À la différence biologique des sexes, qui permet la reproduction de l'espèce, s'ajoute une différence sociale des sexes, qui s'est construite au cours de l'histoire.
Publié le 27/10/2013
Extrait du document
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aux travaux agricoles (tel est encore le cas dans les sociétés agraires du tiers-monde, où
le travail de la terre est régi par une stricte division des tâches entre les hommes et les
femmes).
En outre, au XIX e siècle, les femmes (et les enfants) furent massivement
employées, dans les premières manufactures, à des postes subalternes et mal payés.
Elles
sont encore, même dans les sociétés les plus développées, proportionnellement plus
nombreuses dans les secteurs en crise (textile), ainsi que dans les tâches d'exécution.
Or si
le principe « à travail égal salaire égal » a tendance à être de plus en plus reconnu, il n'en
va pas encore de même de l'égalité des responsabilités à diplôme égal.
Néanmoins, la
féminisation récente et importante des activités tertiaires, qui sont en plein
développement, conjuguée avec la généralisation de l'enseignement, induit tout à la fois
une promotion des travailleuses et une prise de conscience plus intense de leurs droits et
possibilités ( voir plus loin ).
Il convient toutefois de relativiser ces processus.
Dans le secteur tertiaire comme
ailleurs, la barrière s'est déplacée : c'est l'accès aux fonctions de conception et de décision
qui s'avère maintenant difficile, souvent parce que les stratégies scolaires que les parents
ont eues pour leurs filles ne les ont pas conduites dans des filières susceptibles de
permettre l'accès à ces niveaux.
Si la scolarisation massive des années soixante a permis
aux filles des pays développés de rattraper les garçons (en temps consacré aux études),
elle n'a pas supprimé les disparités d'orientation : la « préférence » des filles pour les filières
courtes à visée professionnelle (et tertiaire) sanctionne au moins autant leur formation
morale de fille que leur perspicacité quant à l'offre réelle d'emploi féminin sur le marché.
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Les corrélats
éducation
famille
famille - 1.SCIENCES HUMAINES - La sociologie de la famille
Les livres
femme - caissières d'hypermarché, page 1881, volume 4
femme - employées de banque, page 1881, volume 4
femme - manifestation d'infirmières à Paris en 1989, page 1883, volume 4
Ritualisation de la féminité
L'image de la femme soumise ou secrète, maternelle ou fatale, n'est pas seulement
sécrétée par les représentations masculines.
L'éducation morale des petites filles est faite
de l'accumulation de stéréotypes d'une féminité ritualisée, qui peu à peu s'intériorisent sous
la forme de modèles de mère, d'épouse, de maîtresse ou de servante, etc.
Comme la
célébration de la différence y est étroitement mêlée à la reconnaissance de l'infériorité, ce
sont des modèles particulièrement tenaces, quand bien même les conditions objectives de
vie et de travail de la femme changeraient.
On voit ces modèles à l'œuvre d'une manière
particulièrement solennelle dans les sociétés agraires, qui disposent en général d'un
puissant appareil religieux capable d'en faire des piliers de la vie sociale.
On ne peut
comprendre le sens de l'honneur chez les Kabyles si l'on oublie que l'honneur des hommes
(le nif ), viril, protecteur et droit, dévolu aux « êtres du dehors », doit équilibrer l'honneur
des femmes (la hurma ), faible, impur, gauche et tordu, caractéristique des « êtres du
dedans », et cela grâce à l'institution du mariage : celui-ci doit arriver tôt dans la vie de
l'adolescente (« La honte c'est la jeune fille », dit un proverbe) pour qu'elle n'ait pas le
temps de donner libre cours à sa nature diabolique (et de devenir une « vache de Satan »).
Mais cette division sexuelle du monde rituel s'accompagne aussi d'une division sexuelle du
travail, tout aussi cohérente rituellement : il est déshonorant pour un homme de
transporter du fumier, de l'eau ou du bois de chauffage, activités qui reviennent aux
femmes.
Dans les sociétés industrialisées, la ritualisation de la féminité prend d'autres formes,
sans doute plus contrastées, et, qui plus est, différenciées selon les couches sociales d'une
manière plus accentuée.
Les publicités et les conseils des magazines féminins en sont les
fleurons, qui s'emploient à nous faire reconnaître, dans la profondeur d'un regard soutenu
par le maquillage adéquat, la qualité d'une âme.
D'une manière générale, la démonstration
d'une excellence corporelle et mentale féminine, martelée par les spots, les photos et les
films, produit des effets d'adhésion différents quoiqu'elle vise indifféremment tous les.
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