Quels sont les effets de la mondialisation sur les firmes dans les grands pays industrialisés depuis le milieu des années 1980 ?
Publié le 03/09/2012
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L’objectif des fusac est de repousser les frontières « naturelles « de l’entreprise. L’industrie automobile offre un bon exemple de stratégies menées dans des secteurs industrielles. Dans les années 1990, les constructeurs européens ont opté pour des stratégies européennes régionales. Volkswagen prend contrôle de l’espagnol Seat puis, avec l’ouverture des PECO, rachète Skoda. Or à partir des années 1990-2000, ce type de stratégie est fragilisé dans la cadre de la mondialisation : fin du la protection du marché européen face à al concurrence japonaise et, croissance du marché des EU et des pays émergents. Les constructeurs européens se sont donc lancés dans des opérations internationales avec pour objectifs l’accès aux marchés locaux (contrôle de Chrysler par Daimler, de Nissan par Renault). Les firmes changent ainsi de structure. Elles doivent intégrer un fonctionnement à l’échelle du monde en devenant des firmes réseaux. Cela passe notamment par la DIPP, qui assigne une localisation pour chacune des taches productives. La firme-réseau, tel Toyota, répartit ses divers activités (les fonctions de direction et de commandement, la recherche et développement, la fonction logistique, la production) selon des critères correspondant aux avantages comparatifs. D’un point de vue géographique, la DIPP revient à la mise en réseau, où les activités de production sont connectées les unes aux autres. Les sites de production reçoivent les ordres de sites de conception et exportent les produits dans des sites d’assemblage, qui exportent les produits finis vers les espaces de vente. Cette mise en réseau est rendue possible par les progrès des transports (baisse des couts et des temps de trajet), qui permet de développer une organisation mondiale de la production. La décomposition augmente le nombre de lieux mobilisés sur la planète qui sont connectés et interdépendants.
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2.
La firme mondiale a modifié son fonctionnement interne pour s'adapter aux rythmes effrénés de marchés mondiaux en augmentant la souplesse de satechnostructure et son objet social s'est recentré sur son activité cœur.L'entreprise fordiste traditionnelle était marquée par l'intégration des unités de production au sein d'une immense et complexe technostructure.
Ce fonctionnement estd'une rentabilité médiocre et manque de souplesse.
Aussi la firme internationale fait la chasse aux gaspillages, recours à l'externalisation.
Avec au bout le fantasme de« l'entreprise sans usines ».
Ces mutations recherchent à tous prix la flexibilité, développée notamment au japon avec le toyotisme.Ce fonctionnement permet ainsi d'adapter le produit au client (on passe d'une offre produit à une offre solution globale dans laquelle le produit doit être adapté à unesolution personnalisée plutôt qu'à un besoin économique).Pour verrouiller un marché à l'échelle mondiale, les firmes ont recentré leur activité.
Avec la mondialisation, de nouvelles normes de rentabilité se sont développés.Cela exige de réaliser des économies d'échelle et d'atteindre la fameuse taille critique de dimension mondiale.
Voilà pour quoi les firmes se recentrent sur un secteuren cédant les activités annexes à d'autres entreprises.
Cela permet de devenir incontournable sur un marché.Enfin, la direction de l'entreprise a été remodelée dans ses compétences pour gérer des firmes géantes qui doivent intégrer des problématiques planétaires.
Capacité àétablir des stratégies à l'échelle internationale, connexion avec les milieux politiques, capacité d'anticipation dans un contexte d'évolution rapide des développementséconomiques et technologiques.
La concurrence mondiale impose des prises de risques et donc un haut niveau de responsabilité, qui entraine à la fois une fortepression sur les épaules de ces pdg.
D'où une homogénéisation des profils pour les postes de direction dans les FTN : grandes écoles, fortes autoreproduction,rémunérations astronomiques dotées de parachutes dorées.
Par ailleurs, ces compétences rares, recherchées (chasseurs de tête), et la convergence desfonctionnements induite par la globalisation permettent à certains de passer d'une entreprise à une autre.
3.
La firme mondiale devient une firme réseau et oriente ses produits pour les internationaliser voire les globaliser.L'objectif des fusac est de repousser les frontières « naturelles » de l'entreprise.
