Ancienne république fédérée de l'URSS créée en 1922, cette vaste plaine de loess aux riches ressources agricoles et minérales, largement urbanisée, est devenue un État indépendant en 1991. L'Ukraine renoue avec une identité culturelle et linguistique qui fut menacée par les Mongols, puis par les Polonais, enfin par la Russie tsariste et par la Russie soviétique. Son but est de se reconvertir à une économie de marché diversifiée, et d'asseoir solidement les fondements de sa nouvelle souveraineté. L'Ukraine, en ukrainien Ukrajina, est une ancienne république fédérée d'Union soviétique, devenue indépendante en décembre 1991. Occupant la partie méridionale de la grande plaine d'Europe orientale, le territoire ukrainien s'étend du 52o de latitude nord jusqu'au littoral de la mer Noire et de la mer d'Azov. En contact avec la Russie au nord-est et à l'est, avec la Biélorussie (Belarus) au nord-ouest, il est limitrophe, à l'ouest, de la Pologne, de la Slovaquie, de la Hongrie, de la Roumanie et de la Moldavie. C'est un pays de marges, comme l'indique son nom, qui signifie, dans les langues slaves, « marches », « confins ». L'Ukraine s'efforce de bâtir les fondements d'une souveraineté étatique : création d'une monnaie et d'une armée nationales, promotion de la langue et de la culture ukrainiennes. Le président de la République a une fonction prépondérante au sein des institutions, qui comportent également une assemblée élue, le Conseil suprême, de 450 membres. La Constitution votée en 1996 fait de la Crimée, rattachée à l'Ukraine en 1954, une république autonome et consacre le droit à la propriété privée. Géographie Les conditions naturelles. L'Ukraine présente un relief de plaines et de plateaux faiblement ondulés. Les altitudes ne s'élèvent qu'à la périphérie. Au nord-ouest, les Carpates ukrainiennes (2 058 m) isolent l'Ukraine transcarpatique, qui appartient au bassin pannonien ; au sud, la chaîne de Crimée (1 545 m) borde la presqu'île du même nom. Dans sa partie centrale et orientale, le sous-sol ukrainien recèle d'importantes ressources minérales (gisements de fer de Krivoï-Rog et de manganèse de Nikopol) et énergétiques (bassin houiller du Donbass). Mais, à l'exception de modestes gisements de pétrole et de gaz naturel (Dachava) sur le piémont des Carpates, l'Ukraine ne dispose pas d'hydrocarbures. Les conditions de la mise en valeur agricole sont exceptionnellement favorables. Entre la steppe boisée au nord, en lisière de la forêt mixte et des marais du Polessié, et la côte de Crimée au sud, s'étend le domaine de la steppe, aux riches terres noires (tchernozioms), développées sur d'épais loess périglaciaires, qui constituent un bon support arable. De type continental modéré, le climat présente des traits méridionaux, qui n'excluent pas des hivers rudes (- 7 o C en janvier à Kharkov ; - 3 o C à Odessa). Les étés chauds (+ 21 o C à Kharkov en juillet ; + 23 o C à Odessa) et arrosés sont propices aux cultures de céréales (d'hiver à l'ouest du Dniepr, de printemps à l'est), à celles de plantes industrielles et d'oléagineux, de fruits et de légumes. La tendance à l'aridité, croissante au sud et au sud-est du Dniepr, nécessite le recours à l'irrigation. Le Dniepr, fleuve au régime nival de plaine, traverse l'Ukraine selon un cours méridien en dessinant une large boucle, avant de rejoindre la mer Noire par un estuaire. Aménagé pour la navigation, l'approvisionnement en eau et la fourniture d'énergie, il subit une grave pollution. L'environnement naturel se trouve menacé par les effets d'une gestion prédatrice des ressources, dont la catastrophe de la centrale nucléaire de Tchernobyl (1986) est devenue le tragique symbole. