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Publié le 23/04/2013

Extrait du document

Partie 3 : On appel reproduction sociale le phénomène sociologique qui conduit à la transmission des positions sociales, des façons d'agir ou de penser, d'une génération à une autre, dans une certaine proportion, du fait d'une faible mobilité sociale. La reproduction sociale se traduit dans les statistiques qui montrent qu'un fils d'ouvrier a davantage de chance de devenir ouvrier que de quitter sa classe sociale et qu'à l'inverse un fils de cadre a plutôt tendance à devenir cadre que de changer de classe sociale. Elle est alimentée par l'inégale répartition du capital économique, culturel (maîtrise de la langue, du vocabulaire, accès à la culture...), et social (relations dont dispose la famille) entre les différentes classes sociales. Karl Marx(1818-1883) s'est intéressé à ce phénomène en étudiant l'accumulation et la reproduction du capital. Le mécanisme de la reproduction sociale a été analysé et décrit par Pierre Bourdieu. L' auteur montre comment la position sociale des parents constitue un héritage pour leurs enfants étudiants, en faisant des "héritiers", alors que d'autres doivent être considérés comme des "déshérités". En matière d'embauche, par exemple, la reproduction sociale se manifeste par la tendance qu'ont les recruteurs à privilégier les profils qui leur sont proches en matière de formation (école), de sexe ou d'origine sociale. L'école quant a elle, est une institution qui se donne pour mission de transmettre les savoirs (c'est a dire éduquer) et de favoriser l'insertio...

« décroché leur diplôme (ici le baccalauréat) depuis quelques générations maintenant.

Néanmoins, la part des fils de cadres ayant obtenus leur baccalauréat générale est plus importante que celle des fils d'ouvriers.

En effet, on relève d’après le document 1, qu'en 2010, 77,5% des lauréats enfants de cadres obtiennent un baccalauréat contre 35,8% des lauréats pour les enfants d'ouvriers.

Cela incite donc a penser qu'un enfant de cadre a environs 2 fois plus de chances d'obtenir le diplôme du baccalauréat général qu'un enfant d'ouvrier.

Il y a donc, d’après ce document, présence d'une modélisation du schéma de la reproduction sociale, selon lequel l'accès aux études supérieures est le plus généralement réservé aux enfant de cadre même s'il reste accessible a l'enfant d'ouvrier.

Ces disparités restent relativement stable au fil du temps.

En terme d'accès aux étude, la reproduction sociale se montre bien présente dans la société dans laquelle nous vivons. D’après le graphique de l'INSEE, en 2010, sur l'ensemble des bacheliers, 37% des enfants de cadres ou de ceux relevant d'une profession intermédiaire ont accédé a une profession intermédiaire ou sont devenus cadres, contre 25% pour les enfants d'ouvriers.

Le phénomène se montre pour pertinent lorsque l'on observe le diagramme selon l'ensemble des diplômés.

En effet, nous constatons que 36% d'enfants d'ouvriers ont accédé a une profession de cadre ou une profession intermédiaire contre 66% pour les enfants de cadres, ce qui montre en excellence que l'école joue un rôle fondamentale de reproduction des positions sociales. Selon l'étude de l'INSEE, le pourcentage de pratiques culturelles pendant l'enfance des parents n'ayant obtenu aucun diplôme , telle que la visite d'un musée, d'une exposition ou d'un monument historique représente seulement 5% alors que ce même pourcentage pour les parents étant diplômés du supérieur représente 61% ! De surcroît, seulement 13% des enfants de parents non lecteurs se rendaient durant leur enfance a un concert ou au théâtre contre 37% pour les enfants dont les deux parents sont lecteurs.

Ainsi, les enfants unique sont plus impliqués dans les pratiques culturelles pendant l'enfance que lorsqu'il relève d'une famille comportant plusieurs enfants.

De plus, lorsqu'une famille comporte plusieurs enfants, les cadets ont une vie culturelle moins remplie que les aînés.

D’après ces documents, il semble exister une relation avec le milieu social d’où provient l'enfant.

L'école deviendrait alors une instance renforçant les inégalités sociales et permettrait de redéfinir les classes sociales.

L'école ne jouerait donc pas un rôle de reproduction des positions sociales. Ainsi, l a notion de démocratisation de l'école se rapporte à l'ensemble des actions politiques visant à donner les mêmes chances d'aller à l'école et de réussir à tous les enfants en âge d'y aller.

Elle est principalement fondée sur la gratuité et la laïcité.

Cependant, il semblerait que cette instance de démocratisation accentue les inégalités entre les individus, puisque d’après notre étude du dossier documentaire, nous avons pu constater que les chances d'obtenir le diplôme du baccalauréat et l'accès a des études supérieures ne dépend pas du système éducatif mais de l'origine sociale de l’enfant, selon qu'il soit fils de cadres, ou fils d'ouvriers.. »

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