Aboukir (Bataille d')

Le 2 juillet 1798, les Français débarquèrent à Alexandrie. Le 21 juillet, c'était la victoire des Pyramides, puis la poursuite du bey Ibrahim sur la route de Syrie, et sa défaite par Bonaparte à El-Arich le 11 août. Mais quand Bonaparte rentra au Caire, il y apprit que sa flotte n'existait plus.

L'amiral Brueys avait, lorsqu'il quitta Toulon, des ordres précis du Directoire, lui enjoignant de regagner Corfou dès qu'il aurait achevé les opérations de débarquement en Égypte. Bonaparte s'y opposa. Les fonds étant insuffisants pour que certains navires puissent entrer dans le port d'Alexandrie, Brueys avait mis sa flotte au mouillage dans la baie d'Aboukir. Ses navires étaient à l'ancre, sur environ deux kilomètres, et il existait un passage entre eux et la côte. Le ler août 1798, à deux heures de l'après-midi, on vit une flotte s'avancer : c'était l'escadre de Nelson, arrivant de Sicile. Le combat s'engagea à cinq heures et dura toute la nuit. Les équipages français, très mal entraînés, ne purent manoeuvrer, et la flotte anglaise prit les vaisseaux de Brueys entre deux feux. Tous les vaisseaux français furent coulés, incendiés ou pris, sauf quatre, que Villeneuve réussit à ramener à Malte. L'amiral Brueys, les capitaines de vaisseau Casabianca et Dupetit-Thouars avaient péri, parmi 5 500 marins français.

Le 25 juillet 1799, Bonaparte écrasa, dans la péninsule d'Aboukir, une armée turque de 18 000 hommes, qui y avait débarqué pour attaquer Alexandrie.