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Carpates Crimée Dniepr Dniestr Donbass Kharkov Krivoï-Rog Noire (mer) Odessa Tchernobyl Les aspects humains. Principalement peuplée d'Ukrainiens, la République comporte cependant une minorité russe forte de plus de 11 millions de personnes. Celle-ci est principalement concentrée en Ukraine orientale (région du Donbass) et en Crimée, et n'est pas disposée à se laisser « ukrainiser ». De fait, après une longue période de centralisme soviétique et de domination culturelle russe, l'affirmation de l'identité nationale ukrainienne et l'apparition de différends politiques russo-ukrainiens au lendemain de l'accès à l'indépendance présentent des risques évidents de tensions entre les deux communautés. Plus des deux tiers des habitants sont des citadins. Si l'Ukraine orientale apparaît plus urbanisée, les campagnes de la partie occidentale restent plus densément peuplées. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Crimée Donbass Slaves Les livres Ukraine - l'église des Dominicains, à Lvov, page 5338, volume 10 La vie économique. Après une longue stagnation, marquée par une forte inertie structurelle, l'économie ukrainienne nécessite de profondes réformes pour réussir la transition vers l'économie de marché. L'agriculture, qui emploie près d'un cinquième des actifs, bénéficie d'atouts naturels, mais l'organisation de la production dans le cadre de très grandes exploitations aux médiocres performances économiques n'est plus viable. Orientée vers un système de grande culture (blé, betterave à sucre, tournesol), associé à l'élevage pour la viande et le lait, l'Ukraine peut devenir une puissance agro-exportatrice. Elle fournissait, selon les produits, entre le quart et la moitié des principales productions agricoles de l'exURSS. Longtemps puissante, l'économie minière et industrielle, qui emploie 40 % de la population active, connaît depuis le milieu des années soixante un réel essoufflement des rythmes de croissance des investissements et de la productivité. La structure de l'emploi et de la production industrielle est caractéristique d'un modèle de développement privilégiant les secteurs lourds (sidérurgie, métallurgie, chimie de base) et les productions liées au complexe militaro-industriel, au détriment des secteurs d'aval (industries légères). L'Ukraine fournissait 47 % du minerai de fer de l'ex-URSS, 80 % du manganèse, 25 % du charbon et 40 % de l'acier. La remise en cause des liens d'interdépendance économique avec les républiques de l'ex-URSS contribue à l'aggravation de la crise structurelle, et un litige oppose la Russie à l'Ukraine à propos de la dette que celle-ci a contractée pour ses importations d'hydrocarbures. Une réorientation vers une stratégie de développement des industries agroalimentaires, des biens de consommation durables et des activités de services semble s'imposer. L'Ukraine s'est engagée à fermer avant l'an 2000 la centrale nucléaire de Tchernobyl. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Tchernobyl Les livres Europe - paysage agricole en Ukraine, page 1799, volume 4 Ukraine - champ de blé près de Kiev, page 5339, volume 10 Ukraine - mine de fer à ciel ouvert de Krivoï-Rog, sur le Dniepr inférieur, page 5339, volume 10 Ukraine - complexe industriel de Dragobytch, dans le nord-ouest du pays, page 5339, volume 10 L'organisation de l'espace. Trois grandes régions économiques se dessinent. L'Ukraine occidentale, au contact avec l'Europe centrale, retrouve sa situation de carrefour, marquée par la diversité des héritages historiques et culturels (Église uniate). Traversée par les grands axes de circulation qui reliaient l'ex-URSS aux pays du Comecon (voies ferrées, lignes électriques à haute tension, oléoducs, gazoducs), elle est animée par des échanges frontaliers dont l'avenir dépendra des relations politiques et économiques nouées entre le nouvel État ukrainien et ses voisins (Pologne, Hongrie, Slovaquie). Lvov reste la principale cité marchande et universitaire. La région de Kiev présente une structure industrielle diversifiée (industries mécaniques, chimie) et, avec la métropole, constitue un atout majeur pour mettre à profit l'ouverture des échanges. La région industrielle