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Schumpeter Joseph Alois Economiste autrichien naturalisé américain

Publié le 09/04/2019

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schumpeter

Après avoir été professeur à Graz, il est brièvement ministre des Finances de l'Autriche entre 1919 et 1920. Puis, de 1925 à son émigration aux Etats-Unis en 1932 où il deviendra professeur à Harvard, il enseigne à Bonn. Dans ses écrits \"De la forme économique et sociale du capitalisme\", \"Business Cycles\"(1939) et \"Capitalisme, socialisme et démocratie\" (1942), il prévoit, entre autres, que la monopolisation croissante de l'économie, qui affaiblit la capacité d'innovation des entrepreneurs, conduirait à long terme vers un socialisme bureaucratique. Son \"Histoire de l'analyse économique\", inachevée et publiée par sa femme en 1954, marque l'achèvement de la pensée économique de Schumpeter qui influencera de nombreux économistes.

schumpeter

« Schumpeter Joseph , 1883-1950, né à Triesch, économiste autrichien.

Après avoir enseigné à Graz, il devint ministre des Finances de la jeune République d'Autriche (1919- 1920), puis président d'une petite banque allemande.

Professeur de finances publiques à l'université de Bonn en 1925, il quitta l'Europe en 1932 lors de la montée du nazisme et devint professeur à Harvard, où il demeura jusqu'à sa retraite et sa mort en 1950.

Avec John Maynard Keynes, né la même année que lui, il est l'un des deux plus grands économistes du XX e siècle, et, par sa vision du capitalisme, son œuvre est une réponse à l'attaque lancée contre ce système par Karl Marx, auteur auquel Schumpeter vouait une admiration critique et qui, autre coïncidence de dates, mourut l'année de sa naissance. Rôle de l'entrepreneur et de l'innovation. À la différence des autres auteurs marginalistes contemporains, qui raisonnaient en termes d'équilibre, Schumpeter insista sur la dynamique du capitalisme, qui repose sur un personnage central, double positif du capitaliste exploiteur chez Marx : l'entrepreneur.

Dès la Théorie du développement économique (1912), Schumpeter souligne que les progrès permis par le capitalisme sont moins dus aux inventions techniques qu'aux innovations économiques, grâce auxquelles la science contribue effectivement à la production.

Ces innovations débordent d'ailleurs le champ technologique, puisqu'elles concernent aussi la découverte de nouvelles sources d'approvisionnement, la définition de nouveaux produits, la mise au point de nouvelles méthodes d'organisation industrielle et financière.

C'est l'entrepreneur qui met en œuvre les innovations, et ce rôle est bien plus important que celui du capitaliste, qui se contente d'en fournir les moyens de financement.

Le premier permet l'existence d'un profit, qui rémunère son activité, alors que le second touche un simple intérêt.

Dans Business Cycles (1939), Schumpeter étend son analyse aux cycles économiques (voir cet article ).

Articulant les cycles moyens de Juglar (7-11 ans) et les cycles longs de Kondratiev (40-50 ans), il explique les mouvements longs du capitalisme par des « vagues successives d'innovations », qui entraînent un « processus de destruction créatrice ».

Une innovation majeure (comme l'application de la machine à vapeur, du moteur à explosion ou de l'électricité) suscite l'élimination des autres méthodes de production, incapables de résister à la concurrence, et engendre des profits importants pour les entrepreneurs qui l'ont mise en œuvre.

Progressivement, les autres entrepreneurs l'introduisent à leur tour, ce qui érode l'avantage des premiers, jusqu'à ce qu'une nouvelle vague d'innovations relance le processus. L'influence dans les débats d'idées. Schumpeter compléta son analyse positive du système économique par des ouvrages de réflexion qui ont eu une influence considérable sur les débats d'idées dans la seconde moitié du XX e siècle.

Dans Capitalisme, socialisme et démocratie (1942), il se montre. »

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