Sujet : Le financement des retraites par capitalisation
Publié le 06/11/2019
Extrait du document
Un pays
voisin de la France : le Royaume-Uni possède un régime de retraite mixte où les retraites privées jouent un rôle important. Le système public est composé d’un régime complémentaire par répartition. L’affiliation à un régime complémentaire est obligatoire pour les salariés, mais ces derniers ont le choix entre le régime public et des régimes de retraite privés. Ce système est peu coûteux pour les finances publiques, mais il est source de pauvreté et d’inégalités, notamment entre les 40 % de salariés qui bénéficient de retraites d’entreprises à prestations définies et les autres. Les pensions publiques représentent un peu plus de 5 % du PIB. Le Royaume Uni est le seul pays d’Europe à prévoir une légère baisse de la part des pensions publiques dans le PIB au cours des cinquante prochaines années, malgré l’augmentation de la part des retraités dans la population. Le gouvernement favorise un recours croissant à l’épargne privée : son but est de faire passer la part des retraites publiques de 60 % du revenu des retraités aujourd’hui à 40 % dans un demi-siècle. Cependant, la limite se situe au niveau des aléas rencontrés sur les marchés financiers et qui rendent plus ou moins populaires les retraites par capitalisation. Ici l’idée n’est pas de prendre le Royaume-Uni comme modèle unique de régime des retraites mais plutôt de se rendre compte, que la question que l’on peut se poser, après avoir passé les tourments de la transition, est de définir la proportion de capitalisation et de répartition dans un régime de retraite et les conséquences que cela peut engendrer. Où certains pays s’en
sortent assez bien comme le Chili avec la réforme de José Pinera, qui a mis en place la transition entre le système de répartition et le système de retraite par capitalisation, et à autoriser les travailleurs à se retirer du système public de retraites. L’impact de cette réforme a été très important puisqu’en 2007, 7.7 millions de personnes avaient un fonds de pension privé, pour une population active de 7 millions et une population en âge de travailler de 12.6 millions.
A travers ces deux exemples on se rend, clairement, compte que la part de la capitalisation dans un système de retraite, est une question centrale. La France va donc devoir faire face un changement majeur dans son système de retraite où elle se devra donner des garanties à ses futurs retraités, ainsi que gérer de façon efficace la transition vers un système de retraite par capitalisation déjà amorcé par la réforme du ministre de l’emploi et de la solidarité, en 2003.
9
CONCLUSION
Pour conclure sur le système de retraite par capitalisation, on peut voir que ce modèle n’est pas une solution pour résoudre le problème du financement des retraites par répartition. Le problème démographique dans les pays développés, c'est-à-dire le vieillissement de la population créant ainsi un déséquilibre entre retraités et cotisants, est commun aux deux systèmes : Capitalisation et Répartition. La France se dirige pas à pas vers un système mixte qui est déjà adopté dans plusieurs pays. Même si on ne peut pas encore parler de système mixte pour celle-ci, le principe s’installe. Cette solution parait la meilleure pour
pallier les inconvénients d’un système par l’autre et pour garantir une justice sociale.
10
ANNEXE
Architecture Globale du système de retraite pour la France, les Etats-Unis et le Royaume-Uni :
1er Pilier : Représente la retraite publique (de l’Etat) France Etats-Unis Royaume-Uni Régimes de base obligatoires par catégories Régime public obligatoire Régimes publics socioprofessionnelles, de sécurité sociale, en répartition, en répartition en répartition partiellement obligatoires 2nd Pilier : Représente les régimes de retraite complémentaire France Etats-Unis Royaume-Uni Régimes professionnels facultatifs, Régimes facultatifs Régimes professionnels généralement par par capitalisation facultatifs, par capitalisation capitalisation ème 3 Pilier : Représente les régimes de retraite privée France Etats-Unis Royaume-Uni Fonds de pension, par capitalisation Minimum Vieillesse Etats-Unis
Principalement assurance-vie France
Pas de données Royaume-Uni
Oui
Oui
Oui Source : Observatoire des Retraites
11
Projection démographique pour la France
Source : Henri Sterdyniak, Gaël Dupont et Alexis Dantec
Evolution de l’encours de PERCO
BIBLIOGRAPHIE
Les Livres :
Le Choix d’un système de retraite, de P. Artus et F. Legros, Économica Méthodologies Economiques et Ethique Scientifique, d’Elie Sadigh Les Retraites, de Florence Legros et Jean-Louis Guérin, Économie & Société Le financement des régimes de retraites, de Pierre Devolder, Economica
12
Economie des retraites, de Jean-Marc Dupuis et Claire El Moudden, Economica
«
pouvant provenir de l'ensemble des pays à économie capitaliste.