du Donetz-Dniepr est formée de deux grandes concentrations industrielles, unies par des liens de complémentarité : d'une part, la grande base charbon-acier du Donbass (sidérurgie, constructions mécaniques lourdes, chimie de base) ; d'autre part, l'axe industriel établi dans la boucle du Dniepr (centrales hydroélectriques), de Dniepropetrovsk à Krivoï-Rog. Au nord de l'Ukraine orientale, Kharkov est un grand centre d'industries diversifiées et un noeud ferroviaire. La façade sur la mer Noire est animée par quelques grands ports (Odessa, Nikolaïev, Kherson), tandis que le littoral criméen se consacre au tourisme balnéaire. Le principal port d'attache de la flotte de la mer Noire est Sébastopol. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Dniepr Dniepropetrovsk Donbass Donetz Kharkov Kiev Krivoï-Rog Lvov Odessa Sébastopol Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bessarabie Bukovine Crimée Dniepropetrovsk Donbass Donetsk Donetz Galicie Gorlovka Kharkov Kiev Krivoï-Rog Lvov Marioupol Noire (mer) Odessa Podolie Polésie Poltava Sébastopol Simferopol Tchernigov Tchernobyl Tchernovtsy tchernoziom Transcarpatie URSS - Géographie URSS - Géographie - Un développement inégal entre les Républiques URSS - Géographie - Un État multinational fédéral Vinnitsa Yalta Zaporojie Les livres Kiev, page 2745, volume 5 Histoire Les origines de l'Ukraine se confondent avec l'histoire de l'État de Kiev, fondé au IXe siècle par des princes varègues (scandinaves) qui se slavisèrent au contact de leurs sujets. L'apogée de l'Ukraine médiévale se situe sous les règnes de Vladimir (environ 980/1015) et de Iaroslav le Sage (1019/1054), qui se rapprocha de Byzance. Mais les luttes intestines et les invasions de nomades affaiblirent l'État kiévien, qui succomba en 1240 à l'assaut des Mongols. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Iaroslav le Sage Kiev Mongols Varègues Vladimir - Vladimir Ier La domination polono-lituanienne. Après la chute de Kiev, l'ancienne Russie kiévienne se scinda entre la « Russie » du nordest et la principauté de Galicie-Volhynie, convoitée par la Pologne. Au cours du XIVe siècle, le grand-duché de Lituanie, sous Gedimin, puis Olgerd, se rendit peu à peu maître de l'ensemble de « l'Ukraine », à l'exception de la Galicie (autour de Lvov et de Galitch), qui échut à Casimir III de Pologne. Mais, en 1385, la Lituanie et la Pologne constituèrent une union, ce qui accentua leur mainmise sur l'Ukraine. Au XVIe siècle, le territoire ukrainien resta menacé par la présence tatare sur la rive septentrionale de la mer Noire et par les prétentions croissantes de Moscou, qui, dans les années 15001503, annexa la plus grande partie de la région de Tchernigov. La domination polonolituanienne fut confirmée en 1569 par l'Union de Lublin, qui consacrait la fusion des deux États. Dans le même temps, l'Église catholique polonaise accrut sa pression sur les Ukrainiens orthodoxes et, en 1595, l'Acte d'Union créant l'Église « uniate » plaça ceux-ci sous l'autorité de Rome. Une grande partie de la noblesse ukrainienne embrassa le catholicisme. Mais la majeure partie des classes urbaines et de la paysannerie, qui subissait un servage de plus en plus lourd, resta fidèle au patriarcat de Moscou. Cette paysannerie hostile à la domination polonaise trouva l'appui des Cosaques, qui, depuis la fin du XVe siècle, s'étaient établis au sud-est de l'Ukraine, fuyant le servage. Au XVIe siècle, ils avaient constitué à Sich, au-delà des rapides du Dniepr (d'où le nom de Cosaques Zaporogues : Cosaques d'au-delà des rapides), une république militaire d'hommes libres qui élisaient leurs chefs, dont le chef suprême, ou hetman. Ils guerroyaient contre le puissant kh?nat de Crimée et contre les Turcs pour le compte de la Pologne. Mais, au XVIIe siècle, ils se soulevèrent contre celle-ci. Le mécontentement des populations ukrainiennes, ayant à la fois des causes sociales, religieuses et nationales, aboutit