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Ancienne colonie espagnole d'Amérique du Sud ayant acquis son indépendance en 1830, de peuplement indien et européen largement métissé, le Venezuela est un pays dont l'histoire fut ponctuée de dictatures militaires et qui est devenu une république parlementaire en 1961.

Publié le 14/12/2013

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venezuela
Ancienne colonie espagnole d'Amérique du Sud ayant acquis son indépendance en 1830, de peuplement indien et européen largement métissé, le Venezuela est un pays dont l'histoire fut ponctuée de dictatures militaires et qui est devenu une république parlementaire en 1961. L'exploitation d'un pétrole abondant, nationalisée en 1976, a financé la modernisation de l'agriculture ainsi qu'un ambitieux programme économique et social. Aujourd'hui, la récession et le colossal endettement vont de pair avec la paupérisation liée à une politique d'austérité inégalitaire. Le Venezuela est un État d'Amérique du Sud, limité par la Colombie à l'ouest, le Brésil au sud et au sud-est, la Guyana et l'Atlantique à l'est. Il est bordé au nord par la mer des Antilles. Depuis plus de soixante-dix ans, son développement est lié à l'exploitation du pétrole, et jusqu'aux années quatre-vingt, il disposait du revenu par tête d'habitant le plus élevé des grands pays d'Amérique latine. L'« or noir » a financé d'importants investissements publics, économiques et sociaux, une réforme agraire et de coûteux programmes d'aménagement. Mais la répartition du revenu national demeure profondément inégalitaire, la corruption de l'État ajoutant encore au malaise politique et social. Aussi le Venezuela est-il de nouveau entré dans une période de turbulences. Selon la Constitution de 1961, le chef de l'État est le président de la République, élu au suffrage universel pour cinq ans ; il n'est pas immédiatement rééligible. Le pouvoir législatif appartient à un Congrès national, formé du Sénat et de la Chambre des représentants, dont les membres sont élus au suffrage universel. En 1989 ont eu lieu les premières élections au suffrage universel des maires et gouverneurs d'État. Géographie Les conditions naturelles. Sur la plus grande partie du territoire, le relief et le climat suivent à peu près une disposition zonale, les régions naturelles étant orientées d'est en ouest. La cordillère Andine, qui culmine à 5 007 m au pic Bolívar, se prolonge au nord par la cordillère Caraïbe, parallèle au littoral. À l'ouest des Andes de Mérida, le bassin de subsidence du lac de Maracaibo contient les champs pétrolifères qui sont à l'origine de la richesse du pays. Au sud de l'arc montagneux, l'Orénoque marque la limite entre les plaines sédimentaires, formées à partir des débris des Andes (les llanos), et le Bouclier guyanais, d'une altitude moyenne de 1 000 m. Le climat et la végétation varient surtout avec la latitude. Les pluies diminuant du sud vers le nord, la forêt ombrophile du Bouclier guyanais cède la place aux savanes des llanos, puis aux régions semi-arides du littoral, à l'exception des régions recevant les alizés, comme le Barlovento. Dans les Andes, c'est l'altitude qui commande l'étagement en terres chaudes, tempérées et froides. Les contrastes d'exposition sont marqués, avec un versant oriental très humide. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Andes (cordillère des) Guyanes (les) llano Maracaibo Orénoque savane Les livres Venezuela - un village des Andes, page 5453, volume 10 Les aspects humains. C'est sur la côte que furent créées les premières villes, capitales coloniales successives. La population de l'époque coloniale, composée d'Amérindiens, de Noirs et de colons espagnols, s'est diversifiée depuis le XIXe siècle avec l'apport de l'immigration européenne et latino-américaine, notamment colombienne. Les métis sont aujourd'hui largement majoritaires, Amérindiens et Noirs ne représentant qu'un peu plus du dixième de la population totale. Grâce aux progrès sanitaires financés par la manne pétrolière, la mortalité est aujourd'hui l'une des plus basses du continent américain. La population a quadruplé entre 1936 et 1981 pour atteindre alors 14,5 millions d'habitants, et dépasser les 22 millions aujourd'hui. Le pétrole a provoqué de très fortes migrations intérieures et l'urbanisation rapide du pays, en même temps que la transformation du système productif. En effet, en une quarantaine