avec Disraeli, lequelapprécie «son calme sirare chez lesétrangers ettoujours siappréciable auxyeux d'un
aristocrate anglais».Ilassiste auxséances duParlement, visitel'école militaire deWoolwich, sedocumente sur
un grand nombre desujets.
Mais, cequi compte surtout, c'estqu'ilprofite deses déplacements pourobserver etcomprendre le
développement del'économie britannique.
Il se rend dans lesrégions industrielles, lesarpente danstouslessens, etcourt lesusines...
Déjàen1833, il
avait visité quelques fonderies, etpris letout nouveau chemindefer allant deManches-ter àLiverpool.
Ila
décrit àVieillard lesmoindres détailsdesmachines àvapeur.
Ilaura bientôt toutloisir dethéoriser.
De ses séjours enAngleterre, ilva retirer deuxenseignements principaux.
Le premier, c'estquenotre voisin s'industrialise trèsrapidement etnous distance inexorablement.
Ilest urgent
de prendre conscience deceretard etde tout faire pour lecombler, car,désormais, l'industrialisation estla
vraie source delapuissance.
Le second, c'estqu'ilfautéviter, dansledéveloppement industriel,decommettre lesmêmes erreursque
l'Angleterre.
Un
défaut d'attention auxconséquences socialesdelamutation économique estdenature àcréer lesconditions
d'une situation inacceptable, commel'illustre lecas, quil'aextrêmement choqué,desenfants autravail.
Sans nuldoute, c'estdans cetteconnaissance del'économie britannique qu'ilfautvoirl'origine desidées que
développe l'Extinctiondupaupérisme.
L'Angleterre confirmeaussiàses yeux lanécessité d'ungouvernement fortetdurable, «moteur bienfaisant »,
qui transformera leprogrès irrégulier déterminé parl'initiative privéeenprogrès permanent.
Enfin,lachaleur de
l'accueil qu'ilareçu etlagratitude quiestlasienne àl'égard del'Angleterre neseront passans conséquences:
en 1847, àForbes Campbell, quiluiadresse sacritique dulivre deThiers surl'Histoire duConsulat etde
l'Empire, ilécrira ceslignes quienfont l'inventeur de«l'Entente cordiale»:
« Pourquoi nesuis-je pasnépour participer àla gloire deces temps héroïques? Mais,àla réflexion, c'estmieux
ainsi!
« Quel spectacle attristantdevoir lesdeux plusgrandes nationscivilisées dumonde sedétruire l'unel'autre —
deux nations quidevraient, àmon avis, êtreamies etalliées, etseulement rivalesdanslesarts pacifiques.
« Espérons quelejour pourra veniroùjemettrai àexécution lesintentions demon oncle etque j'unirai les
intérêts etlapolitique del'Angleterre etde laFrance —etcela dans unealliance indissoluble.
Cetespoir me
réjouit etm'encourage [...].»
***
La décision detenter unedeuxième foissachance surlesol français paraîtavoirétéprise parLouis Napoléon
au début del'année 1840.
Il pensa d'abord àorganiser lecoup àLille, dontlaplace étaitcommandée parlegénéral Magnan, quipassait
pour unsympathisant.
Maislestravaux d'approche entreprisparuncomparse furentplusquemaladroits: invité,
littéralement, àse vendre, legénéral eutunhaut-le-corps, serécria, serécusa etilfallut chercher ailleurs...
On serabattit surBoulogne, quiprésentait quelquesavantages: l'isolement, relatif,delaville permettait de
gagner letemps nécessaire pouruninvestissement enbonne etdue forme ;on disposait, au42e
de ligne, d'un.
»
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