Macro : Chapitre 5 : La politique monétaire
Publié le 24/10/2023
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Macro : Chapitre 5 : La politique monétaire
Introduction:
Les objectifs de la politique monétaire:
-
la stabilité des prix : politique monétariste
le plein emploi : tradition keynésienne
Les poussées inflationnistes du début des années 1970, jointes à un recul
dans la création d’emploi (la stagflation), incite les autorités monétaires à
abandonner la vision keynésienne et à opter pour une politique monétariste :
contrôler avant tout la masse monétaire pour juguler l’inflation
→ déléguer la gestion des fluctuations de l’économie à la banque centrale,les
politiques budgétaires jouant un rôle moins important
Comment ? : 3 régimes monétaires
1.
Contrôler avant tout la masse monétaire pour juguler l’inflation
- ralentir le taux de croissance de la masse monétaire, ce qui devrait
ralentir le taux d’inflation
2.
Programmes de stabilisation basés sur les taux de change
- La fixité du taux de change est utilisée comme une contrainte externe
que s’impose les pays pour réussir la désinflation
3.
Cible d’évolution de l’inflation
- Permet d’ancrer les attentes d’inflation ainsi que les décisions en
matière d’économie et de politiques
Débat sur l’efficacité de chaque régime
Le taux d’inflation et le taux d'intérêt directeur
Le taux d’inflation:
Le taux d'intérêt directeur:
La politique monétaire actuelle:
Durant les années 1990, les BC ont adoptés Cibles d’inflation
objectif principal de la politique monétaire = inflation faible et stable
Meilleur moyen d’atteindre l’objectif = suivre une règle de taux d’intérêt,
directement contrôlé, et qui doit réagir aux variations de l’inflation, et
éventuellement de l’output gap
Le ciblage d’inflation permettrait à la fois de garder une inflation faible et
stable et de minimiser l’output gap
les BC suivent règles de politique monétaire
Définitions :
Règle de politique monétaire : la politique monétaire se fonde sur
l’application d’un principe choisi pour être mis en vigueur pendant un certain
nombre de périodes (ou dans un certain nombre de cas)
→ politiques anticipables
Politique monétaire discrétionnaire : agir ou réagir sur les marchés
financiers au coup par coup, en analysant à chaque fois la situation et en
prenant les mesures qui lui semblent appropriées à chaque période (ou dans
chaque cas)
→ politiques difficilement anticipables
Règles vs discrétion et incohérence temporelle
Exemple 1 : une crise financière et bancaire (2007-2008)
Ex ante : Il est optimal de considérer que les banques qui prennent de trop
gros risques, et ainsi mettent en danger le système dans son ensemble ne
seront pas soutenues si elles se trouvent en difficulté, afin d’éviter l’aléa moral
Ex post : une fois qu’elles sont vraiment en difficulté, il est optimal de les
soutenir afin d’éviter une panique bancaire.
→ problème d’incohérence temporelle des choix de politique économique
Définition d’incohérence temporelle :
- lorsqu’une décision choisie de manière optimale pour une date future
n’est plus optimale lorsque cette date arrive
Solution.
Pour éviter l’incohérence temporelle :
- Règles plutôt que des politiques discrétionnaires (Kydland et Prescott)
- Indépendance des banques centrales : crédibilité afin d’ancrer les
anticipations
Les banques centrales visent un taux d’inflation de 2% :
-
Lorsque les prévisions d’inflation sont supérieures ou inférieures à cet
objectif,la banque centrale peut réagir afin d’ajuster le niveau de la
demande agrégée et de l’emploi de façon à orienter l’économie vers la
cible de 2% :
Lorsqu’elles ont la possibilité, les banques centrales utilisent les
variations du taux d’intérêt directeur comme leur instrument de
politique monétaire pour stabiliser l’économie
La politique monétaire repose sur la capacité de la banque centrale à
contrôler les taux d’intérêt et sur le fait que la variation des taux d’intérêt
influence par la suite la demande agrégée :
Comment ? : les canaux de transmission de la politique monétaire
Certaines banques centrales adoptent ciblage d’inflation:
(La Nouvelle-Zélande a été le premier pays à adopter le ciblage d’inflation, en 1990-1991)
Qu’en est-il de la BCE ?
Selon la définition de l’objectif du cible de d’inflation :
1.
la stabilisation de l’inflation est le seul objectif de la banque centrale
2.
caractérisé par l’annonce publique d’une cible quantitative officielle
d’inflation
La BCE ne cible pas l’inflation mais elle vise un taux annuel d’inflation
inférieur à, mais proche de 2% à moyen terme, tel que mesuré par l’indice des
prix à la consommation harmonisé (IPCH)
Une plus grande importance est accordée à l’objectif de stabilité des prix
qu’à l’objectif de faible niveau de chômage
Et après la crise de 2008 ? : Les défis de la politique monétaire en cas de
déflation
Mais inflation depuis quelques années
Les prix de l’énergie ont grimpé en 2021 et devraient rester élevés en 2022 et
2023, aggravant les pressions inflationnistes mondiales et risquant de
déplacer la croissance économique des pays importateurs d’énergie vers les
pays exportateurs d’énergie.
