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Qu'est-ce qu'une Banque ?

Publié le 14/08/2014

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Notons que, dans son rôle de prêteur, le banquier prend un risque. En effet, en cas de faillite, l'emprunteur ne rem­boursera pas, alors que le banquier s'est engagé à rendre à l'épargnant son dépôt, augmenté des intérêts promis par contrat. D'où la méfiance des banques lorsqu'un emprun­teur vient leur demander un crédit...

Enfin, rappelons que les banques, en consentant des cré­dits, réalisent une véritable création de monnaie. Ce méca­nisme est expliqué dans le chapitre Monnaie.

Les banquiers rendent des services administratifs

En plus de leur rôle de prêteur, les banquiers rendent à ceux qui leur confient de l'argent un certain nombre de ser­vices d'ordre administratif. Ils mettent à leur disposition des carnets de chèques, régulièrement renouvelés, dont ils assurent le traitement. Ils opèrent virements et prélèvements de compte à compte. Ils éditent périodiquement un relevé de compte, envoyé à chaque déposant. Ils effectuent pour leurs clients les opérations liées à la gestion de portefeuilles bour‑

siers (achat, vente, paiement de dividendes...). Ils changent les monnaies entre elles... Selon le cas et le pays, ces opé­rations seront gratuites ou payantes. La plupart du temps, une commission sera prélevée sur les opérations effectuées par la banque pour son client.

 

Bien entendu, étant des commerçants avant tout, les ban­quiers chercheront à faire payer leurs services, tout en refu­sant de rétribuer les avantages qu'ils tirent de leur situation. C'est ainsi que les banques hasardent régulièrement l'idée de faire payer aux clients les carnets de chèque; à quoi les clients ripostent tout aussi régulièrement en demandant que leurs comptes à vue soient rétribués.

« naies et consentent des crédits.

Deux siècles plus tard, à Rome, la même fonction est exercée par une caste de citoyens, les publicains.

Si ces différents banquiers consen­ tent des crédits, il semble néanmoins que leur principal rôle était de tenir les comptes de leurs clients, un peu comme l'aurait fait un intendant.

Après la chute del 'Empire romain (Ve siècle après J.-C.), les activités commerciales de l'Occident se ralentissent et l'activité bancaire avec elles.

De plus, l'Église catholique condamne le prêt à intérêt (on dit, à usure).

Il faudra attendre le x1e siècle pour voir refleurir ! 'activité bancaire.

A cette époque, les commerçants italiens de Lombardie s'imposent dans toute l'Europe, avec des outils comme la lettre de paiement qui permet de voyager sans transporter d'argent (voir le chapitre Monnaie).

De la Renaissance au XVII~ siècle A partir de la Renaissance, le développement des échanges commerciaux entraîne la multiplication des banquiers.

Aux marchands lombards s'ajoutent alors des banquiers anglais, français et hollandais installés dans les grandes villes com­ merçantes.

La lettre de paiement se perfectionne et devient lettre de change : elle est désormais négociable et devient un instrument de crédit.

Parallèlement, les commerçants de Milan, Gênes ou Venise créent de véritables banques, au sens où nous l'en­ tendons actuellement.

Ils y prêtent les dépôts de leurs clients et réalisent des virements de compte à compte.

En Angleterre, la même évolution se produit chez les orfèvres, auxquels on confiait traditionnellement des fonds en leur payant en quelque sorte la location de leurs coffres.

A partir du XVIIe siècle, ces orfèvres commencent à prêter l'argent qui leur est confié.

Ils peuvent alors toucher un inté­ rêt.

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et rémunérer ceux qui leur confient de l'argent au lieu de faire payer une location.

On voit alors naître la notion de «compte en banque» et, très vite, les chèques, billets per-. »

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