L'industrie automobile offre un bon exemple de stratégies menées dans des secteursindustrielles.
Dans les années 1990, les constructeurs européens ont opté pour des stratégies européennes régionales.
Volkswagen prend contrôle de l'espagnol Seatpuis, avec l'ouverture des PECO, rachète Skoda.
Or à partir des années 1990-2000, ce type de stratégie est fragilisé dans la cadre de la mondialisation : fin du laprotection du marché européen face à al concurrence japonaise et, croissance du marché des EU et des pays émergents.
Les constructeurs européens se sont donclancés dans des opérations internationales avec pour objectifs l'accès aux marchés locaux (contrôle de Chrysler par Daimler, de Nissan par Renault).Les firmes changent ainsi de structure.
Elles doivent intégrer un fonctionnement à l'échelle du monde en devenant des firmes réseaux.
Cela passe notamment par laDIPP, qui assigne une localisation pour chacune des taches productives.
La firme-réseau, tel Toyota, répartit ses divers activités (les fonctions de direction et decommandement, la recherche et développement, la fonction logistique, la production) selon des critères correspondant aux avantages comparatifs.
D'un point de vuegéographique, la DIPP revient à la mise en réseau, où les activités de production sont connectées les unes aux autres.
Les sites de production reçoivent les ordres desites de conception et exportent les produits dans des sites d'assemblage, qui exportent les produits finis vers les espaces de vente.
Cette mise en réseau est renduepossible par les progrès des transports (baisse des couts et des temps de trajet), qui permet de développer une organisation mondiale de la production.
Ladécomposition augmente le nombre de lieux mobilisés sur la planète qui sont connectés et interdépendants.Enfin les firmes doivent concevoir des produits adéquats, qui soient orientés dans la mesure du possible vers la globalisation (Coca Cola pour la boisson, Jean,blockbuster pour le cinéma, logiciel d'exploitation Windows, moteur de recherche Google, carte American Express).
Toutefois, l'échec de la voiture universelleimaginée dans les années 1990 et destinée au marché mondiale en un produit quasi unique montre que les produits sont plus régionalisés que mondialisée et lesfirmes s'orientent aussi, selon la logique du act local, vers des solutions produites.
II / La firme internationale subit dès lors de nouvelles pressions dans la mesure où sont fonctionnement est ouvert et soumis à la financiarisation mondiale.
1.
La firme mondiale est de plus en plus soumise à la pression de la sphère actionnariale qui oriente la stratégie entrepreneuriale vers la rentabilité à court terme.Dans la firme mondiale, le poids des actionnaires s'est très nettement renforcé.
Par l'intermédiaire d'organismes de placement, ils jouent un rôle décisif sur la stratégiede l'entreprise.
Leurs choix les orientent vers des objectifs de court terme (short termism) qui s'oppose à la viabilité de la firme, dont la stratégie est nécessairement delong terme.
Pour Michael Porter (professeur de stratégie d'entreprise à Harvard), « le défaut majeur du système américain est qu'il privilégie les objectifs de desactionnaires désireux de voir s'apprécier la valeur de leurs actifs à court terme aux dépens des performances à long terme de l'entreprise ».
La gouvernance orientéepar l'actionnariat a été facilité par l'envolée des marchés financiers qui a facilité l'achat d'actions par endettement, l'importance accordée aux gestionnaires de fondsd'épargne (Mutual Funds) dan la gouvernance des entreprises (ils contrôlent 60 % du capital cotées en bourse aux Etats-Unis en 1990), la dynamisation des banquespar l'abrogation du Glass-Steagall Act (qui déconnectait depuis 1933 les banques de dépôt et les banques d'investissement) en 1999 par le Financial ServicesModernization Act.De nouveaux principes de gestion pèse alors sur les firmes : transparence de la l'information comptable (pour informer régulièrement les actionnaires desperformances et de la stratégie de court terme suivie), la responsabilisation des dirigeants en faisant peser sur la firme la menace d'une OPA (Offre publique d'achat)par des fonds d'investissement, la fidélisation et l'implication des managers via les Stock-options qui permet d'aligner les intérêts du management sur ceux desinvestisseurs, et donc des actionnaires et des dirigeants en fait, ces derniers bénéficiant de rémunérations pharaoniques pour les inféoder (en 2000, les rémunérationsdes 10 premiers salaires de PDG aux EU s'échelonnaient entre 110 et 290 millions de $).