Quelques définition:
Inflation :
Inflation zéro :
- Un niveau des prix constant d’une année sur l’autre signifie que
l’inflation est égale à zéro
Déflation :
- Gain du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une diminution
générale et durable des prix.
- Taux d’inflation négatif
Désinflation :
- La baisse de l’inflation.
- Taux d’inflation positif mais qui baisse
Hyperinflation :
- inflation qui dépasse les 50% par mois.
- Exemples d’hyperinflation : Allemagne, Autriche, Hongrie, Pologne
(1921-1925), Argentine, Turquie, Venezuela
- Pourquoi ?
Lorsque le gouvernement (ou plutôt la banque centrale) imprime trop de
monnaie, les prix montent
Dans certains cas/pays l’hyperinflation est générée par des déficits
excessifs :
- Quand l’Etat augmente la masse monétaire pour financer ses
dépenses, il lève un « impôt inflation »
- L’impôt inflation est comme une taxe imposée sur tous ceux qui
détiennent des liquidités
Résumé:
Dans le modèle OG-DG, l’inflation est due à:
- Une augmentation du pouvoir de négociation des entreprises face
aux consommateurs : une moindre concurrence, ce qui permet aux
entreprises de fixer une marge plus élevée ⇒ déplacement vers le bas
de la courbe des prix
- D’une augmentation du pouvoir de négociation des travailleurs face
aux entreprises : cela leur permet d’obtenir un salaire plus élevé en
échange de leur grande implication dans leur travail
Objectif de ce chapitre:
Section 2 : Inflation et le taux d’inflation optimal
- Quel est le lien entre taux d’intérêt et taux d’inflation ?
- Que signifie le taux d’intérêt réel ?
- Quel est le problème posé par l’inflation ? et la déflation ?
Section 3 : La conduite de la politique monétaire
- Les stratégies de la Banque Centrale : croissance monétaire, cible
d’inflation
- Divine coïncidence
- Règle de Taylor
- La transmission de la politique monétaire
- La trappe à liquidité et la politique monétaire après 2008
Inflation et le taux d’inflation optimal
La relation entre taux d’intérêt et inflation
- Les banques centrales utilisent les variations du taux d’intérêt directeur
comme leur instrument de politique monétaire pour stabiliser l’économie
- La variation des taux d’intérêt influence par la suite la demande
agrégée
- Mais c’est le taux d’intérêt réel qui affecte les dépenses :
- Pourtant, lorsque la banque centrale fixe le taux directeur, elle le fixe
en termes nominaux
- En fixant un certain taux nominal, elle vise en réalité un taux d’intérêt
réel spécifique et elle prend donc en compte, pour ce faire, l’effet de
l’inflation anticipée
i⇒I⇒P⇒r
Taux d’intérêt nominal : Le taux d’intérêt que paie la banque : i
→ Si vous êtes le prêteur, le taux d’intérêt indique combien de dollars vous
recevrez à l’avenir en renonçant à utiliser 1 euro aujourd’hui
Taux d’intérêt réel : hausse du pouvoir d’achat obtenu par un placement : r
→ Si vous êtes un prêteur, ce que vous voulez réellement savoir c’est quelle
quantité de biens vous recevrez plus tard en contrepartie des biens que vous
ne consommez pas aujourd’hui
Les ménages et les entreprises prennent des décisions basées sur les taux
d’intérêt réels
La relation entre taux d’intérêt et taux d’inflation : «l’effet de Fischer»
Les coûts de l’inflation
Hors des cas d’hyper-inflation, qui ne concernent pas les pays développés
directement, on peut distinguer, entre autres, les coûts suivants d’une inflation
élevée
1.
2.
3.
4.
distorsions fiscales
illusion nominale
volatilité de l’inflation
redistribution arbitraire des richesses
1.
Les coûts de l’inflation : Distorsions fiscales
2.
Les coûts de l’inflation : Illusion nominale
Confusion entre les variables nominales et les variables réelles
→ Comportement par lequel un agent économique confond une variation du
niveau général des prix avec une variation des prix relatifs.
- Exemple : quand son salaire augmente de 2%, l’individu pense
s’enrichir or si les prix sur la période ont augmenté de 3%, il s’est en
réalité appauvri
- L’illusion monétaire consiste donc à raisonner à partir des valeurs
nominales de l’économie et non des valeurs réelles
Un agent est victime d’illusion monétaire s’il pense que seul son salaire a
augmenté (variation d’un prix relatif) en cas de hausse générale des prix,
c’est-à-dire d’inflation
3.
Les coûts de l’inflation : La volatilité de l’inflation
Une inflation plus élevé est aussi souvent plus volatile
- Cela correspond à une augmentation du risque sur les actifs proposant
un rendement....
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