A rt de monter à cheval, dont on retrouve des traces lointaines dans de nombreuses civilisations, l'équitation se pratique aujourd'hui soit comme discipline sportive, soit comme activité de loisir, revêtant alors les formes de la randonnée ou du tourisme équestre.

A rt de monter à cheval, dont on retrouve des traces lointaines dans de nombreuses civilisations, l'équitation se pratique aujourd'hui soit comme discipline sportive, soit comme activité de loisir, revêtant alors les formes de la randonnée ou du tourisme équestre. Les sports équestres se partagent en neuf disciplines, dont celles du dressage, du saut d'obstacles (jumping) et du concours complet, qui sont toutes les trois épreuves olympiques. L 'équitation consiste à se maintenir à cheval avec le maximum de solidité et le minimum de fatigue, grâce à une technique qui doit beaucoup plus à la souplesse qu'à la force. Cet exercice exige également une parfaite maîtrise des évolutions du cheval, rebelle par nature au fait d'être monté par un homme. D'où la nécessité d'un dressage débouchant sur l'obéissance, et excluant tout recours à la violence. La formation du cheval relève autant d'une éducation physique que psychologique. Le cavalier emploie ses mains, ses jambes, le poids du corps, ou l'assiette, et la voix ainsi que l'éperon, la cravache ou la chambrière - long fouet utilisé en principe à la longe. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats dressage Historique Malgré l'origine très ancienne de l'équitation, les premiers témoignages écrits concernant cette pratique sont l'oeuvre d'un philosophe et historien grec, Xénophon, qui, vers 380 avant J.-C., rédigea deux manuels de dressage et d'emploi du cheval à des fins militaires. Dans ces traités, il évoquait également l'« équitation savante « ; certains de ses principes restent toujours valables. Ce n'est qu'au XIe siècle que furent publiés les premiers véritables ouvrages sur l'art équestre, traitant de la ferrure et de la sélection des races de selle, et qui sont, aujourd'hui, considérés comme étant à l'origine de la création de l'École espagnole de Vienne. Mais il fallut attendre le XVIe siècle pour que l'on assistât à la naissance, dans le sud de l'Italie, des premières académies d'équitation. Les plus réputées furent l'oeuvre de Federico Grisone et de Cesare Fiaschi, dont un des élèves, Giovan Battista Pignatelli, devint l'initiateur de règles rationnelles de dressage du cheval en vue de son emploi monté. Au début du XVIIIe siècle, le Français François Robichon de La Guérinière (1687-1751) rédigea l'École de cavalerie, ouvrage qui préconisait des principes appliqués dans les deux grandes écoles européennes de l'époque, celles de Vienne et de Versailles. L'École de Versailles disparut au début du XIXe siècle ; l'École de cavalerie de Saumur, dont le corps d'écuyers est mondialement connu sous le nom de Cadre Noir, en reprit la tradition. Sa doctrine évolua et se perfectionna peu à peu sous l'influence des grands écuyers du XIXe siècle, tels le comte d'Aure (1799-1863), François Baucher (17961873) et surtout le général L'Hotte (1825-1904), qui fit introduire le trot enlevé dans la cavalerie. L'École de Vienne, elle, est restée immuablement fidèle à la méthode de La Guérinière. L'équitation est de moins en moins pratiquée comme exercice militaire depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, en raison des progrès techniques en matière d'armement. Dans le même temps, l'équitation sportive et l'équitation de loisir, dont une des formes est la randonnée, ont connu un développement spectaculaire. Les disciplines équestres sportives, organisées sous l'égide de la Fédération équestre internationale créée en 1921, peuvent être classées en deux catégories, selon qu'elles figurent ou non au programme olympique. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Cadre noir cavalerie Saumur Xénophon Les livres Vienne - l'école d'équitation espagnole de Vienne, page 5510, volume 10 Les disciplines olympiques Au nombre de trois, elles donnent lieu à l'organisation de Championnats du monde, de Championnats d'Europe et d'une Coupe du monde de saut d'obstacles et de dressage. Le concours de saut d'obstacles (CSO). Il s'agit de l'épreuve au cours de laquelle le couple cheval-cavalier doit effectuer un parcours comportant un certain nombre d'obstacles, larges ou verticaux, simples ou en combinaison - placés sur un terrain clos et franchis suivant un ordre imposé -, qui peuvent être renversés. La hauteur, la largeur et le nombre des obstacles dépendent du niveau de la compétition. Les pénalités infligées (en points ou en temps selon le type de l'épreuve) sanctionnent les chutes d'éléments formant les obstacles, les refus de sauter, les chutes du cavalier ou du cheval, ou encore les erreurs de parcours. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats saut Le concours de dressage (CD). Chaque « reprise « de dressage comporte l'exécution de figures destinées à mettre en valeur l'harmonie et l'élégance du couple. Les concours sont organisés sur des terrains de 60 m sur 20, jalonnés de points de repère où doivent être effectués les différents mouvements, les notes sanctionnant à la fois l'allure, l'impulsion, l'obéissance du cheval, la position du cavalier, mais aussi et surtout la précision des figures. Dans les compétitions internationales, certaines reprises réalisées sur fond musical (les Kür) mettent en valeur l'aspect artistique et spectaculaire du dressage. