« Quels sont les effets de l'évolution de l'organisation du travail sur le salariat ? »
Publié le 10/06/2012
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Il y a plus de 200 ans, l’économiste Adam Smith (1723-1790) nous décrivait la division technique du travail dans son ouvrage Recherches sur la nature et les causes de la Richesse des Nations (1776). A partir de là, plusieurs évolutions sont apparues quant à l’organisation du travail. Une organisation est un groupement d’hommes travaillant ensemble, en coordination pour une action collective, qui est rationnalisée selon une organisation du travail comprenant les différentes méthodes mises en place dans le but d’accroître l’efficacité des travailleurs. La division du travail dans les entreprises constitue donc le fait de décomposer le processus de production en plusieurs étapes effectuées par des ouvriers spécialisés pour en augmenter la productivité. Le salariat désigne l’ensemble des salariés, mais également les conditions de salarié. Nous nous intéressons donc ici aux conséquences des différentes évolutions de l’organisation du travail dans les entreprises sur les conditions des salariés et sur les salariés eux-mêmes au cours du XIXe et XXe siècles.
En quoi ces évolutions ont-elles eu des répercussions sur le salariat ? De quelle nature sont-elles ? Les évolutions de l’organisation du travail n’ont-elles que des conséquences positives ou bien ont-elles entraîné des effets pervers ?
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Deuxièmement, la division horizontale du travail, aussi appelée « travail en miettes », qui
désigne la parcellisation du travail - entraînant la spécialisation des tâches - et l’étude des
mouvements et temps d’exécution.
Les employés du bureau d’études chronomètrent les
différentes tâches à effectuer dans le processus de production ce qui donne lieu à une
décomposition des opérations en tâches élémentaires bien délimitées.
Ils étudient
également les outils utilisés, l’ergonomie des postes de travail, les manières de procédé
(« motion study ») et les temps d’exécution (« time study ») et suppriment les gestes
inutiles.
C ette analyse scientifique des gestes et des temps permet de trouver la méthode
de production la plus efficace pour chaque ouvrier (« the one best way ») qui est
enregistrée précisément et imposée aux ouvriers qui exécutent la tâche en question.
Grâce à cet te organisation du travail, les salariés non pas besoin de qualifications
techniques particulières, ayant seulement une courte formation spécialisée dans la tâche à
exécuter.
Cela est bénéfique à l’employeur qui peut embaucher des immigrés, travailleurs
on t un moindre coût et qui n’a plus à être confronté à des syndicats.
A cela s’ajoute un système de contrôle du travail, effectué par des contremaîtres qui
surveillent tous les gestes des ouvriers, et leur impose un rythme de travail.
Les temps
morts inutil es à la production sont alors supprimés (plus de pauses pour éviter la flânerie
des ouvriers, réduction des coûts de production) ; mais les contrôleurs leur autorisent de
courte pause lorsque le travail fourni est suffisant.
Ces trois visions du Taylorism e montrent que celui-ci met l’accent sur l’encadrement
et donc la hiérarchie puisqu’il distingue la direction composée d’ingénieurs qui
réfléchissent aux méthodes de travail et à son organisation des ouvriers travaillant à
l’atelier n’utilisant pas leur in telligence mais seulement des automatismes.
Le dernier fondement du Taylorisme est le système de salaire au rendement,
destiné à motiver les travailleurs, fondé sur des primes de productivité ; c’est un salaire
aux pièces liés à l’intensité et à la produ ctivité de chaque ouvrier, et donc différent pour
chacun des travailleurs.
Par la suite, Ford (1863-1947) introduit le travail à la chaîne : il reprend les principes
de Taylor et les adapte à la construction automobile en y ajoutant l’utilisation des
convoyeurs mécaniques.
Ford recherchait une augmentation du rendement du travail qui
lui permettrait parvenir à une baisse des prix de vente et donc à une hausse des salaires
entraînant une consommation de masse.
Tout comme Taylor, il cherche à développer
l’accumulation du capital dans les entreprises industrielles.
Le Fordisme est basé sur trois principes.
Tout d’abord, le travail à la chaîne.
Ford
continue l’œuvre de Taylor en accentuant la division horizontale du travail et en
introduisant la mécanisation : le travail est remplacé par le capital.
Le convoyeur
mécanique assure la circulation des pièces d’un poste de travail à un autre, permettant
ainsi une production à flux continu.
En effet, ce n’est plus l’ouvrier qui circule autour du
produit qu’il fab rique, mais c’est le produit qui circule sur la ligne de montage devant.
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