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Amado Jorge, né en 1912 à Pirangi (Bahia), écrivain brésilien.

Publié le 18/10/2013

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Amado Jorge, né en 1912 à Pirangi (Bahia), écrivain brésilien. Fils de planteur, Jorge Amado a passé son enfance dans la région de Bahia, où il a appris à connaître les paysans et leurs conditions de travail. Son oeuvre, très engagée, évoque la misère du Noir et l'exploitation du travailleur dans la région du Nordeste brésilien. Journaliste et militant communiste, Amado s'implique dans le combat politique que vit son pays dans les années trente, et dès son premier roman, le Pays du carnaval (1932), met en scène avec lyrisme un peuple marqué par le mélange des races et des cultures. Au cours de cette première période de sa carrière, il écrit principalement Cacao (1933), Suor (1934), Bahia de tous les saints (1935) et Mer morte (1936), associant l'expression poétique et la dénonciation sociale dans une langue qui emprunte à la saveur des parlers populaires. Plusieurs fois emprisonné du fait de son engagement politique, exilé de 1941 à 1943, il revient au Brésil en 1945 et y est élu député communiste jusqu'à la dissolution du parti en 1948. C'est l'époque du diptyque de Terre violente (1942), roman historique contestataire sur la conquête des « terres nègres du cacao «, et de la Terre aux fruits d'or (1944), suivi de Terre du bout du monde (1946), qui raconte le drame des paysans du Nordeste, dépossédés et chassés par la sécheresse. Amado vit ensuite à Paris et à Prague, reçoit le prix Staline de littérature en 1949 et regagne définitivement le Brésil en 1952. Il s'écarte du communisme en 1958 et ses romans, de plus en plus populaires, lui valent d'être élu à l'Académie brésilienne des lettres en 1961. La préoccupation directement politique de ses premiers textes cède alors la place à une vision du monde débordante d'humour. Jorge Amado met en scène les aventures et les passions de personnages quasi mythiques, avec entre autres Gabriella, girofle et cannelle (1958), le Vieux Marin (1966), Dona Flor et ses deux maris (1966), la Boutique aux miracles (1969), Teresa Batista (1972), prostituée au grand coeur. Par la suite, il écrit la Bataille du Petit Trianon (1980) et surtout Tocaia grande (1984). Ses romans, traduits dans de nombreuses langues -- plus d'une vingtaine le sont en français --, montrent un Brésil à la fois contemporain et marqué par ses traditions, où se mêlent le rire et les difficultés quotidiennes du peuple.

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