Anciens pays en voie de développement ayant réussi leur décollage économique dans les années soixante, les nouveaux pays industriels, ou NPI, occupent une place intermédiaire entre les pays industrialisés et ceux du tiers-monde.
Publié le 16/11/2013
Extrait du document
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japonais à Taiwan et en Corée) n'avait pas été propice à un développement autonome.
La
nécessité de renforcer la cohésion sociale à Singapour, le surarmement du refuge
nationaliste chinois de Taiwan, la guerre de Corée (1950-1953), l'inquiétude quant à
l'avenir de la possession britannique de Hongkong, étaient autant de données négatives.
L'insuffisance des ressources naturelles et énergétiques, le retard technologique,
l'étroitesse du marché intérieur, la faiblesse de l'épargne, constituaient autant de
handicaps.
D'autres facteurs, en revanche, étaient plus favorables à la croissance : la
position maritime sur la façade d'un continent très peuplé, la présence d'une main-d'œuvre
abondante et disciplinée, les faibles rémunérations des travailleurs au début du processus
d'industrialisation, l'empreinte du confucianisme avec ses valeurs de solidarité familiale et
de respect de la hiérarchie, l'interventionnisme de l'État, respectueux cependant des lois du
marché.
Cet ensemble de facteurs a attiré les investissements étrangers dans ces pays
politiquement sûrs, offrant des perspectives de production à faibles coûts, une tradition
déjà longue de zones franches (la ville de Hongkong, par exemple, fut déclarée port franc
dès 1841) et, dans le cas de la Corée du Sud, bénéficiant d'une aide américaine
substantielle.
C'est dans ce contexte que la première génération de NPI a pratiqué une
industrialisation à marche forcée.
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Les corrélats
Confucius
Corée - Histoire - Les Corées contemporaines
Hongkong
Taiwan
zone franche
Les livres
nouveaux pays industriels - industrie textile, en Corée du Sud, page 3482,
volume 7
nouveaux pays industriels - navire du constructeur Hyundai, en Corée du Sud,
page 3483, volume 7
Modalités de croissance et résultats des NPI asiatiques
Dans le cadre d'un tissu industriel alliant de grandes sociétés et de nombreuses petites
entreprises, la priorité fut donnée dans un premier temps aux industries de main-d'œuvre à
faible coefficient de capital ainsi que, parfois, à des industries lourdes, et ce dans le but de
réduire les importations (politique dite de « l'industrialisation par substitution des
importations »).
Mais, dans un second temps, il s'agissait de gagner des marchés
extérieurs en fabriquant des produits plus élaborés, à plus haute valeur ajoutée, et
nécessitant une main-d'œuvre toujours abondante mais par surcroît hautement qualifiée
(politique dite de « l'industrialisation tirée par les exportations »).
Précocement engagée à
Hongkong, cette stratégie se mit en place dès 1959 à Taiwan, en 1962 en Corée du Sud,
en 1965 à Singapour, dans les années soixante-dix chez ceux que l'on appelle les « Quatre
Tigres » (Malaysia, Indonésie, Thaïlande, Philippines).
Les résultats ont été éclatants,
surtout pour les industries légères, depuis l'habillement et les chaussures jusqu'aux produits
les plus insolites (le « made in Taiwan » inonde le monde).
Mais les industries de base
progressent (sidérurgie coréenne et taiwanaise, raffinage du pétrole à Singapour, en Corée
du Sud, à Taiwan et en Indonésie), ainsi que les industries de transformation (constructions
navales et automobiles en Corée du Sud, aéronautique à Taiwan) et, de plus en plus, les
produits de haute technologie (semi-conducteurs, électromécanique grand public, du
magnétoscope à l'ordinateur).
Pour atteindre si rapidement ces objectifs, il a d'abord fallu
une action vigoureuse de l'État : mise en œuvre d'un arsenal de dispositions fiscales
incitatives, accroissement de l'endettement, attention toute particulière accordée à la
formation, souci de la maîtrise démographique (notamment à Singapour), obligation pour
les entrepreneurs de se lancer dans de nouvelles fabrications (par exemple, à Singapour,
par des augmentations notables de salaires rendant inéluctable la production de biens plus
sophistiqués).
Mais, au début du processus de décollage économique, le marché intérieur.
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