A tout seigneur tout honneur, écoutons d'abord celui dont tant de lycées, tant d'artères portent encore le nom, celui dont on fera le « libérateur du territoire »: l'ineffable Monsieur Thiers.
Publié le 31/10/2013
Extrait du document
«
intérêts
vitauxprendrait feu;l'opposition compacte,disciplinée derrièreunmot deralliement sisimple, enlèverait
le corps électoral.
»
L'argument estimparable.
Alors,LouisNapoléon cède.Ilpense àla dissolution, maisildoit bien serendre à
l'évidence: iln'a pas, iln'a plus lesmoyens politiques d'atteindre sonobjectif.
Satristesse etsa déception
dépassent toutelimite.
Laconscience dudrame quiapproche l'accableetledéchire.
C'est àl'occasion deson discours duTrône denovembre 1867,quel'empereur metlespouces: ily annonce
l'abandon duprojet initial.
«Mon Gouvernement, déclare-t-ilauxdéputés, vousproposera desdispositions
nouvelles quinesont quedesimples modifications àla Loi de1832 maisquiatteignent lebut que j'aitoujours
suivi: réduire leService pendant lapaix etl'augmenter pendantlaguerre.
»
Cette loiqui sera votée le14 janvier 1868esteffectivement unesimple miseàjour dutexte de1832, dontelle
conserve lesystème des«bons numéros »:lecontingent resteraàla discrétion duCorps législatif.
Seule
innovation quisubsiste, aumoins surlepapier, lagarde mobile; maiscelle-ci estcomplètement dénaturée:ses
appels nepourront excéderunejournée; cesera unearmée fantôme, sansinstruction, sansencadrement, sans
équipement.
Pour comble demalheur, Nielvabientôt mourirsansavoir puentreprendre lamise enoeuvre delaloi.
Leboeuf
qui luisuccède négligera del'appliquer.
Ilest vrai que lesmoyens budgétaires adéquatsneluiseront jamais
consentis.
Ce qu'il ya de plus grave, c'estqu'au terme d'unelongue
année dedébats, lepays estencore plusconvaincu qu'auparavant del'invincibilité deson armée.
***
« Le véritable auteurdelaguerre, adit Montesquieu, n'estpascelui quiladéclare, maisceluiquilarend
nécessaire.
»
La guerre de1870 n'était pasinévitable.
LouisNapoléon —même s'ilétait seulàvoir clair —était trop
conscient del'infériorité relativedenos armes pouravoir pulasouhaiter unseul instant.
En juillet del'année fatale,laprincesse deMetternich, quirelève decouches, areçu lavisite ducouple impérial.
Elle enaretiré laconviction que«l'Empereur etl'Impératrice sonteffondrés àl'idée d'une guerre ».De fait, iln'y
a pas lieud'accorder uneonce decrédit àl'analyse deceux quiprétendent queLouis Napoléon cherchaitdans
une victoire militaire lemoyen deraffermir unEmpire ébranlé.
Parisnecessait demanifester samauvaise
humeur àl'égard durégime.
Maisl'opposition danslacapitale pouvait-elle faireoublier lesrésultats du
plébiscite, etlaconclusion qu'entiraitGambetta: «L'Empereur estplus fortque jamais »?
En revanche, c'estunfait établi queBismarck voulaitcetteguerre, l'estimant nécessaire pouraccélérer et
rendre irréversible l'uniondel'Allemagne.
Ilest possible qu'ilfûtleseul àla vouloir.
Ilétait l'undes seuls à
pouvoir ladéclencher.
Celaasuffi.
Jocelyn-Émile Olliviernouslerapporte: «Quand, aprèslamort deGuillaume Ier
etde Frédéric III,l'étoile de
Bismarck commença àpâlir, ils'efforça dedémontrer aupeuple allemand quec'était àlui seul etnon àson
Souverain quedevait êtreattribuée lagloire d'avoir déchaîné leconflit quis'était terminé parlaproclamation de
l'unité allemande.
»
Bismarck danssesMémoires, alui-même explicitement reconnuqu'ilportait lapleine responsabilité duconflit: «
J'ai toujours considéré qu'uneguerrecontrelaFrance suivrait fatalement uneguerre contrel'Autriche...
J'étais
convaincu quel'abîme creuséaucours del'histoire entreleNord etleSud delapatrie nepouvait pasêtre plus
heureusement combléqueparune guerre nationale contrelepeuple voisinquiétait notre séculaire agresseur...
Je ne doutais pasqu'il fallût faireuneguerre franco-allemande avantquel'organisation généraledel'Allemagne
eût puêtre réalisée.
»
Après Sadowa, laquerelle surlescompensations agravement détériorélesrelations franco-prussiennes.
Bismarck lesait.
Ill'a voulu ets'en estréjoui.
Sesefforts pourpréparer patiemment, méticuleusement, laguerre
n'ont pasétévains.
Maisonn'avait rienvuencore.
Apartir de1868, dèslemoment oùlechancelier estimeson
pays prêtpour lagrande explication finale,ilne rate désormais aucuneoccasion defriction: del'affaire du
Luxembourg àcelle deschemins defer belges, toutluiest bon pour défier laFrance, sonopinion publique et
provoquer songouvernement.
Un nouveau prétextevaluiêtre offert avecleproblème quecrée lavacance dutrône d'Espagne.
A tort ouàraison, laFrance considérait l'Espagnecommeunesorte dechasse gardée: sesintérêts
économiques yétaient dominants depuislefinancement pardes capitaux françaisdelaconstruction duréseau
de chemins defer espagnol etLouis Napoléon s'intéressait detrès près àla situation delapéninsule: illui
arrivait derêver —bizarrement —àune union ibérique rassemblant EspagnolsetPortugais.
C'est direque laFrance nepouvait raisonnablement sedésintéresser desconditions dedévolution dela.
»
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