alors à la grande révolte de 1648 ; elle fut conduite par l'hetman Bogdan Khmelnitski, qui se trouvait à la tête de ce qu'on peut considérer comme un État ukrainien. Après des succès initiaux accompagnés de massacres, notamment de juifs, les insurgés ne purent faire face aux troupes régulières polonaises et firent appel à la protection de la Russie, avec laquelle une alliance fut signée en 1654. Le tsar Alexis en profita pour envahir l'Ukraine. Ballotté entre la Pologne et la Moscovie, qui sortit victorieuse du conflit, le pays fut partagé entre les deux puissances au traité d'Androussovo de 1667, par lequel la Russie gagnait la rive gauche du Dniepr et la région de Kiev. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Alexis Mikhaïlovitch arménienne (Église) Casimir - Casimir III le Grand Cosaques Crimée Dniepr Galicie Kiev Lituanie Lituanie - Histoire Lvov Pologne - Histoire - Du déclin aux partages de la Pologne Pologne - Histoire - La Pologne des Jagellons (1385-1572) Russie - Histoire - La Russie médiévale (IXe-début du XVIe siècle) Russie - Histoire - La Russie moscovite (XVIe-XVIIe siècle) Tchernigov La russification. Dès la fin du XVIIe siècle, l'État russe s'employa à réduire l'autonomie ukrainienne. La russification s'accrut sous Pierre le Grand, en réaction contre l'alliance conclue entre l'hetman Mazeppa et Charles XII de Suède, qui furent battus à Poltava (1709). Au XVIIIe siècle, l'Ukraine (désormais appelée la Petite-Russie) fut réduite au rang de province russe, et les Cosaques furent incorporés dans l'armée impériale. Cependant, l'Ukraine influença en retour la Russie et lui fournit des hommes d'Église et des cadres de l'État. Les partages de la Pologne en 1793 et 1795 firent entrer la majeure partie du territoire ukrainien dans l'Empire russe, la Galicie échouant à l'Autriche. Le XIXe siècle fut pour l'Ukraine russe une période de développement économique et d'oppression politique et culturelle, qui renforça le mouvement nationaliste, incarné notamment par le poète Chevtchenko. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Charles - SUÈDE - Charles XII de Palatinat-Deux-Ponts Chevtchenko Tarass Grigorievitch Cosaques Galicie Mazeppa Ivan Stepanovitch Pierre - RUSSIE - Pierre Ier le Grand Pologne - Histoire - Du déclin aux partages de la Pologne Poltava Russie - Histoire - La Russie impériale (XVIIIe siècle) L'intégration à l'URSS. Pendant la révolution de 1917, une Rada (gouvernement) se réunit à Kiev et proclama la République populaire d'Ukraine en novembre. De leur côté, les bolcheviks ne purent se résigner à perdre la région la plus riche de l'ancien Empire russe et annoncèrent, un mois après, la création d'une république soviétique à Kharkov. De 1918 à 1920, l'Ukraine fut l'enjeu de luttes incessantes, tombant, tour à tour, aux mains de l'Allemagne, des Blancs, des Rouges, des Polonais, de bandes armées, menées en particulier par l'anarchiste Nestor Makhno, et perdant rapidement toute possibilité de construire un État indépendant. Au traité de Riga (mars 1921), qui consacrait un nouveau partage, la Pologne récupéra la Galicie et reconnut la République socialiste soviétique d'Ukraine, qui entra en 1922 dans l'URSS. Sous le régime soviétique ( voir le dossier U RSS ), l'Ukraine profita d'abord d'une large autonomie culturelle, l'ukrainien devenant langue obligatoire jusqu'à la fin de la NEP. Mais la République fut la principale victime de la collectivisation de 1929 et de la famine qui s'ensuivit. La répression des années trente, la guerre germano-soviétique et l'occupation allemande vinrent ajouter leur longue suite d'atrocités. En 1945, l'Ukraine gagna plusieurs territoires (Galicie orientale, Volhynie, Ruthénie subcarpatique, Bessarabie, Bucovine du Nord) et, en 1954, la Crimée lui fut rattachée. Cependant, elle fut soumise à une épuration très dure, subit l'interdiction de l'Église uniate (1946) et une politique intensive de russification qui se poursuivit bien après la mort de Staline. