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animaux de compagnie.

Publié le 18/10/2013

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animaux de compagnie. animaux, généralement de petite taille, admis à vivre dans l'entourage immédiat d'un ménage et souvent à l'intérieur de son habitation. De l'animal domestiqué à l'animal d'agrément. Le phénomène apparaît, dans les sociétés développées, comme un effet à long terme de la domestication : initialement, celle-ci répond à des fonctions sociales de base (protection, chasse), progressivement prises en charge par l'État, au fur et à mesure de son développement, et par le marché économique. Le chien a sans doute été domestiqué en Europe centrale et occidentale entre 13 000 et 15 000 avant J.-C., le chat, entre 3 500 et 2 000 avant J.-C. en Méditerranée (mais il n'a fait sa réelle apparition en Europe occidentale qu'au XIe siècle pour lutter contre le rat noir). Pourtant, on trouve d'emblée des formes résiduelles, marginales ou élitaires d'utilisation d'animaux de compagnie, même dans les sociétés archaïques : les femmes y apprivoisent souvent de jeunes animaux sauvages ramenés vivants par les chasseurs et, ne les traitant pas autrement que leurs enfants, se doivent de les pleurer lorsqu'ils sont sacrifiés au cours de fêtes rituelles (par exemple l'ours chez les Aïnous). Selon les lieux et les époques, la coutume a privilégié différents animaux : chiens et singes chez les dames romaines au début de l'Empire, bichons pour celles de l'époque médiévale (les hommes préférant lévriers et épagneuls), sans omettre les singes et les perroquets parfois utilisés comme mascottes sur les navires, etc. Réservée jusque-là à une certaine élite, l'adoption de l'animal de compagnie s'est étendue au XIXe siècle à toutes les couches de la société. Ce sont essentiellement les chiens, les chats et les canaris qui ont été concernés. Un phénomène massif. Présents en France (qui occupe à cet égard le 2e rang mondial, après les États-Unis) dans plus d'un ménage sur deux, les animaux de compagnie ont généré une forte activité économique spécifique : alimentation, toilettage, frais vétérinaires pour 42 millions d'animaux ; les frais qu'ils occasionnent représentent 1 % du budget des ménages, auquel on pourrait ajouter, pour les grandes agglomérations, les frais d'enlèvement des déjections animales. L'achat de leur nourriture est devenu une pratique courante chez les citadins, comme en témoignent les importants rayons spécialisés des hypermarchés et le raffinement des publicités télévisées concernant les aliments pour chiens et chats. Néanmoins, on ne dispose guère d'explications fiables sur les raisons profondes de l'accroissement du nombre de ces animaux. Il semble, à observer les données statistiques, qu'il soit en rapport avec la composition des ménages (l'animal « complète « la famille lorsqu'il est clair qu'il n'y aura plus d'autre enfant) et qu'il soit une réponse partielle à l'isolement (le nombre moyen de chats par personne est maximal chez les personnes seules et celui de chiens l'est chez les couples sans enfants). Entre chiens et chats... Comparée à la possession des chiens (7 800 000) et des chats (8 200 000), la présence des autres types d'animaux est moindre : 9 % des ménages ont des oiseaux, 2,5 %, des rongeurs et 1 %, des tortues. Il semble qu'il y ait un rapport entre le choix d'un animal et la position sociale de celui qui le choisit. Si l'on opère un rapport entre taux de possession de chiens et de chats (le rapport moyen en France est de 1,7), on constate que la cynophilie est reliée aux professions à patrimoine économique (patrons du commerce et de l'artisanat, camionneurs) ou préposées à la défense de l'ordre (policiers, contremaîtres), avec des indices qui vont de 2,6 à 2,2 ; l'amour des chats est relié aux professions intellectuelles et artistiques, aux instituteurs et aux travailleurs sociaux, avec des indices qui vont de 0,8 à 1,3. De même, à niveau hiérarchique égal, les fonctionnaires choisissent plus volontiers le chat, et le personnel des entreprises, le chien. Ces préférences sont d'autant plus marquées que l'on passe de l'habitat collectif à l'habitat individuel. Les corrélats animaux domestiques chat - La domestication du chat chien - La domestication du chien domestication

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