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Problèmes économiques contemporains : Globalisation de la richesse et de la pauvreté

Publié le 31/08/2012

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La transition du monde actuel met en évidence la coexistence de progrès humains considérables et l’étendue croissante de la pauvreté. A. Développement humain : progrès et dégradation. Au cours des 50 dernières années, les progrès de l’humanité ont été décisifs dans plusieurs domaines : l’indépendance et la liberté sont acquis par la plupart des pays, la menace nucléaire s’estompe (sécurité du monde), les performances en matière de développement humain ont été considérables (accroissement de l’espérance de vie, diminution de la mortalité infantile, élévation du niveau de l’éducation et amélioration des niveaux nutritionnels), les conditions de vie se sont améliorées, la richesse des nations a progressé à un rythme sans précédent (PNB global multiplié par 7), les développements technologiques ont été considérables (communication, informatique, conquête de l’espace, développement de la recherche médicale), les dépenses militaires globales ont récemment diminuées, entre la moitié et les trois quarts des individus vivent dans des pays où subsistent des régimes démocratiques et pluralistes, 1/5 de la population des PED est insuffisamment alimentée, la famine coexiste avec l’abondance, les pays pauvres comme les pays riches sont confrontés à de nombreux aspects de la détresse humaine (augmentation de la criminalité, consommation accrue de drogues, distension du lien social, etc.), les menaces inhérentes à la sécurité humaine deviennent globales (drogue, sida, terrorisme, prolifération nucléaire), etc. 

« difficulté de couvrir leur demande en importations.* Les performances économiques des pays en développement dépendront en partie des politiques internes poursuivies, en particulier de leur capacité à capitaliser lesconditions plus favorables de l'environnement international.

La mise en œuvre de nouvelles politiques est susceptible de rehausser le dynamisme de la croissanceéconomique de ces pays.

Ainsi plusieurs pays en développement ont mis en œuvre des programmes d'ajustement structurel, sous l'égide du FMI et de la BanqueMondiale, compte tenu de l'alourdissement de la dette, de la détérioration des termes de l'échange, et de la récession dans les pays industrialisés.

Ces politiques visantà réduire le déficit des finances publiques, à modifier les prix relatifs (taux de change, taux d'intérêt) et à restructurer des activités exercées par le système productifpublic.

On observe alors des progrès en terme de balances des paiements et de déficits publics, mais au détriment de l'ajustement public et non de la consommationcourante (les conséquences sociales de l'ajustement ont été dramatiques dans beaucoup de PED en termes d'emploi, de santé et d'éducation).

Cette situation a conduitplusieurs institutions internationales (BM, Banque africaine de développement, et Programme des Nations unies pour le développement) à se préoccuper de ladimension sociale de l'ajustement, puis de la pauvreté. II.

Intégration économique mondiale et multipolarité. A.

La globalisation de l'économie.La globalisation signifie l'intégration croissante des économies et des sociétés dans le monde consécutivement aux flux des biens et de services, du capital, des idéeset des individus.Plusieurs éléments sont alors susceptibles d'appréhender la globalisation de l'économie :1.

Les caractéristiques de l'internationalisation des économies :* L'expansion du commerce international (augmentation des exportations mondiales, la part relatives des exportations dans le PIB a plus que doublé) due à desdécisions de la Chine et de l'Inde de promouvoir des stratégies d'exportations, développer des négociations multilatérale dans l'OMC, anciennement GATT, et demultiplier les accords régionaux.

Il y a alors une proportion croissante de biens manufacturés exportés par les PED (liée aux avancés technologiques, à l'importancedes flux de capitaux et à la croissance de la main-d'œuvre qualifiée) et un développement du commerce des services.* Les migrations internationales : la part des migrants dans les pays développés a augmenté compte tenu des facteurs attractifs (manque de main d'œuvre qualifié) etde répulsion (pauvreté).* L'intégration des marchés financiers et des capitaux : augmentation des investissements directs à l'étranger en direction des PED et progression des zones franches.* Les progrès technologiques en matière de communication (téléphone, internet, etc.) et de transport (containers, gros porteurs) : ont facilités les flux de biens, decapital et des individus. 2.

Le processus de globalisation.La globalisation a procédé par vagues :* Entre 1870 et 1914 : réduction des coûts de transport et des barrières tarifaires, augmentation des flux de biens, de capital et de travail, augmentation desexportations relatives au revenu mondial, migrations (Europe vers Amérique du Nord dans des zones souvent peu développées, Pays Sud-sud : environ 10% de lapopulation mondiale a migrée), augmentation considérable du revenu global par tête, mais le nombre de pauvre croît.* Entre 1914-1945 : Retrait de l'intégration économique.

