Aix-la-Chapelle (Traité d')

Lorsque l'empereur Charles VI mourut le 26 octobre 1741, sa fille Marie-Thérèse devint impératrice en vertu de la Pragmatique Sanction de 1713.

Mais aussitôt les électeurs de Saxe et de Bavière, le roi de Sardaigne et le roi d'Espagne firent valoir leurs droits, et le roi de Prusse Frédéric II (il règne depuis le 31 mai 1740) revendiqua la Silésie.

Le 16 décembre 1740, les troupes prussiennes entrèrent en Silésie : la guerre de Succession d'Autriche commençait. Pendant l'été de 1741, le conflit entre Frédéric et Marie-Thérèse s'était étendu à toute l'Allemagne et à l'Italie, quand la France et l'Espagne intervinrent contre Marie-Thérèse, dans le dessein de porter un coup mortel aux Habsbourg. Mais en juin 1742, Frédéric, ayant reçu la Silésie (préliminaires de Breslau, puis traité de Berlin du 28 juillet 1742), se retire de la guerre. Les troupes françaises, qui s'étaient avancées jusqu'à Prague, doivent battre en retraite (décembre 1742), les Autrichiens envahissent la Bavière ; en 1743, l'Angleterre intervient aux côtés de Marie-Thérèse. La frontière française est menacée, lorsque Frédéric II, inquiet des succès répétés de l'Autriche, rentre en lice : en août 1742, il envahit la Bohême ; en décembre 1745, il se fait à nouveau confirmer la possession de la Silésie (traité de Dresde), et se retire encore ... En 1745, les troupes françaises reprennent l'offensive : Maurice de Saxe, vainqueur à Fontenoy, occupe les Pays-Bas, envahit même les Provinces -Unies, où il prend Berg-op-Zoom et Maestricht.

Des négociations s'engagent alors, et aboutissent au traité d'Aix-la-Chapelle, signé le 28 octobre 1748.

La France, l'Angleterre, les Provinces-Unies présentes au traité ne reçoivent rien.

Le frère du roi d'Espagne, don Philippe, gendre de Louis XV, reçoit de l'Autriche Parme, Plaisance et Guas¬talla.

Le roi de Sardaigne obtient une partie du Milanais.

La possession de la Silésie est confirmée à Frédéric II, bien qu'il ne soit pas représenté à Aix-la-Chapelle. Marie-Thérèse enfin, obtient des puissances la reconnaissance de la Pragmatique Sanction et de l'élection à l'Empire (1745) de son mari, François de Lorraine.