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Matières premières et économie

Publié le 14/08/2014

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coûts de production (parmi lesquels, bien sûr, on trouve le prix des matières premières). De ce fait, par le jeu des coef­ficients multiplicateurs, une augmentation de ces coûts se répercute fortement sur le prix de vente final.

Bien entendu, le coût proportionnel des matières pre­mières est d'autant plus faible que la valeur ajoutée indus­trielle ou intellectuelle est importante. Ainsi, le prix du plastique (donc du charbon) et du silicium dans un ordina­teur est négligeable. A l'inverse, ce coût proportionnel est d'autant plus élevé que la matière première est rare.

Les matières premières comme avantage compétitif

Dans l'exemple qui précède, nous avons fait l'hypothèse implicite que les matières premières se valent : il n'y avait pas une laine meilleure qu'une autre. En réalité, l'origine et la qualité des matières premières peuvent devenir un avan­tage compétitif.

 

Quoi de plus commun que de l'eau? Voilà une matière première peu coûteuse et, semble-t-il, indifférenciée. Mais si l'on songe à la spécificité et au prix de l'eau d'Évian, de celle de Vergèze (marque Perrier) ou de celle de Vichy, on se rend compte qu'il y a eau et eau. Les distillateurs écossais affirment que l'on peut utiliser leur orge et copier leurs pro­cédés de fabrication, mais que sans l'eau des rivières écos­saises le whisky n'aura jamais le même goût... Dans tous ces cas, la matière première joue un rôle essentiel dans la différenciation des produits entre eux et dans leur valorisa­tion.

« Matières premières et production industrielle Les matières premières sont le composant de base indis­ pensable à toute production industrielle.

Qu'il s'agisse de bois, de tomates, de fer, de charbon, de bauxite, de café ...

elles interviennent dans tous les produits manufacturés.

Aussi jouent-elles un rôle essentiel non seulement sur les méthodes de production (ce qui est du domaine de l'indus­ triel) mais, du point de vue micro-économique, par leur prix et leur qualité.

Offre et demande de matières premières Imaginons un village médiéval, dans lequel s'est installé un tailleur.

Celui-ci achète la laine à un berger voisin, fait filer cette laine par sa femme et en fait des costumes qu'il vend aux villageois.

Notre tailleur paie la laine 2 écus la pelote et vend un pantalon 8 écus, sachant qu'il lui faut deux pelotes pour un pantalon.

Il réalise donc à chaque vente un bénéfice de 4 écus, avec lesquels il se nourrit et se chauffe (ainsi que sa femme!), remplace ses outils lorsque ceux-ci sont usés et entretient sa maison.

Lorsque l'hiver survient, les loups se font particulière­ ment féroces et déciment le troupeau du berger fournisseur.

La laine se fait plus rare.

Pour compenser la perte, le berger augmente ses prix de 2 à 3 écus la pelote.

Que va faire notre tailleur? Plusieurs cas de figures sont possibles.

Premier cas: il y a plusieurs bergers en concurrence acharnée pour vendre leur laine.

Dans ces conditions, notre tailleur va aller voir les concurrents de son fournisseur et, comme il est le seul acheteur, il fera baisser les prix (loi de 1 'offre et de la demande en concurrence pure et parfaite).

Second cas : les bergers se sont concertés pour former un oligopole ou, ce qui revient au même, il y a un seul berger. »

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