Nous venons de voir le concept général du système de retraite par capitalisation ainsi que le modèle auquel on
l’oppose conceptuellement.
La retraite par capitalisation est un des trois grands régimes de financement des
retraites.
A noter que les deux autres sont : la répartition et le
régime mixte (mélange de la répartition et de la capitalisation).
Pour mieux comprendre la capitalisation, on va
maintenant étudier son mode de fonctionnement.
La gestion de la retraite par capitalisation peut être faite individuellement ou collectivement.
La retraite dite par
capitalisation individuelle est lorsque chaque individu finance sa retraite pour son propre compte.
L’ensemble des
notions traditionnelles collectives dans un régime de retraite, telles que réserves ou cotisations, est individualisé
par affilié.
Le principe de base de la capitalisation individuelle est, pour chaque individu, d’avoir financé en totalité
durant la vie active l’engagement de pension à payer à partir de l’âge de la retraite.
Avec ce mode de financement,
l’individu est libre de choisir les montants qu’il épargne, et il en est le gestionnaire.
Toutefois, généralement il fait
appel un prestataire tel que assurance capitaliste, assurance mutuelle ou « fonds de pension ».
Alors que pour la
retraite par capitalisation collective, il n’y a plus d’individualisation des éléments de réserve et de contribution mais
on a une vision globale, on se trouve au niveau collectif.
Le financement se fait de manière solidaire.
C’est l’Etat ou
l’entreprise qui prélève et épargne une partie du salaire des travailleurs.
Les montants épargnés produisent des
intérêts qui sont également épargnés.
La gestion de ces fonds est souvent confiée à des fonds de pension, qui les
placent principalement en obligations et en actions.
Les fonds de pension sont des organismes financiers qui
collectent l’épargne des actifs pour la placer
aux meilleures conditions du marché.
Les cotisations peuvent être versées par les salariés(ou par l’employeur),
comme par les non -salariés.
Lorsque l’actif arrive à la retraite, le fonds de pension lui verse soit une rente
(mensuelle ou trimestrielle), soit un capital unique.
Le fonds peut être géré par l’entreprise elle-même ou à
l’extérieur, par des entités ayant un fort pouvoir sur les marchés financiers.
Ces fonds ont une stratégie
d’investissement très active, et détiennent des parts élevées dans les entreprises de façon à pouvoir en contrôler la
gestion.
On peut donc voir qu’il n’existe pas qu’un fond de pension mais plusieurs, ainsi on trouve une concurrence
au sein de ce système de retraite.
La retraite par capitalisation permet d'assurer des revenus, ces derniers vont être
différents en fonction du type de contrat signé.
On trouve le contrat à prestations définies, c’est un contrat conclu
entre l’entreprise et un ou plusieurs organismes, celui-ci est réservé aux personnes salariées.
Les prestations
versées au
3
futur retraité sont définies au départ, elles sont donc indépendantes de la conjoncture du marché.
En revanche, les
cotisations ne sont pas définies, elles sont ajustées tout au long de la vie du salarié.
Celles-ci vont dépendre de la
conjoncture et des performances du marché.
Dans ce contrat, les entreprises supportent le risque en assumant
l’augmentation des cotisations.
Ainsi, les revenus qui vont être obtenus à la retraite sont certains, faisant supporter
le risque de marché sur l’entreprise.
On observe également le contrat à cotisations définies.
Dans
celui-ci, le salarié ou le nonsalarié connait à l’avance le montant de ses cotisations par contre il ne sait pas les
prestations qu’il obtiendra au moment de sa retraite, en raison des changements de conjoncture.
C’est donc
l’épargnant lui -même qui supporte le risque lié à une sous performance des marchés sur lesquels ses cotisations
sont investies.
Le système par capitalisation encourage donc l'épargne individuelle et l'épargne au niveau de la.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Commentaire de texte « retraites : l autre bouclier fiscal »
- Grand Oral STMG: Quels choix de modalités de financement s’offrent-ils aux grandes entreprises ?
- RAVEN N E Italie Saint Apollinaire et la Transfiguration vie siècle Dans la Ravenne du Vie siècle où les investissements artistiques furent notablement généreux, il est un mécène célébré tout particulièrement à cause du financement du chantier de la prestigieuse basilique de Saint-Vital.
- réforme des retraites
- Le Financement de la Vie Politique aux Etats-Unis.