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bessarabie Bukovine Galicie Kharkov Kiev NEP (Novaïa Ekonomitcheskaïa Politika) Pologne - Histoire - L'indépendance recouvrée Riga Russie - Histoire - La chute de l'Empire russification Transcarpatie URSS - Histoire URSS - Histoire - La NEP et les prémices de l'URSS Les livres Ukraine - paysans apportant en ville les produits de leur sol, vers 1920, page 5341, volume 10 Ukraine - combats dans la région d'Odessa, en avril 1944, page 5341, volume 10 L'Ukraine indépendante. Les réformes de Mikhaïl Gorbatchev suscitèrent un réveil national en Ukraine. Au début, celui-ci se heurta à la résistance de l'appareil communiste local et à une forte présence russe. En 1989, un mouvement populaire nommé Roukh tint son premier congrès et s'implanta surtout à Kiev et en Ukraine occidentale. Il fut bientôt suivi des premières manifestations des uniates. Pour faire face à la pression nationaliste, le Parlement ukrainien proclama la souveraineté de l'Ukraine en juillet 1990. L'échec du putsch d'août 1991 précipita les événements. Le Parlement vota l'indépendance de la République, qui fut confirmée par référendum en décembre. Gouvernée par Leonid Kravtchouk, un excommuniste jouant désormais résolument la carte nationaliste, l'Ukraine abordait alors le difficile chemin de l'indépendance, non sans frictions avec la Russie sur des questions économiques, militaires (partage de la flotte basée dans la mer Noire) et territoriales (possession de la Crimée). Dans un contexte marqué par la débâcle économique, l'élection à la présidence de la République, en 1994, d'un industriel, Leonid Koutchma, ancien membre de la nomenklatura communiste, semble attester la volonté d'un rapprochement avec Moscou. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Crimée Gorbatchev Mikhaïl Sergueïevitch Russie - Histoire - La Fédération de Russie URSS - Histoire - La crise et la chute du régime Les livres Ukraine - marché au troc à Lvov, en 1992, page 5341, volume 10 Littérature À partir du XIe siècle, Kiev connut l'essor d'une brillante littérature (chroniques, vies de saints, épopée du Dit de la campagne d'Igor), interrompue au XIIIe siècle par l'invasion mongole. La Renaissance, au XVIe siècle, permit le développement d'une littérature politique et religieuse, mais c'est seulement avec l'Eneïda (1798) d'Ivan Kotlyarevski, parodie burlesque de Virgile, et la création de l'université de Kharkov en 1805 que l'on commença à s'intéresser aux traditions littéraires nationales, bientôt magnifiées par le grand poète Tarass Chevtchenko. Le romantisme (Glebov, Chtchogoliv), puis la création d'un théâtre national aux bases folkloriques (Mark Loukitch Kropinivtski, Karpenko-Karii) prolongèrent ce mouvement. Au début du XXe siècle, V. Vynnychenko, Ivan Franko et Iessia Oukraïnka promurent une avant-garde révolutionnaire, qui fut suivie après la révolution de 1917 par l'éclosion de multiples groupes (prolétariens, futuristes et même nationalistes). Mais la répression stalinienne fut particulièrement féroce. Ce n'est guère qu'à partir des années soixante qu'une nouvelle littérature put émerger autant en poésie (L. Kostenko, M. Vinhranov, Ivan Dratch) qu'en prose (G. Tioutiounnik, Iouri Mouchketik) et au théâtre (Nikolaï Zaroudnyï, Alekseï Kolomiets). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Chevtchenko Tarass Grigorievitch Kharkov Kiev Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Europe Les natifs de ce lieu Hanska (Ewelina Rzewuska, comtesse) Les médias Ukraine - tableau en bref Ukraine - carte physique Ukraine - tableau en chiffres Europe - carte politique URSS - carte physique URSS - carte physique Les indications bibliographiques J. Benoist-Méchin, Ukraine : le fantôme de l'Europe, Rocher, Paris, 1991. K. Gosnell, la Biélorussie, l'Ukraine et la Moldavie, Gamma, Paris, 1993. L. Pliouchtch, Ukraine : à nous l'Europe, Rocher, Paris, 1993.