âge du bronze, période préhistorique comprise entre l'apparition du travail du métal et celle de la métallurgie du fer.

âge du bronze, période préhistorique comprise entre l'apparition du travail du métal et celle de la métallurgie du fer. Le début de cette époque est parfois appelé âge du cuivre, ou chalcolithique. Les métallurgistes ont d'abord travaillé le cuivre pur, puis le bronze, qui est un alliage de cuivre et d'étain. Dans les métaux de l'âge du bronze, le pourcentage d'étain était variable, mais excédait rarement 15 %. L'usage du bronze est attesté au Proche-Orient vers 3000 avant J.-C. Mais les objets en bronze, à cause de la rareté de l'étain, étaient encore exceptionnels au début du IIIe millénaire avant J.-C. : on en trouve dans les tombes d'Ur, en Mésopotamie, vers 2800 avant J.-C. Au IIe millénaire avant J.-C., l'exploitation de l'étain devint plus courante et la production d'objets en bronze s'accrut en Anatolie, au ProcheOrient, dans les régions méditerranéennes et dans toute l'Europe. L'étain de Cornouailles était alors exporté jusqu'en Méditerranée. Les civilisations de l'âge du bronze. En Grèce, l'âge du bronze correspondit aux civilisations minoenne en Crète et mycénienne dans la mer Égée. En Europe continentale et occidentale, au début du IIe millénaire avant J.-C., des centres particulièrement dynamiques prirent le relais de leurs antécédents chalcolithiques : en Bohême (culture d'Unetice), en Bretagne et dans le sud de la GrandeBretagne (culture du Wessex), dans la péninsule Ibérique (culture d'El-Argar) et en Italie. Dans ces régions, le contrôle des sources d'approvisionnement en métal favorisa l'apparition de chefferies. Les personnages importants étaient enterrés avec les insignes de leur pouvoir (armes métalliques, bijoux en or et en ambre). L'Europe de l'âge du bronze était essentiellement rurale. La vie agricole s'organisait autour de fermes et de hameaux de quelques dizaines de personnes cultivant un terroir réduit ou élevant un petit troupeau. Dans des cimetières situés aux abords des habitations, les défunts étaient inhumés sous un tertre (à l'âge du bronze moyen) ou incinérés (à l'âge du bronze final). Des parures en bronze et des offrandes alimentaires étaient placées dans les sépultures. Vers la fin du II e millénaire, des agglomérations plus vastes, qui pouvaient regrouper plusieurs centaines de personnes, devinrent des centres d'échanges. Pour une clientèle nombreuse, des artisans y fabriquaient des objets diversifiés : outillage agricole, bijoux et parures de vêtements, armes et vaisselle de banquet. De nouvelles techniques métallurgiques étaient mises au point pour répondre à la demande. D'autres spécialités artisanales florissantes ont laissé moins de traces. Des voies d'échanges se mirent en place à partir de la Scandinavie (pour le commerce de l'ambre) et des îles britanniques (pour l'approvisionnement en étain). À la fin de l'âge du bronze, le contrôle de ces routes procura une puissance accrue aux groupes qui en bénéficiaient. C'est ainsi que de nouvelles aristocraties se développèrent dans la moyenne vallée du Danube ou dans la plaine de la Saône. Comme un millénaire plus tôt, les chefs étaient enterrés avec une partie de leurs richesses (armes, bijoux, char, vaisselle de bronze). Dès la fin du IIe millénaire se développa une nouvelle métallurgie, celle du fer, qui ne remplaça que très progressivement l'ancien travail du bronze.