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats dressage Le concours complet d'équitation (CCE). Il se compose de trois épreuves distinctes (dressage, fond et saut d'obstacles), qui donnent lieu à l'établissement d'un classement général tenant compte de l'addition des pénalités sanctionnant chaque épreuve. Le concours se dispute avec le même cheval. Les règles du dressage et du saut d'obstacles sont celles en vigueur dans les concours de ces disciplines, tandis que la réglementation du fond varie selon le niveau de la compétition. Pour les épreuves de petites séries, il consiste en un seul parcours de cross. Dans les concours de haut niveau, le fond comporte quatre étapes : un parcours routier à allure libre, un parcours de steeple-chase sur piste de galop avec franchissement d'obstacles de course, un second parcours routier, puis enfin le parcours de cross (de 6 à 8 000 m) jalonné d'obstacles fixes et naturels à enchaîner à travers champs et bois. Les cavaliers encourent des pénalités pour les refus, les chutes et les dépassements de temps au terme de chacune de ces quatre phases. Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats galop - 1.ZOOLOGIE saut Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats Olympiques (jeux) - Les programmes olympiques Winkler Hans Günther Les médias équitation - quelques palmarès Les livres équitation - courbette, page 1690, volume 3 équitation - concours de saut d'obstacles, page 1690, volume 3 équitation - épreuve olympique de concours complet, page 1691, volume 3 équitation - épreuve olympique de concours complet, page 1691, volume 3 équitation - épreuve olympique de saut d'obstacles, page 1691, volume 3 équitation - position du cavalier, page 1692, volume 3 équitation - le passage, ou pas espagnol, page 1692, volume 3 équitation - la croupade, page 1692, volume 3 équitation - le piaffer, page 1692, volume 3 équitation - la cabriole, page 1692, volume 3 Les disciplines non olympiques L'attelage est constitué de trois épreuves (dressage, marathon et maniabilité). La voltige, droite ou en cercle, est une discipline gymnique au cours de laquelle le cavalier doit effectuer des figures sur le dos d'un cheval non sellé, mais équipé d'un surfaix à poignées. Le horse-ball oppose deux formations de quatre cavaliers ; chaque équipe doit ramasser, sans descendre de cheval, au cours des deux périodes de jeu de dix minutes, un ballon muni de six anses de cuir qu'on doit envoyer dans le but adverse après que trois passes entre trois joueurs différents de chaque équipe ont été réalisées. Le polo oppose deux formations composées chacune de quatre cavaliers, qui, à l'aide d'un maillet, frappent une balle de bois de 8,5 cm de diamètre afin de la faire entrer dans le but adverse au cours d'une partie composée de quatre à huit périodes de jeu de sept minutes trente chacune. L'endurance est une course de vitesse (libre ou imposée) sur longue distance (de 30 à 160 km). Le hunter tient à la fois du saut d'obstacles et du dressage, et permet de juger la maîtrise technique du cavalier et le style du cheval. Les TREC (technique de randonnée équestre de compétition) forment un ensemble de quatre épreuves (parcours d'orientation et de régularité, parcours chronométré, dressage et présentation du couple). Le ride and run est réservé à des équipages composés d'un cheval et de deux hommes ; l'un est à cheval (ride), l'autre court (run), et les deux se relaient. Les disciplines de loisir ne sont pas codifiées. Elles se pratiquent individuellement ou en famille. Le tourisme équestre est le plus répandu ; il peut être sauvage, ou organisé comme la prestigieuse Route du sel. La Fédération française d'équitation (325 000 licenciés) regroupe trois délégations : la délégation nationale des sports équestres, la délégation nationale à l'équitation sur poney, la délégation nationale au tourisme équestre. Les championnats de France de saut d'obstacles se partagent en une épreuve de première catégorie, qui est mixte, et une épreuve qui est disputée par les seules cavalières. Les championnats de France de dressage comprennent, outre l'épreuve principale, une épreuve dite « Kür «, qui a son propre classement. Enfin, les courses de galop (courses plates ou courses d'obstacles) et au trot (monté ou attelé) sont organisées dans le cadre du Pari mutuel urbain (PMU). Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats galop - 1.ZOOLOGIE pentathlon PMU (Pari mutuel urbain) polo randonnée Les livres cheval - épreuve du Prix d'Amérique, page 1035, volume 2 cheval - épreuve du Derby d'Epsom, page 1035, volume 2 équitation - match de polo à Deauville, page 1693, volume 3 Complétez votre recherche en consultant : Les corrélats cheval Jonquères d'Oriola Pierre parcours Saint-Martin Yves Les médias équitation - une nécessaire connivence psychologique Les indications bibliographiques B. de Ballereau-Perthuis et J.-F. Delaborde, Chevaux et équitation : la grande histoire, Nathan, Paris, 1995. C. Brunet et R. Thomas, l'Équitation, PUF, « Que sais-je ? «, Paris, 1990. P. Marry, la Formation du cavalier, Fédération française d'équitation, Paris, 1980. M. Robert et L. Cresp, Découverte du cheval et techniques équestres, Robert Laffont, Paris, 1990.