abbaye n.
Publié le 09/03/2014
Extrait du document
«
au nom de l'abbé reçoit le titre de prieur.
Mais un grand nombre de ces colonies religieuses ne tardent pas à
s'administrer elles-mêmes: alors on donne aux chefs de ces maisons le titre de prieur conventuel.
Les abbayes au
Moyen Âge.
Le monde théoriquement clos des abbayes, bâties dans des lieux solitaires, à l'écart du monde, est un
foyer culturel intense, auquel le Moyen Âge doit l'essentiel de sa spiritualité ainsi que les progrès de son économie
agricole et de ses techniques préindustrielles.
En fait, les monastères sont les grands centres intellectuels de l'époque.
Dans leurs scriptoria – lieux où les moines copient les manuscrits –, le savoir et la pensée se transmettent.
Le
rayonnement des abbayes, leur richesse croissante permettent non seulement l'épanouissement de l'architecture
religieuse, mais aussi celui des arts: peinture, sculpture, enluminure, vitrail ou orfèvrerie.
Centres techniques évolutifs
(défrichement, assèchement, exploitation des terres), certaines abbayes (telle Cluny) ont une grande influence
politique.
Les abbayes, dont l'organisation est fondée sur le respect de la liturgie et du travail manuel, interviennent
sur le plan de la vie sociale en étendant leur protection aux populations rurales.
Par ailleurs, en envoyant des
missionnaires aux quatre points cardinaux, elles vont évangéliser les peuples «barbares» (en Angleterre, en
Germanie, en Scandinavie ou en Europe centrale).
Ainsi, au début du XIIe s., quelque 1 500 maisons abritant 10
000 moines dépendent de l'abbaye bénédictine de Cluny.
Cette importante expansion de Cluny, si elle contribue au
développement de la vie spirituelle et à l'épanouissement de l'art roman, met pourtant en péril, par les richesses
qu'elle accumule, les principes mêmes d'austérité et d'humilité de la règle bénédictine.
C'est en réaction contre ce
relâchement des abbayes bénédictines de Cluny – de plus en plus manifeste dans le luxe des églises et dans
l'abandon progressif des travaux manuels, confiés à des serfs – qu'en 1098 l'ordre de Cîteaux est fondé.
Prônant le
retour à l'austérité et au travail dans un idéal de pauvreté et de renoncement absolu, les cisterciens établissent de
nombreuses maisons en France et à l'étranger (525 abbayes à la fin du XIIe s., près de 700 à la fin du XIIIe s.).
Mais au début du XIVe s., l'ordre de Cîteaux déclinera à son tour et permettra aux ordres mendiants (Franciscains
et Dominicains, établis dans les villes) de se développer.
Crises et déclin.
Après les nombreuses crises de la
Renaissance et de la Réforme, on compte en France, à l'aube de la Révolution, environ 1 200 abbayes, dont 434
sont régulières et les autres en commende (l'ordre de Cluny ne comptant plus que 36 maisons et 280 religieux).
La
Révolution leur porte le coup de grâce.
Par le décret du 13 février 1790, les ordres religieux à vœux solennels sont
interdits.
Aux XIXe s., dom Guéranger sera l'artisan du renouveau du phénomène monastique.
Des abbayes sont
constituées ou ressuscitées, telles celles de Maredsous en Belgique, de Beuron en Allemagne, de Solesmes en
France.
V.
DOSS monachisme et ordres religieux..
»
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