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Terminal SES Croissance, fluctuations et crises

Publié le 10/01/2016

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Thème 1 Chapitre 1 : Croissance, fluctuations et crises I/ Quelles sont les sources de la croissance économique ? A. Croissance ; définition et mesure F. Perroux (1903/1987) «Quelles sont les sources de la croissance économique ? C’est l’augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes d’un indicateur de dimension pour la nation : le produit global brut ou net en terme réel. Elle s’accompagne de progrès économique variable et est réalisée dans des changements de structure » → Cette indicatrice est généralement le PIB en volume ou le PIB/Hab en volume → Par extension, la variation du PIB sur courte période est qualifiée de croissance ; sur le court terme, il s’agit d’expansion (accélération du rythme de croissance) ou de récession (ralentissement de la croissance) ou encore de dépression (variation négative du PIB). Aujourd’hui, le terme « dépression » à disparue, ou du moins on ne l’utilise que pour des périodes longues dans le temps. Voir aussi le terme « récessions ». La croissance se distingue aussi du développement qui désigne les transformations qualitatives des structures démographiques, économiques et sociales qui accompagnent la croissance. - La structure de la population active - La place dans la transition démographique - L’ouverture vers l’extérieure (degrés d’extraversion de l’économie) - Les transformations des mentalités (place de la religion, de la femme…) - L’état sanitaire du pays -… Remarque : Il peut donc y avoir croissance sans développement, mais pas l’inverse, en effet si la répartition des richesses est très inégalitaire, seule une minorité profitera des fruits de la croissance, du progrès technique et social. Par ailleurs une hausse du PIB liée à l’exploitation des matières premières dans certains PMA prendra fin avec la fin de l’exploitation. J. Stiglitz considère qu’il n’y a pas croissance, mais un appauvrissement du territoire. PPA (parité de pouvoir d’achat) : principe selon lequel le taux de changes entre deux monnaies doit correspondre tendanciellement au rapport de leur pouvoir d’achat respectif c’est-à-dire aux quantités de bien et service qu’une quantité monétaire permet d’échanger. Si un Big Mac vaut 2 dollars aux USA et 4 euros en France, la valeur de leur pouvoir d’achat est de 2 sur 4, c’est-à-dire que l’euro PPA vaut 0.5 dollar et donc 1 dollar = 2 euros. Doc 3 Page 19 (croissance sur longue période) : 1. (3,3) : dans les pays développés, le PIB par tête (en $ US PPA et au prix de 1990) s’est accru en moyenne de 3,3 % par an de 1950 à 1973. (– 0,1) : en Afrique, le PIB par tête (en $ US PPA et au prix de 1990) a baissé en moyenne de 0,1 % par an de 1980 à 2001. L’expression « croissance économique » est donc quelque peu trompeuse : un taux de croissance peut très bien être négatif. Remarque : il pourrait être judicieux d’insister dès à présent sur deux points essentiels : a/ Ce tableau ne fournit que des ordres de grandeur (en effet, dans les nations occidentales, les systèmes de collecte et de traitement des données statistiques n’ont pas toujours eu la fiabilité qui est la leur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ; de surcroît, cette fiabilité est encore problématique dans un certain nombre de pays en développement). b/ Des écarts apparemment minimes peuvent s’avérer en réalité très discriminants sur longue période ainsi que le montre le tableau suivant : 2. et 3. Ce sont les pays occidentaux, désignés ici sous l’appellation « pays développés » (Japon inclus), qui ont amorcé leur croissance économique le plus tôt et dont les performances sont les plus élevées sur l’ensemble de la période (en moyenne, 1,65 % par an). 4. De 1950 à 1973, période que Jean Fourastié (1907-1990) a appelé les « Trente glorieuses ». 5. Leurs trois taux de croissance annuels moyens (TCAM) diffèrent assez peu sur longue période. La comparaison tourne cependant très nettement à l’avantage de la Chine et de l’Inde si l’on envisage la période postérieure aux « Trente glorieuses », période que Nicolas Baverez a appelé les « Trente piteuses » : après 1973, le TCAM des pays africains baisse jusqu’à devenir négatif sur la période 1980-2001, alors que ceux de la Chine et, dans une moindre mesure, de l’Inde s’accroissent. Le groupe des pays en développement (PED) est donc loin d’être homogène. B. La mesure de la croissance économique Cf. Doc ALTERNATIVES ÉCONOMIQUES On peut observer que n'entre en compte dans le PIB que ce qui se prête à un échange marchant et sont donc exclu (voir le cours sur les limites du PIB!): – – – travail domestique cf. Doc1 P20. Si on incluait le travail domestique et le rémunérait au SMIC, celui-ci représenterait 17,5% du PIB travail bénévole économie souterraine ; travail au noir licite non déclarer et illicite De ce qui précède, on peut déduire que le PIB de certains pays est peu ou mal estimé. Les externalités négatives ne sont pas prises en compte alors que les externalités positivent oui, il s'agit de dépenses défensives (J. TOBIN). C. Comment mesurer le développement ? Cf P22 L’IDH élaborer par le PNU (programme des Nations unies pour le développement) prend en compte trois dimensions ; celle de la santé (grâce à l’espérance de vie), l'éducation (durée de scolarisation) et le niveau de vie (PIB/AB). On retiendra que l'IDH permet schématiquement de classer les pays en 3 groupes ; – les pays à faible développement – les pays à moyen développement (0,7 < IDH < 0,8) – les paye à fort développement (0,8 < IDH) En 2011, les pays en développement élevés auraient un IDH à 0.88. La Norvège est en tête du classement mondial pour l’IDH. Dans les 47 pays à IDH moyen, les individus ayant 25 ans et plus avaient un niveau d'éducation correspondant à 6,3 ans. En Moyenne dans les 46 pays à IDH faible, l'indicateur de développement humain a augmenté de 1,31% par an en moyenne sur la période 1990/2011 Remarque : on retiendra que si l’IDH est plus fiable (pour mesurer le développement) que le PIB/Hab, il n’est pas non plus sans défaut, car il...

