à (lat.
Publié le 09/03/2014
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à (lat. ad, ab ou apud). Préposition introduisant le complément d'un verbe (objet indirect et objet secondaire), d'un nom, d'un adjectif, plus rarement d'un adverbe. Elle sert à indiquer le rapport de complémentarité, avec ou sans apport de sens: apprendre à lire, action à retardement, fidèle à son idéal, relativement à son âge, etc. Elle peut marquer des relations de direction, de position, de destination, de lieu, de distance, de temps, de prix, d'appartenance, d'attribution, de provenance, d'évaluation, de moyen, d'association, de conséquence, etc. (V. aussi les locutions côté (à), coup (à) [de, sûr], peine (à), présent (à), propos (à), temps (à), conformément à, jusqu'à, quant à, etc., et les mots avoir à, être à, de.) Principales difficultés d'emploi: a) à le, à les se contractent en au, aux. (V. aussi lequel). b) On doit répéter à devant chaque complément (apte à chanter et à danser), sauf s'il s'agit de personnes ou de choses appartenant à un ensemble: Aux doyens, professeurs et assistants de l'Université. c) à et avec. V. causer, comparer, identifier, marier (se), parler. d) à et en. 1. à peut s'employer devant tout nom de ville, même s'il commence par un a. Je vais à Arles. (Dans implique que l'on voit la ville comme une étendue: La révolte gronde dans Paris.) 2. Noms d'îles - en s'emploie généralement pour les grandes îles, de genre féminin, assimilées à des pays: en Corse, en Sicile, mais à Terre-Neuve, à Chypre, à Jersey, à Madagascar, aux Canaries, à Rhodes, etc. 3. Noms de pays, de provinces - à s'emploie le plus souvent s'ils sont au masculin: au Portugal, au Japon, et en s'ils sont au féminin: en Amérique, en Provence, mais l'usage est variable. e) à et en. Moyens de transports - à s'emploie devant un nom désignant un moyen de transport auquel la personne transportée reste extérieure. Aller à bicyclette, à cheval, à ski, à moto. En exprime le moyen, le mode de transport et non la situation à l'intérieur du véhicule. Aller en vélo, en moto, en traîneau. f) «Aller au coiffeur, au boucher«, etc., sont condamnés par les puristes. V. chez. g) à et de. 1. Appartenance, attribution - à s'emploie pour signifier l'appartenance seulement devant un pronom personnel: un livre à lui (possession, différant de un livre de lui: il l'a écrit). Mais, devant un substantif, on dira: la fête de ma tante, et non «à ma tante« (qui est du parler populaire); sauf dans certaines expressions: un oncle à moi, ou locutions toutes faites: bête à bon dieu, fils à papa, ou familières: le chien-chien à sa mémère... Mais à n'est pas mis devant les pronoms personnels dépendant de verbes ou d'adjectifs: cela lui est propre, on lui attribue (exception: ce livre est à moi). 2. Contenant et contenu. - Une tasse à thé: destinée à contenir du thé, ou le volume équivalent. Une tasse de thé: la tasse et son contenu. 3. Valeur, prix. - Un manteau à 1 000 F est aussi correct que un manteau de 1 000 F. On dit aussi: vendu (à) 1 000 F (la langue commerciale ou technique néglige la prép.). 4. Seul l'usage permet de distinguer à ou de dans de nombreux emplois. h) à et ou. 2 000 à 3 000 F. En revanche, on dira: quatre ou cinq élèves, car il n'y a pas de quantité intermédiaire. i) à et par. Mangé aux mites, aux vers, aux rats (expressions figées). j) à et pour. V. partir. k) Emploi facultatif de à. Habiter (à) Lyon, (à) la veille de ce jour, vendre (à) bon marché (cf. g , 3 ). l) Nombre du substantif. ll dépend du sens: robe à volant(s), pelle à gâteau, roue à aubes. m) à ce que ou que. Après aimer, s'attendre, consentir, demander, on utilisera de préférence que suivi d'un verbe au subjonctif pour introduire une proposition dont le sujet est différent de celui de la principale (suivi de l'indicatif futur ou du subjonctif, suivant le sens, pour s'attendre). Il a consenti que nous occupions sa chambre. Mais aboutir, s'accoutumer, s'appliquer, avoir intérêt, chercher, condescendre, contribuer, se décider, s'employer, s'exposer, faire attention, gagner, s'habituer, s'intéresser, s'opposer, parvenir, se refuser, renoncer, se résigner, se résoudre, tendre, tenir, travailler, veiller, voir, etc., se construisent avec à ce que: Je tiens à ce que vous ayez chaud, de même que des locutions comme rien d'important, quoi d'extraordinaire, pas de mal, quitte, habitué, etc.: Rien d'étonnant à ce qu'il ait cédé, quitte à ce qu'il recommence. (V. aussi de façon que, de manière que.) n) à chaque fois est plus fort ou plus précis dans le temps que chaque fois. o) à plusieurs, à dix. Se retrouver à quatre, à dix. p) au soir. Il faut mettre au (à l', à la) après: la veille, tous les jours, ce jour-là, etc., quand ils sont suivis des mots matin, soir, aube, tombée de la nuit: la veille au soir. On peut dire: Nous sommes au lundi ou le lundi, ou encore lundi; au 10 juin, le 10 juin; jeudi à midi, jeudi midi, hier (au) soir, (au) matin. q) c'est à vous de, c'est à vous à sont d'égale valeur.
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