La période de l'entre-deux guerres a été caractérisée par le développement du protectionnisme et unmouvement vers le nationalisme.* Entre 1950 et 1980 : intégration des pays riches (USA, Japon et Europe), s'efforçant de restaurer leurs relations commerciales dans le cadre du GATT.

Les PEDrestent, eux, cantonnés dans des exportations de biens primaires et isolés des flux de capitaux.

L'écart s'est creusé entre les PED et les PDEM, malgré le progrès entermes de croissance économique dans les PED.

Le nombre de pauvre s'est accru, même s'il y a des progrès en matière de santé et d'éducation, liés à l'investissementen capital humain.* 1980 jusqu'à nos jours : favorisée par des progrès technologiques en matière de transport et de communication, et par le choix d'importants PED, tels que le Brésil,la Chine, la Hongrie, l'Inde et le Mexique, d'améliorer leur environnement à l'égard de l'investissement, et de participer à l'échange international de biens et de capital.Ils pénètrent alors les marchés internationaux de produits manufacturés et de services. 3.

La dynamique de la globalisation et les effets escomptés.Un scénario élaboré récemment par la Banque Mondiale a tenté d'appréhender la configuration de l'économie globale au cours des 25 prochaines années :La croissance démographique sera l'un des facteurs majeurs : les PED engloberont 97% de l'accroissement de la population mondiale (même en Chine), augmentantla population active plus rapidement que la population totale, ce qui mènera à une croissance économique globale forte animée surtout par les PED.

Ainsi, dans cesderniers, le revenu moyen augmenterait.

Dans les pays industrialisés, la production moyenne serait rehaussée.

Il y aurait une tendance à la convergence (croissanceannuelle inégalement localisée entre les pays riches et pauvres).

Des pays comme la Turquie et la Chine auraient donc le même niveau de vie, mais réduction dunombre de pauvres.

Mais maints évènements peuvent contrarier ce scénario (récession, conflits...). 4.

La mondialisation doit être considérée avec une certaine prudence.En l'absence de mécanismes de régulation internationaux efficaces, cette interdépendance planétaire accrue pourrait conduire à une accentuation des déséquilibres.En outre, ce mouvement date du 16ème siècle, a connu des accélérations, et des décélérations.

Enfin, la constitution de véritables marchés régionaux, tels que leMarché unique Européen ou l'ALENA, doit être prise en compte.

Cette question amène plusieurs commentaires :* Le régionalisme est apparu depuis de nombreuses années, tel a été le cas de l'union douanière de la communauté européenne, puis le marché unique européen.

Maisle système de préférence commerciale s'est étendu.* Selon certaines analyses, la régionalisation du commerce serait plus prononcée en Europe que partout ailleurs.

Les partisans soulignent le rôle de catalyseur dans leprocessus de libéralisation globale parce qu'il accroît l'ouverture vers l'extérieur et ébranle le protectionnisme national.

Les opposants, au contraire, mettent enévidence plusieurs impacts négatifs sur la globalisation : négligence des affaires multilatérales, ouverture incertaine de la région concernée et génération d'intérêtcontradictoires peu favorables à l'intégration mondiale.* Le repli régional paraît impossible, la globalisation des marchés transformant sans cesse les instruments tarifaires et non tarifaires.

Le régionalisme estprobablement plus un tremplin vers l'intégration mondiale qu'un obstacle.* Les PED souhaitant mieux intégrer le commerce doivent appréhender l'intégration régionale comme un élément d'une stratégie à 3 branches : la libéralisationunilatérale (permettant la réduction de la protection tarifaire), la libéralisation multilatérale (permettant d'accroître l'accès aux marchés dans le monde) et lacomposante de la stratégie commerciale est le régionalisme ouvert (engendrant des bénéfices effectifs non discriminatoires tels que la réduction des tensionsrégionales, la réalisation d'économies d'échelle lors de la réalisation d'infrastructures, l'amélioration des modalités de l'échange. B.

Economie globale multipolaire. 1.

Plusieurs éléments d'analyse mettent en évidence une économie globale multipolaire : * La croissance économique dans les pays en développement est un aspect grandissant de la richesse mondiale.

Les relations internationales fonctionnent à présentdans deux directions : Nord-Sud et Sud-Nord.

Les pays en développement contribuent majoritairement à la croissance mondiale.* Les pays en développement ont eu une croissance économique plus rapide que celle des nations riches.* Les relations entre les pays en développement –liens Sud-Sud – prennent une importance croissante.

Le commerce Sud-Sud a d'ailleurs augmenté, renforçant lespôles de croissance.

L'investissement direct à l'étranger Sud-Sud s'est d'ailleurs élevé et les migrations Sud-Sud sont plus importantes que les migrations Sud-Nord.* Les PED représentent un fort potentiel pour la croissance future. III.

Développement humain et pauvreté.La transition du monde actuel met en évidence la coexistence de progrès humains considérables et l'étendue croissante de la pauvreté.. »

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