Socialisation et Reproduction Sociale
Publié le 17/01/2015
                             
                        
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http://www.ac-
reims.fr/carep/documentation_ressources/DEPP_EetF_2012_82_Conditions_scolarisation_facteurs_reussite_scolaire_237325.pdf
Extraits
MESURER L’IMPORTANCE RELATIVE DES EFFETS PRIMAIRES ET SECONDAIRES DE L’ORIGINE SOCIALE……
AU FIL DES PARCOURS SCOLAIRES ET A QUATRE DECENNIES DE DISTANCE
Dans   le   système   scolaire   des   années   1960,   encore   largement   organisé   en   filières,   seuls   59%   des   sortants   d’école  
élémentaire entraient en classe de sixième.
                                                            
                                                                                
                                                                    Parmi eux, 52% atteignaient, à l’âge d’environ 15 ans, la classe de seconde de lycée;  
ils représentaient 31% de l’effectif total de la cohorte.
                                                            
                                                                                
                                                                    Puis 55% d’entre eux (soit 18% de la cohorte) obtenaient le baccalauréat  
général.
                                                            
                                                                                
                                                                    Enfin, les trois quarts de ces bacheliers entraient dans l’enseignement supérieur de type académique (58% à l’université  
et 17% en classe préparatoire).
                                                            
                                                                                
                                                                    Ils représentaient moins de 15% de la cohorte initiale.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au total, l’organisation du système scolaire  
était   très   sélective   à   chaque   étape   et   seule   une   petite   minorité   des   élèves   sortis   de   l’école   primaire   en   1962   atteignait  
l’enseignement supérieur.
Presque quatre décennies plus tard, la situation est très différente dans un système scolaire beaucoup plus unifié et qui  
accueille   un   plus   grand   nombre   d’élèves   et   pour   plus   longtemps.
                                                            
                                                                                
                                                                      La   quasi-totalité   (97,5%)   des   enfants   qui   quittent   l’école  
élémentaire en 1995 entre en classe de sixième.
                                                            
                                                                                
                                                                    Parmi eux, 64% atteignent la classe de seconde générale et technologique; ils  
représentent 62% de la cohorte.
                                                            
                                                                                
                                                                    Un peu plus de la moitié d’entre eux (soit 31% de la cohorte) obtient un baccalauréat général.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Enfin,  parmi   ces  derniers,  62%  rejoignent  l’enseignement   supérieur  de  type  académique  (48% à  l’université  et  14% en  classe  
préparatoire).
                                                            
                                                                                
                                                                      Même   avec   la   définition   restrictive   retenue   –dont   sont   notamment   exclus   les   sections   de   techniciens   supérieurs  
(STS) et les  instituts  universitaires de technologie (IUT)– qui est comparable à celle adoptée pour les années  1960, la part de  
l’effectif  total   de  la  cohorte  accueillie  dans  l’enseignement  supérieur  de  type  académique  a  nettement  augmenté:   de  moins   de  
15% dans les années 1960, elle s’élève à presque 25% au début des années 2000.
Après cette vision générale de la structuration des parcours, il faut désormais se concentrer sur les points de bifurcation  
(ou transitions) fondamentaux qui les caractérisent.
                                                            
                                                                        
                                                                    Des trois transitions qui peuvent être étudiées dans les années 1960 aux âges  
d’environ 11, 15 et 18 ans (graphique 1), seules deux subsistent au tournant des années 1990-2000 (graphique2): au sortir de la  
classe de troisième et après le baccalauréat général, en raison de la généralisation de l’entrée en sixième.
Dans les années 1960 et pour chacune des trois transitions considérées, la proportion observée des élèves qui réussissent  
la transition (c’est-à-dire qui, selon le cas, entrent en sixième, entrent en seconde ou entrent dans l’enseignement supérieur de  
type académique) est la plus élevée (toujours supérieure à 80%) pour les enfants des classes supérieures, intermédiaire pour ceux  
des classes moyennes et la plus faible (toujours inférieure à 60%) pour les enfants des classes populaires.
                                                            
                                                                                
                                                                    En outre, l’élimination  
de   ces   derniers   au   fil   du   parcours   scolaire   apparaît   particulièrement   forte.
                                                            
                                                                                
                                                                      En   effet,   alors   que   les   enfants   d’ouvriers   forment  
presque   la   moitié   de   la   population   soumise   à   la   première   transition,   ils   ne   représentent   plus   qu’un   cinquième   environ   de  
l’ensemble des élèves confrontés à la troisième transition.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cette réduction est  due aux taux de transition moins  favorables des  
enfants d’ouvriers, ainsi qu’à leur élimination au cours des cycles d’enseignement, en particulier en fin de classe de cinquième.
Dans les années 2000, une différenciation analogue des taux de transition apparaît à l’issue du collège, mais n’est plus  
visible  dans  le  passage  du baccalauréat  général   à l’enseignement   supérieur.
                                                            
                                                                                
                                                                     C’est  là  la  conséquence  directe  du fait  que  l’on  a  
regroupé   ici   université   et   classes   préparatoires:   si   seules   ces   dernières   étaient   considérées,   une   variation   claire   des   taux   de  
transition entre catégories sociales apparaîtrait de nouveau.
                                                            
                                                                                
                                                                    Au total et pour les deux périodes, la nette différenciation des taux de  
transition rend légitime l’effort d’investigation de la nature des inégalités observées et du changement éventuel de celle-ci.
2
AP.
                                                            
                                                                                
                                                                    – PREMIERE – SES – Lycée Saint-Jean – M me 
SABATIER.
                                                                                                                    »
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