d'années, s'est réalisé le passage d'une société rurale pauvre, en majorité analphabète, à une société de citadins tournée vers les modèles de consommation nord-américains, mais où la pauvreté reste un phénomène massif qui atteint désormais la classe moyenne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Llaneros Les livres Venezuela - les gratte-ciels de Caracas, page 5452, volume 10 La vie économique. Elle est fondée sur l'exploitation des ressources énergétiques, notamment les hydrocarbures, localisés principalement dans la région de Maracaibo et dans la ceinture de l'Orénoque. Les réserves en pétrole sont les plus importantes au monde, hors pays du Moyen-Orient, et de nouveaux gisements off-shore ont été découverts à la fin de la décennie quatre-vingt. Pétrole et produits pétroliers continuent de fournir l'essentiel des exportations. Mais le Venezuela dispose également d'importantes réserves de gaz naturel et de ressources minérales variées (fer, bauxite, houille, nickel, or, phosphates). L'effort principal a porté cependant sur le développement et la maîtrise de l'exploitation pétrolière. Comptant parmi les treize pays fondateurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Venezuela a en effet nationalisé ce secteur en 1976, à l'exception du commerce extérieur. Les revenus pétroliers ont été en partie redistribués sous forme d'investissements publics. Ainsi, dès 1982, le secteur public réalisait 40 % des investissements bruts dans le pays, employait un tiers de la population active et assurait 40 % du PNB. Mais la politique néolibérale mise en oeuvre de la fin des années quatre-vingt à 1994 a entraîné la libération des prix de certains produits subventionnés, la réduction de la protection sociale et du poids économique de l'État du fait des privatisations de plusieurs entreprises publiques (téléphone, banques, compagnie aérienne, notamment). Les principales industries restent très liées aux ressources primaires : raffinage (Maracaibo, Cabimas, Puerto La Cruz, presqu'île de Paraguaná), chimie, métallurgie, agroalimentaire, ciment. S'y ajoutent le textile ainsi que des industries de matériel de transport et d'équipement électrique. L'agriculture a été fortement modernisée. La réforme agraire des années soixante a favorisé l'essor d'une « moyenne » propriété de 100 à 1 000 hectares, parfaitement intégrée à la chaîne agro-industrielle. Les principales cultures sont de type tropical (canne à sucre, banane, sorgho, manioc, riz, café, cacao), mais des cultures de climat tempéré sont aussi pratiquées dans les Andes (céréales, pommes de terre). Une partie importante de l'approvisionnement alimentaire du pays est cependant assuré par le recours aux importations. L'économie vénézuélienne se ressent de la forte baisse en valeur des exportations d'hydrocarbures et, en 1995, le pétrole ne rapportait plus en devises que 230 dollars par habitant, au lieu de près de 2 000 en 1981. Faute de disposer d'autres biens exportables, le Venezuela est un des pays qui commercent le moins avec les autres États d'Amérique latine. Souffrant de l'endettement extérieur, de l'inflation, du chômage, il a en outre les quatre cinquièmes de sa population qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Le plan d'austérité de la seconde moitié des années quatre-vingt-dix frappe durement les classes moyennes. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Maracaibo OPEP (Organisation des pays exportateurs de pétrole) Les livres Venezuela - le métro de Caracas, page 5454, volume 10 Venezuela - forage pétrolier, dans le lac de Maracaibo, page 5454, volume 10 L'organisation de l'espace. Caracas et sa périphérie immédiate forment la région-coeur du Venezuela. La capitale étant à l'étroit dans sa dépression d'altitude, l'expansion urbaine s'est faite vers le lac de Valencia, la vallée du Tuy et le littoral, où se trouvent deux des plus grands ports du pays, La Guaira et Puerto Cabello. Les Andes abritent toujours de fortes densités de population. Outre l'ancienneté du peuplement, cette région a joué un rôle historique considérable dans la production des élites politiques vénézuéliennes. La petite propriété paysanne (minifundio) y subsiste, mais l'agriculture est généralement consacrée à des productions marchandes (pommes de terre, café...). Une partie de la population paysanne migre vers les llanos encore très faiblement peuplés, terres traditionnelles de l'élevage