Taux d’équipement des foyers selon la catégorie socio-professionnelle du chef de ménage (1954-79)

« Exposé Contemporaine Taux d’équipement des foyers selon la catégorie socio-professionnelle du chef de ménage (1954-79) Aujourd’hui nous avons comme support pour cette exposé un tableau sur le taux d’équipement des ménages selon la catégorie socioprofessionnelle du chef de ménage de 1954 à 1979.

Ce tableau a été publié par le ministre de la culture en 1983.

Si l’on analyse bien ce tableau, on peut s’apercevoir que c’est un tableau qui regroupe les différentes catégories socioprofessionnelles en fonction de l’année et de l’achat d’une télévision. En réalité, ce tableau correspond à une nomenclature des catégories socioprofessionnelles. Par définition, on pourrait la définir comme une liste ou un catalogue détaillé et qui ordonne des éléments d’un ensemble permettant de les classer en fonction d’autres éléments.

La notion de catégorie socioprofessionnelle désigne quant à elle, un ensemble cohérent qui classe les individus selon leur situation professionnelle.

Il existe plusieurs catégories allant de l’agriculteur, en passant par exemple par le chef des entreprises, à l’ouvriers pour finir, représentant chacune des milieux sociaux relativement homogènes comme l’indique le tableau. L’expression « chef de ménage », aujourd’hui désuète, désigne le référent d’un ménage.

A chaque ménage correspond une personne de référence et une seule.

Elle est déterminée de la manière suivante : la personne de référence est déterminée à partir des 3 seules personnes les plus âgées du ménage.

Si il y a un couple parmi elles, la personne est systématiquement l’homme du couple. L'institut national de la statistique et des études économiques, autrement appelé l'INSEE, a créé en 1954 une nomenclature des catégories socioprofessionnelles dans l’objectif de classer la population en fonction du type de métier exercé et afin notamment de mieux décrire la société. Les réflexions autour de la création de ce qui deviendra la nomenclature des catégories socioprofessionnelles débute en 1949 afin que celle-ci soit utilisée pour le rendement de 1954. L’INSEE n’a alors que quelques années d’existence puisque l’Institut a été créé en 1946 et que les équipes chargées de construire de tels outils et enquêtes statistiques sont peu nombreuses. Une des caractéristiques de cette période est l’ambition modeste ayant guidé l’élaboration du code qui se présentait comme un regroupement finalement assez naturel, selon les catégories ordinaires de l’époque, des libellés de profession collectés dans les sources statistiques. Les premiers pas de la nomenclature sont marqués par cette relative faiblesse de moyens humains qui s’est accompagnée d’une grande autonomie laissée à son principal concepteur, Jean Porte. En effet, Jean Porte a reçu une formation en mathématique et en philosophie dans les années 1930.

Il est âgé d’une trentaine d'années quand il rejoint l’Institut en 1947 au sein du service de la démographie qu’il choisit pour des raisons politiques. En l'occurrence, Jean Porte s’est intéressé à un équipement en particulier qui est celui de la télévision.

La télévision est un équipement très peu populaire au début du XX siècle et qui progressivement entrera bien plus dans les foyers français en cette fin de XXe siècle. Tout ceci nous amène à nous demander, comment un objet totalement inconnu devient, en une trentaine d’années seulement, un objet courant possédé par la quasi-totalité des français ? Dans un premier temps nous verrons l’entrée en scène du téléviseur, puis dans un deuxième temps nous verrons que le téléviseur est à la conquête des foyers et pour finir nous verrons que la télévision devient un objet qui se banalise au fil du temps 1. L’entrée en scène du téléviseur a.

Les années 50, le vrai départ de la télévision Les premiers téléviseurs sont apparus en France dans les années 1930.

Ils n’ont été diffusés qu’à quelques centaines d’exemplaires.

A ce moment-là, pour la grande majorité des Français de l’après-guerre, le téléviseur est un bien inconnu.

Cependant les téléviseurs n’étaient pas la pointe de la technologie telle qu’on l’a connaît aujourd’hui.

Les téléviseurs sont régulièrement en panne, une à deux fois par an dans le meilleur des cas d’après l’entretien de René Besson, directeur technique chez Thomson en décembre 2002.

La programmation est « belle mais pauvre » comme l’a dit Paul Benoist dans son ouvrage Télévision, un monde qui s’ouvre publié en 1953.

Dans ces conditions, les programmes sont bien différents de ce que l’on connaît aujourd’hui.

C’est dans les années 1950 que la télévision se cherche.

Elle expérimente de nouvelles émissions, qui deviennent peu à peu habituelles. Plusieurs changements physiques de la télévision s'opèrent. Le passage des tubes 70° aux tubes 90° à la fin des années 1950 le fait diminuer de volume.

De forme ronde, l’écran devient rectangulaire.

Les minuscules 22 centimètres du début laissent place aux 54 voir 59 cm de diagonale.

La qualité de l’image s’améliore.

Il faut noter que les premiers téléviseurs ont été créés avec un écran d’un format similaire à celui des écrans de cinéma de l’époque.

Par la suite, afin de se différencier de ce média concurrent, les dimensions des écrans de cinéma furent modifiées. A la fin des années 1950, les téléviseurs « ont cessé d’être des appareils délicats fréquemment en panne comme ils l’étaient à leurs débuts » d’après Jean Fourastié.. »