2.
La pression sur les firmes conduit à de graves dérives dans la gestion interne et internationale.Poussé par la concurrence extrême à l'échelle mondiale entre mastodontes entrepreneuriales, les mauvaises pratiques ont pullulé, faisant disparaitre l'idée d'uneresponsabilité des firmes face aux nations et aux individus, comme le promettait le patron de GM, Charles Erwin Wilson, en 1953 (« Ce qui est bon pour GeneralMotors est bon pour l'Amérique et vice et versa »).
Des conseils d'administration n'ont pas rempli leurs missions de contrôle des dirigeants, fascinés par l'envolée destitres, des auditeurs comptables compromis comme dans l'affaire Enron, quand le cabinet d'audit leader mondial certifiait des comptes falsifiés en connaissance decause, des analystes financiers aveugles qui recommandait encore quelques semaines avant l'effondrement d'Enron l'acquisition de titres.
Par ailleurs, la managementinterne fait peser sur des employés réduit aux fonctions vitales par l'externalisation une pression accrue pour ne pas se laisser distancer dans la concurrence mondiale.A l'échelle internationale, ces firmes n'hésitent pas à choisir des localisations pour le faible niveau de contraintes des règlements.
Nike produisant en Indonésie etprofitant du travail des enfants s dans les années 1990.
On peut évoquer aussi la catastrophe de Bohpal, accident industriel le plus grave de l'histoire.
Un nuagetoxique s'était échappé de l'usine de pesticides d'Union Carbide (Chimie) – FTN étasunienne - dans la nuit du 3 décembre 1984.
L'accident, le pire dans l'histoireindustrielle mondiale, fit les trois premiers jours entre 8 000 et 10 000 morts parmi la population de cette ville du centre de l'Inde, selon le Centre public de recherchemédicale (ICMR).
Les chiffres officiels évoquent 3 500 morts.
Pollution des sols encore active.
Le patron étasunien – Warren Anderson - ne s'est pas présenté auprocès en Inde et des sanctions légères furent requises contre les directeurs indiens de l'usine.
3.
L'ouverture des marchés mondiaux accentue la concurrence entre firmes et donc la pression sur des firmes soumis à des logiques conjoncturelles complexes etmondialisées.
Le choix d'une ouverture à la mondialisation signifie la multiplication des contraintes dans les choix stratégiques.Passer à l'échelle mondiale implique une gestion lourde, qui empêche de se passer réellement de la technostructure.
Mais aussi une gestion dématérialisée qui conduitaussi à de nombreux ratages.
La firme mondiale doit compter aussi avec des facteurs difficilement maitrisables : changement de régime, instabilité géopolitiques,espaces fermés, etc..
Elles ont développé la notion de risque-pays, qui va du coup d'Etat ou guerre pouvant détruire des actifs financiers ou industriels, en passant parles nationalisations) jusqu'aux pays où les sensibilités réagissent aux campagnes de lobbying contre les mauvaises pratiques des FTN (basé par exemple surl'antiaméricanisme).Passer à l'échelle mondiale aujourd'hui, c'est aussi affronter un monde multipolaire où les concurrences se renforcent à cause de l'émergence de grandes firmes issuesdes BRICS.
L'arrivée de géants mondiaux chinois (Chinamobile), brésilien (Petrobras), de fonds d'investissements et de fonds souverains issus des pétromonarchiesdu Golfe multiplie les contraintes pour des firmes issues de la Triade.Enfin, ces firmes sont confrontées bien plus que dans les années 1980 et 1990 à la conjoncture mondiale.
La crise de 2008, issue des errements des géants de labanque et de la finance, a touché l'ensemble des firmes des secteurs commerciaux et industriels, comme en témoigne les difficultés du secteur automobile étasunien,obligé de quémander une aide au gouvernement Obama..
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