bovin extensif. Après la région du Zulia, dans le Nord-Est, où Maracaibo était déjà la deuxième ville du pays avant la découverte du pétrole, la Guyane vénézuélienne constitue une autre région pionnière en raison de ses richesses minérales (fer, or, bauxite), pétrolières et hydroélectriques. Cet immense territoire (45 % de la superficie totale) ne regroupe que 4 % de la population. Dans la région du Bas-Orénoque, l'État vénézuélien a créé un pôle de développement industriel associé à la ville nouvelle de Ciudad Guayana, née en 1961 de la réunion de Puerto Ordaz et de San Félix. Le fer, exploité à ciel ouvert depuis 1955, y alimente l'usine sidérurgique de Matanzas. En 1966 a également été créée une industrie de l'aluminium. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats bidonville Caracas llano Maracaibo Les livres Venezuela - les llanos, page 5454, volume 10 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Barquisimeto bidonville Carabobo Histoire Les premiers habitants, notamment des Indiens caraïbes, formaient des tribus peu nombreuses et dispersées à l'arrivée des conquérants espagnols. En 1498, Christophe Colomb approcha, le premier, les côtes de ce pays bientôt appelé Venezuela, c'est-à-dire « Petite Venise », après la découverte des habitations indiennes montées sur pilotis. Cependant, la colonisation ne débuta qu'au milieu du XVIe siècle, dès le rattachement du pays à la couronne d'Espagne (1556). La vie économique se concentra alors sur la côte, lieu d'un commerce actif de perles, puis de cacao et de tabac, qui profita à la bourgeoisie créole. Celle-ci fut, au début du XIXe siècle, la première d'Amérique latine à prendre les armes contre l'Espagne, d'abord sous la bannière de Francisco Miranda, qui proclama l'indépendance en 1811. Mais une lutte de dix années fut encore nécessaire à Simón Bolívar avant de battre définitivement les Espagnols à Carabobo, en 1821. En 1830, l'indépendance fut complète, le Venezuela s'étant séparé de la Grande-Colombie (qui englobait aussi l'Équateur et le Panamá). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Bolívar Simón Colomb Christophe Miranda (Francisco de) Les livres Venezuela - Amérindiens des bords de l'Orénoque, au début du XXe siècle, page 5455, volume 10 Le temps des dictatures. Le siècle suivant fut marqué par une succession de dictatures, de soulèvements armés et de guerres civiles, dans lesquelles les militaires jouèrent un rôle de premier plan. Ainsi, le général Páez occupa le pouvoir de manière directe ou indirecte entre 1830 et 1847, puis de 1861 à 1863, et le général Monagas et sa famille (on parle d'une « dynastie Monagas ») l'exercèrent également, à plusieurs reprises, dans la seconde moitié du XIXe siècle. Le général Guzmán Blanco, sorte de dictateur éclairé, engagea le Venezuela dans la voie de la modernisation économique et sociale de 1870 à 1888. D'autres hommes forts, tels le général Cipriano Castro, de 1899 à 1908, et son successeur, Juan Vicente Gómez, président de 1908 à 1935, dominèrent la vie politique. Sous le gouvernement de ce dernier commença l'exploitation du pétrole, découvert en 1922, et qui constitua très vite la principale ressource du pays. Les successeurs de Gómez, militaires eux aussi, menèrent cependant une politique d'ouverture, rétablirent peu à peu les libertés publiques et adoptèrent des mesures sociales progressistes. Mais la montée des forces démocratiques aboutit en 1945 à un soulèvement mené par Rómulo Betancourt, dirigeant du parti social-démocrate Action démocratique (fondé en 1937). L'intermède fut de courte durée : l'écrivain Rómulo Gallegos, président élu au suffrage universel, fut renversé en 1948 par l'armée, qui revint alors au pouvoir pour dix ans, dont plus de sept furent marqués par la dictature du colonel Pérez Jiménez (19521958). Si cette période fut politiquement sombre (interdiction des partis, dissolution des syndicats, fermeture de l'université de Caracas), elle fut également celle de l'intensification de l'exploitation pétrolière, grâce notamment aux investissements étrangers, et de la réalisation de grands travaux. Mais le régime rassembla contre lui à la fois les militaires, l'Église et l'ensemble des forces libérales : il tomba en janvier 1958. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Betancourt Rómulo Gallegos Rómulo Les livres Venezuela - la junte de 1945, page 5455, volume 10 Démocratisation et prospérité. Une nouvelle période s'ouvrit alors, caractérisée par un fonctionnement régulier des institutions représentatives, désormais sous contrôle civil. En effet, malgré l'opposition conjuguée des militaires conservateurs et de la guérilla castriste, Rómulo Betancourt, président de la République élu (1959-1963), put mettre en chantier une réforme agraire et mener à terme son mandat, grâce notamment au soutien du parti social-chrétien créé en 1946, le COPEI (Comité d'organisation pour des élections indépendantes). Lui succédèrent un autre membre de l'Alliance démocratique, Raúl Leoni (1964-1968), puis un représentant du COPEI, Rafael Caldera (1969-1973), sous le mandat duquel les impôts sur le pétrole et le prix du baril augmentèrent. Les revenus de l'État s'accrurent encore avec la crise de 1974, qui bénéficia au président Carlos Andrés Pérez Rodríguez, de l'Action démocratique (1974-1978). Celui-ci procéda à la nationalisation du minerai de fer (1975), puis à celle des compagnies pétrolières (1976), avec l'objectif de « semer le pétrole » en stimulant les investissements industriels et la production agricole longtemps négligée. Mais l'euphorie dura peu. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Betancourt Rómulo Leoni Raúl Difficultés économiques et instabilité. Dès la fin de la décennie, il fallut affronter l'inflation et l'endettement, ainsi que le développement de la corruption. Le président démocrate-chrétien Herrera Campins (1979-1983) appliqua alors une politique néolibérale d'austérité, qui enfonça le pays dans la récession. Aussi l'alternance fut-elle de nouveau favorable aux sociauxdémocrates, qui retrouvèrent la présidence avec Jaime Lusinchi (1984-1988). Celui-ci tenta de relancer la croissance et, par la négociation d'un « pacte social », de faire accepter des mesures économiques impopulaires. Il parvint à renégocier la dette extérieure et à limiter le gaspillage des deniers publics. Mais les profondes inégalités de revenus demeurèrent, et la classe moyenne s'appauvrit. En février 1989, alors que Carlos Andrés Pérez Rodríguez venait d'être réélu, ce fut l'explosion sociale : à la suite de l'entrée en vigueur d'un plan d'austérité inspiré par le FMI, des émeutes éclatèrent à Caracas, faisant plusieurs centaines de morts. Malgré quelques mesures sociales (relèvement des bas salaires), le gouvernement n'a pas renoncé à une politique libérale qui a permis d'améliorer les résultats macro-économiques, de renégocier la dette et d'obtenir de nouveaux prêts. Mais l'agitation sociale s'est poursuivie, au sein d'une population en voie de paupérisation. Les dénonciations de corruption se sont multipliées, et le président Pérez Rodríguez a perdu tout prestige. C'est dans ce contexte qu'a eu lieu, dans la nuit du 3 au 4 février 1992, une tentative de coup d'État menée par des militaires qui mêlaient revendications sociales et discours nationaliste. Entré dans une période de troubles, le pays a connu une seconde tentative de coup d'État le 27 novembre 1992, de nouveau jugulée par un pouvoir totalement déconsidéré, comme en témoigne la suspension du président Pérez Rodríguez, accusé de malversations, en 1993. L'ancien président Rafael Caldera lui a succédé, en février 1994, à la tête d'un pays où la situation économique et sociale est redevenue très critique. Il a mis en place une sévère politique d'austérité, alors que le service de la dette absorbe un tiers du budget de l'État. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Amérique du Sud Amérique latine Les médias Venezuela - tableau en bref Venezuela - carte physique Venezuela - tableau en chiffres Amérique du Sud - carte politique Andes (cordillère des) - carte physique Les indications bibliographiques J. Brisseau-Loaiza, le Venezuela, PUF, « Que sais-je ? », Paris, 1982. M. Pouyllau, le Venezuela, Karthala, Paris, 1992. J. Revel-Mouroz, Venezuela : centralisme, régionalisme et pouvoir local, IHEAL, Paris, 1991.
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« llano Maracaibo Orénoque savane Les livres Venezuela - un village des Andes, page 5453, volume 10 Les aspects humains. C'est sur la côte que furent créées les premières villes, capitales coloniales successives. La population de l'époque coloniale, composée d'Amérindiens, de Noirs et de colons espagnols, s'est diversifiée depuis le XIX e siècle avec l'apport de l'immigration européenne et latino-américaine, notamment colombienne.

