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Peut-on concilier croissance économique et développement durable ?

Publié le 18/10/2011

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Un an après le « Grenelle de l’environnement «, et l’attribution du prix Nobel de la Paix à Al Gore, pour son travail de sensibilisation de l’opinion aux risques que les activités de production font courir à l’environnement, la question du développement durable reste d’actualité.

En effet, le modèle de croissance des pays dominants qui s’étend à l’échelle de la planète engendre un usage intensif de l’environnement et un niveau de pollution qui provoquent des crises écologiques à dimension globale. L’industrialisation et les choix technologiques relatifs à l’énergie et aux transports, l’agriculture intensive en liaison avec les industries agro-alimentaires, l’urbanisation, la surconsommation, les déchets industriels et ménagers fragilisent l’écosystème et font courir des risques graves.

Cette évolution s’oppose à un modèle de développement durable, préconisé depuis le rapport Brundland, qui permettrait de satisfaire les besoins des générations actuelles, en commençant par ceux des plus démunis, sans compromettre la possibilité, pour les générations suivantes, de satisfaire les leurs.

Ce modèle est-il compatible avec une croissance forte qui reste nécessaire pour satisfaire les besoins de la population mondiale? Peut-on répondre à ce défi par la mise place de technologies nouvelles ? Cette révolution est-elle politiquement possible ?

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La diffusion de la croissance, indispensable à la réduction des inégalités mondiales, accroît la pression sur l’environnement La croissance économique est indispensable pour réduire les inégalités mondiales La croissance est indispensable à l’amélioration des conditions de vie des populations, en particulier dans les pays où les richesses produites sont insuffisantes pour couvrir les besoins fondamentaux.

On constate globalement dans le document 3 qu’il existe bien une relation entre croissance et développement.

Les pays les plus développés sont ceux où deux siècles de croissance ont engendré des revenus par habitant élevés.

Ce sont aussi les recettes générées par la croissance qui permettent le financement des infrastructures publiques en matière de santé et d’éducation notamment.

De ce point de vue, la forte croissance économique que connaissent des pays émergents comme la Chine et l’Inde ces trente dernières années laissent espérer une convergence future des niveaux de vie. Mais la généralisation du mode de croissance des pays développés exerce une pression intenable sur l’environnement La croissance des pays émergents s’accompagne d’un prélèvement accru sur les ressources et d’une hausse de la pollution.

Ainsi, la Chine dont le PIB par habitant augmente à un rythme annuel moyen de l’ordre de 8-9 % a multiplié sa consommation d’électricité par habitant par 4,8 de 1980 à 2002 (document 3) ; les techniques de production employées au Sud sont souvent plus consommatrices d’énergie et plus polluantes que les techniques plus modernes des pays du Nord (document 2).

En même temps, l’élévation du niveau de vie des pays émergents modifie les modes de vie avec l’importation des façons de vivre « à l’occidentale » (alimentation plus riche en viande, transport automobile…). Or, si les aspirations au développement des pays du Sud sont légitimes et indispensables pour réduire les inégalités mondiales, la capacité de la terre ne permet pas de généraliser nos modes de production et de consommation (document 6). Ainsi, le modèle de croissance qui a assuré le développement des pays du Nord et qui est adopté aujourd’hui par les pays émergents du Sud ne semble pas compatible avec un développement durable soucieux à la fois de la préservation de l’environnement et d’une réduction des inégalités mondiales. * * * II - Face à ces difficultés, des solutions existent, liées cependant à une volonté politique.

Une croissance plus respectueuse de l’environnement est devenue techniquement possible.

Ces choix restent cependant soumis à la volonté politique des Etats qui demeurent globalement plus sensibles aux questions environnementales au Nord qu’au Sud. A - Il est possible de promouvoir une croissance plus respectueuse de l’environnement Le progrès technique et la tertiarisation qui accompagnent la croissance permettent de limiter la pression sur l’environnement Le progrès technique permet la mise en œuvre de processus « propres » : équipements moins énergivores dans l’industrie et l’automobile, isolation de l’habitat, recyclage des déchets, développement des énergies renouvelables… Il est alors décisif d’encourager la diffusion de ces processus à l’échelle mondiale en facilitant le transfert des technologies du Nord au Sud (document 1). La tertiarisation des économies limite la « pression sur les écosystèmes » : la croissance économique s’accompagne de mutations sectorielles des activités au profit des services.

Or, la pression sur l’environnement exercée par la production de services est beaucoup moins forte que celle de l’agriculture et de l’industrie (document 5). Il est possible d’encourager des comportements plus écologiquement responsables Les pouvoirs publics peuvent agir pour modifier les comportements des entreprises et des consommateurs.

Pour cela, plusieurs instruments : les instruments réglementaires : interdictions et normes (ex : l’interdiction du dégazage en mer, les réductions de vitesse autorisée en cas de dépassement de seuils de pollution…) ; les instruments économiques qui visent à internaliser les coûts :. »

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