Qu'est-ce que l'économie?
Publié le 07/11/2018
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«UNE ÉTUDE DE L'HUMANITE DANS LES AFFAIRES ORDINAIRES DE LA VIE»
Notre vie quotidienne est remplie d’actes et de faits qui, pour un économiste, sont actes et faits économiques : acheter du pain, aller travailler dans une entreprise, payer ses impôts; l'économie a envahi l'information et les discours politiques, et nous concerne tous : dans le temps de travail, et dans la vie familiale et personnelle, en tant que travailleurs et comme consommateurs. Avant d'être une science, l'économie est ainsi constituée par une série de pratiques que la science économique repère comme telles et étudie. On peut évoquer cette définition d'Alfred Marshall dans ses Principes d'économie politique : « L'économie politique ou économique est une étude de l'humanité dans les affaires ordinaires de la vie; elle examine la partie de la vie individuelle et sociale qui a le plus particulièrement trait à l'acquisition et à l'usage des choses matérielles, nécessaires au bien-être. Elle est donc, d'un côté, une étude de la richesse, de l'autre, et c'est le plus important, elle est aussi une partie de l'étude de l'homme.»
L'ADMINISTRATION DES RESSOURCES
Au regard des besoins humains, les ressources disponibles dans la nature sont limitées, et les hommes doivent donc faire face à un phénomène de rareté quasi permanent, combattre le rationnement lié à cette rareté en travaillant pour produire et pouvoir ainsi consommer sans limiter leurs besoins.
La science économique s'élabore afin de répondre aux nombreuses questions qui découlent de cette situation de rareté : quels biens doit-on produire? Pour qui? En quelles quantités? Au cœur de la réflexion économique réside la question du meilleur choix afin de combattre la rareté.
Des RÈGLES CONSTANTES
Si l'évolution de la situation politique, sociale, technique, financière ou internationale modifie sans cesse la vie économique, la politique économique d'un pays obéit néanmoins à des règles constantes à toutes les formes d'organisation sociale moderne :
• les contraintes de production, et par là même la gestion des matières premières, des machines et du travail des hommes;
• la division du travail et la gestion de la répartition des métiers et des postes de travail, des échanges et de la distribution des biens du producteur au consommateur;
• l'équilibre financier, toute unité économique, individu ou entreprise ne pouvant dépenser au-delà de ce qu'elle a reçu.
On peut ainsi définir la science économique comme la science de l'administration des ressources. Elle s'intéresse, d'une part, aux opérations essentielles que sont la production, la distribution et la consommation des biens, d'autre part, aux institutions et aux activités ayant pour objet de faciliter ces opérations.
Les phénomènes économiques vont présenter des aspects différents selon leur échelle. Dans la diversité des procédés d'analyses économiques, il est ainsi possible de dégager deux approches.
La microéconomie
Dans une approche microéconomique, on considère la société comme un ensemble d'individus aux agissements rationnels, utilisant au mieux leurs ressources compte tenu des contraintes imposées par la vie en société. Dans cette optique, les explications à caractère psychologique et l'utilisation des modèles mathématiques pouvant rendre compte des agissements des individus sont largement employées. Partant de l'analyse des comportements individuels, l'équilibre économique est alors décrit comme le résultat de la confrontation d'une multitude de choix individuels.
La macroéconomie
Dans l'approche macroéconomique, on raisonne sur des quantités globales (agrégats), à partir des regroupements d'agents constitués en catégories (l’ensemble des ménages, des banques, des entreprises...), et on explique le comportement global de ces catégories.
Ces deux approches sont présentes dans toute l'histoire de la pensée économique.
HISTORIQUE DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE
Dans l'Antiquité
Les penseurs grecs s'intéressent peu à l'activité économique, qu'ils estiment secondaire et devant rester subordonnée à la politique. Ils sont toutefois les premiers à révéler l'activité elle- même, lui donnant un nom, et à premières analyses de type économique. Ainsi, Xénophon (430- 355 av. J.-C.), dans L'Économique, qui peut être considéré comme le premier traité microéconomique de l'histoire, analyse tous les éléments de la gestion des richesses et des biens dans un cadre familial et agricole. Il étudie, dans un autre de ses écrits, Le Revenu de l'Attique, la production globale de sa cité en termes que l'on qualifierait aujourd'hui de macroéconomiques. Dans deux ouvrages, L'Éthique à Nicomaque et L'Économie, Aristote, philosophe du IVe siècle av. J.-C, définit la chrématistique, science de l'acquisition des richesses, comme un savoir limité dédié à la sphère familiale. Il analyse la valeur d'un bien en distinguant sa valeur d'usage, subjective puisque attribuée par un individu en fonction de la satisfaction qu'il retire de ce bien, et sa valeur d'échange, résultante de la confrontation des estimations d'un offreur et d'un demandeur sur un marché donné.
«
et de la demande» que le Français Antoine Augustin Cournot (1801-1877) exprimera, en 1838 , sous forme de fonctions mathématiques et de calculs des probabilités.
Dans le sillage de l'œuvre d'Adam Smith, et partant de la même idée d'un comportement rationnel des acteurs économiques qui agissent suivant l'évo lution des prix sur le marché, d'autres théoriciens vont peaufiner les analyses , y ajoutant de nouvelles explications.
THOMAS R.
MAlTHUS (1766·1834) Sensible à la misère engendrée par la révolution industrielle, Thomas Robert MaHhus introduit une liaison entre le stock de population et celui des ressources .
Considérant l'existence d'un écart grandissant entre la population qui, selon lui, connaît une progression géométrique, et la production, qui suit une progression arithmétique , Malthus craint l'explosion démographique et la pénurie généralisée pour la société si elle ne limite pas la croissance démographique.
Bien qu'ayant mal jugé à la fois les capacités de production engendrées par les progrès techniques et l'évolution de la population sur la longue durée -il conseillait le contrôle des naissances pour les classes laborieuses -, Malthus reste le premier économiste à avoir tenu compte de la croissance de la population dans l'analyse économique.
Son questionnement reste d'actualité, en particulier dans l'explication des problèmes rencontrés par les pays en voie de développement.
s'intéresse particulièrement à l'analyse du coût de production, distinguant un capital fixe, correspondant à l'utilisation des machines nécessaires à la production , et un capital variable , correspondant à la masse de salaires consommée dans la production.
Dans le domaine du commerce, Ricardo énonce la "loi des avantages comparatifs» : chaque pays dispose d'avantages pour la production de tel ou tel bien (main-d'œuvre, richesses naturelles, etc.), et il convient, comme le préconisait Smith pour les individus, d'encourager la spécialisation de chaque pays dans une production particulière .
JEAN·BAPTim SAY (1776·1832) Ce chef d'entreprise français , auteur d'un traité d'économie politique en 1803, énonce, dans sa fameuse "loi des débouchés » que.
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