nouveaux pays industrialisés [NPI] (histoire économique).
Publié le 20/05/2013
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SingapourLa ville de Singapour est un centre portuaire et commercial très compétitif sur le plan international.
Les gratte-ciel qui composent lepaysage urbain témoignent de la modernité de Singapour et de l’importance du secteur des services.
Le territoire rural, endiminution, est essentiellement consacré aux cultures maraîchères et aux vergers.R.
Ian Lloyd/Masterfile
La montée en puissance de la Chine et des « bébés tigres » du Sud-Est asiatique (Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Philippines, Brunei) remonte, quant à elle, aux annéesquatre-vingt.
Bénéficiant des délocalisations japonaises, mais également coréennes ou taïwanaises, leur progression a été rapide, mais leur niveau de vie et dedéveloppement reste modeste et leur gamme d’industries incomplète.
Déjà fortement industrialisée, la Chine connaît une croissance étonnante depuis une quinzained’années et ses exportations dépassent désormais celles de la Corée du Sud.
Le cas de l’Inde reste paradoxal, puisque ce pays, encore pauvre, est toutefois parvenu àdévelopper des secteurs de pointe très performants, en partie grâce à des capitaux étrangers (ordinateurs et logiciels informatiques, chimie, énergie atomique,télécommunications, industries spatiales).
Shanghai (Chine)Shanghai est la plus grande ville de Chine (17 110 000 habitants) et l'une des métropoles les plus influentes d'Asie en termeséconomiques.Steve Vidmar/eStock Photo
Malgré un remarquable essor industriel depuis les années 1960-1970, les deux grandes puissances d’Amérique latine, le Brésil et le Mexique, restent confrontées à denombreux problèmes (fortes disparités sociales, pauvreté, endettement massif et dépendance vis-à-vis des firmes étrangères, notamment nord-américaines pour leMexique).
Le Brésil se classe aujourd’hui au 8 e rang mondial par sa production industrielle et offre une gamme complète d’activités, depuis les industries lourdes (sidérurgie, engrais chimiques) jusqu’aux industries légères et de haute technologie (avions, ordinateurs, composants électroniques).
À l’instar de la Chine ou des « dragons »asiatiques, les deux tiers de ses exportations concernent désormais des produits manufacturés, contre seulement 3 p.
100 en 1960.
Au Mexique, c’est la région desmaquiladoras, située à la frontière nord du pays, qui polarise l’essentiel de la croissance industrielle depuis les années quatre-vingt, avec des productions diversifiés à plus— électronique, mécanique de pointe, matériel de transport, machines — ou moins — le textile — forte valeur ajoutée.
5 LA FRAGILITÉ DES NPI
Si les NPI ont acquis une réelle puissance économique, notamment ceux de la première génération (« dragons » asiatiques et Brésil), leur modèle de développement lesrend cependant très vulnérables.
Beaucoup sont lourdement endettés et connaissent une croissance déséquilibrée, marquée par un niveau de vie encore très bas et desinégalités criantes.
Le commerce mondial étant le principal moteur de leur croissance économique et sociale, ils sont particulièrement sensibles à la conjonctureinternationale.
Ainsi la plupart des NPI traversent-ils depuis 1997 une crise profonde.
Plusieurs facteurs défavorables se sont en effet conjugués au cours des années 1997et 1998, provoquant un véritable cataclysme économique : ralentissement du commerce mondial, récession japonaise, chute des prix des matières premières et, surtout,crise monétaire et financière asiatique, amorcée en Thaïlande en juillet 1997 (chute du bath) et qui s’est progressivement étendue à la Malaisie, l’Indonésie, la Corée du Sudet Hong Kong avant de frapper, par ricochet, le Brésil en 1998.
Les conséquences en ont été dramatiques : effondrement du PIB (- 4,6 p.
100 à Hong Kong en 1998, - 18,4 p.
100 en Indonésie et - 8 p.
100 en Thaïlande), multiplication des faillites et des licenciements (2 millions de salariés licenciés en 18 mois en Thaïlande), forte haussedu chômage, etc.
Certains NPI ont cependant mieux résisté que d’autres ; c’est le cas notamment de Taiwan ou de la Chine qui enregistrent un simple ralentissement deleur croissance économique.
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