« Doc 3 P age 19 (croissance sur longue période) : 1.

(3,3 ) : dans les pays développés, le P=B par tête (en $ US PPA et au prix de 1990) s’est accru en moyenne de 3,3 % par an de 1950 à 1973.

(– 0,1 ) : en Afrique, le PIB par tête (en $ US PPA et au prix de 1990) a baiss é en moyenne de 0,1 % par an de 1980 à 2001 .

L’expression « croissance éco nomique » est donc que lque peu trompeuse : un taux de croissance peut très bien être négatif. Remarque : il pourrait être judicieux d’insister dès à présent sur deux points essentiels : a/ Ce tableau ne fournit que des ordres de grandeur (en effet, dans les nations occidentales, les systèmes de collecte et de traitement des données s tatistiques n’ont pas toujours eu la fiabilité qui est la leur depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ; de surcroît, cette fiabilité est encore problématique dans un certain nombre de pays en développement).

b/ Des écarts apparemment minimes peuvent s’avérer en réalité très discriminants sur longue période ainsi que le montre le tableau suivant : 2.

et 3.

Ce sont les pays occidentaux, désignés ici sous l’appellatio n « pays développés » (Japon in clus), qui ont amorcé leur croissance économique le plus tôt et dont les performances sont les plus éle vées sur l’ensemble de la pério de (en moyenne, 1,65 % par an). 4.

De 1950 à 1973, période que Jean Fourastié (1907 -1990) a appelé les « Trente glorieuses ».

5.

Leurs trois taux de croissance annuels moyens (TCAM) diffèrent assez peu sur longue période.

La comparaison tourne cependant très nettement à l’avantage de la C hine et de l’=nde si l’on envisage la période postérieur e aux « Trente glorieuses », pé riode que Nicolas Baverez a appelé les « Trente piteuses » : après 1973, le TCAM des pays africains baisse jusqu’à devenir négatif sur la période 1980 -2001, alors que ce ux de la Chine et, dans une moindre mesure, de l’=nde s’accroissent.

Le groupe des pays en développement (PED) est donc loin d’être homogène.. »

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