Les métis sont aujourd'hui largement majoritaires, Amérindiens et Noirs ne représentant qu'un peu plus du dixième de la population totale.

Grâce aux progrès sanitaires financés par la manne pétrolière, la mortalité est aujourd'hui l'une des plus basses du continent américain.

La population a quadruplé entre 1936 et 1981 pour atteindre alors 14,5 millions d'habitants, et dépasser les 22 millions aujourd'hui.

Le pétrole a provoqué de très fortes migrations intérieures et l'urbanisation rapide du pays, en même temps que la transformation du système productif.

En effet, en une quarantaine d'années, s'est réalisé le passage d'une société rurale pauvre, en majorité analphabète, à une société de citadins tournée vers les modèles de consommation nord-américains, mais où la pauvreté reste un phénomène massif qui atteint désormais la classe moyenne. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Llaneros Les livres Venezuela - les gratte-ciels de Caracas, page 5452, volume 10 La vie économique. Elle est fondée sur l'exploitation des ressources énergétiques, notamment les hydrocarbures, localisés principalement dans la région de Maracaibo et dans la ceinture de l'Orénoque.

Les réserves en pétrole sont les plus importantes au monde, hors pays du Moyen-Orient, et de nouveaux gisements off-shore ont été découverts à la fin de la décennie quatre-vingt.

Pétrole et produits pétroliers continuent de fournir l'essentiel des exportations.

Mais le Venezuela dispose également d'importantes réserves de gaz naturel et de ressources minérales variées (fer, bauxite, houille, nickel, or, phosphates). L'effort principal a porté cependant sur le développement et la maîtrise de l'exploitation pétrolière.

Comptant parmi les treize pays fondateurs de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le Venezuela a en effet nationalisé ce secteur en 1976, à l'exception du commerce extérieur.

Les revenus pétroliers ont été en partie redistribués sous forme d'investissements publics.

Ainsi, dès 1982, le secteur public réalisait 40 % des investissements bruts dans le pays, employait un tiers de la population active et assurait 40 % du PNB.

Mais la politique néolibérale mise en œuvre de la fin des années quatre-vingt à 1994 a entraîné la libération des prix de certains produits subventionnés, la réduction de la protection sociale et du poids économique de l'État du fait des privatisations de plusieurs entreprises publiques (téléphone, banques, compagnie aérienne, notamment).

Les principales industries restent très liées aux ressources primaires : raffinage (Maracaibo, Cabimas, Puerto La Cruz, presqu'île de Paraguaná), chimie, métallurgie, agroalimentaire, ciment.

S'y ajoutent le textile ainsi que des industries de matériel de transport et d'équipement électrique. L'agriculture a été fortement modernisée.

La réforme agraire des années soixante a. »

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