L'URSS est la deuxième puissance mondiale. Cependant il existe des distorsions profondes entre les capacités de l'appareil productif et le niveau de vie des populations. A l'aide des documents ci-joints et de vos connaissances, vous analyserez les raisons d'un tel paradoxe
Publié le 14/02/2012
Extrait du document
Le modèle soviétique de planification
• Le modèle traditionnel
- Une planification très centralisée.
- Des objectifs de production très contraignants pour les entreprises et fixés en volume. Il en résulte une inadaptation à la demande des entreprises et des ménages, une faible qualité des produits, un blocage de l'innovation.
- Absence d'incitation positive à ,un accroissement de la productivité.
- Contrôle politique. Par exemple, le volontarisme politique pousse à la fixation d'objectifs et d'investissements élevés mais impossibles à réaliser, d'où l'inachèvement d'un grand nombre de travaux.
«
a conduit les pouvoirs publics a s'interroger sur les causes de cette
hemorragie saisonniere qui vide chaque armee les usines de 20 % en
moyenne de leurs effectifs.
Un travailleur sur cinq change d'emploi
chaque armee.
Les dommages subis par Peconomie sont considerables,
du fait qu'il faut environ six mois de stage pour acquerir la pleine
maitrise d'un nouveau poste de travail, sans compter la baisse de
rendement dans les trois semaines qui precedent le depart et les deux
semaines de ch6mage en attendant de trouver un nouvel emploi...
SOURCE : Kerb lay, La societe sovietique contemporaine, 1978.
4) Plus que la cherte de la vie, ce sont cependant les a -coups de la
distribution qui irritent le plus les Sovietiques.
Beaucoup plus sensibles
en province que dans la capitate, ces a -coups - et le terme est
pudique...
- sont parfois a l'origine de troubles que les autorites
tentent scrupuleusement d'etouffer.
Ainsi en alla-t-il en decembre 1976
a Tou la, vile industrielle a 250 kilometres au sud de Moscou, oil, pour
protester contre le mauvais approvisionnement des magasins de la vile,
les travailleurs de plusieurs usines entamerent une greve sur le tas et
refuserent meme, dit-on, de passer a la caisse a la fin du mois : ((A quoi
peuvent bien nous servir nos roubles, disaient-ils, s'il n'y a rien a acheter ?
SOURCE :J.
Amalric, Le Monde, novembre 1977.
5) En ce qui conceme la main -d'oeuvre, trois facteurs assombrissent
les perspectives : chute de la natalite, insuffisante productivite, fixation
dans l'agriculture d'au moins 27 % de la population active.
L'industrie
en plusieurs cas, n'a pas assez de personnel.
Cette difficulte tend A se
generaliser.
Pour la surmonter, l'affectation des femmes a un nombre
croissant de travaux, fussent-ils fres rudes, sembla longtemps suffire.
Mais la limite est atteinte.
De meme a-t-on epuise la gamme des appels
patriotiques aux cadences ameliorees.
SOURCE : R.
Dabernat, Le Monde, decembre 1975.
6) Les Americains, pourtant experts en la matiere, prevoyaient une
bonne recolte en Union sovietique.
Il y avait du reste des raisons pour qu'il en soit ainsi.
Seulement, ce que les Americains ne pouvaient pas
prevoir, meme avec de bons moyens d'observation, c'est tout ce qui
est arrive entre le moment oil la recolte a ete sur pied et le moment oft
elle a ete engrangee : tracteurs et moissonneuses-batteuses livres sans
pieces detachees, qui rouillent dans les champs faute de pieces pour
les reparer ; manque de gens competents pour les conduire.
Quant aux
produits agricoles perissables, ils pourrissent par insuffisance d'instal-
lations de conservation et de refrigeration, de moyens de transport pour
les acheminer jusqu'au consommateur.
SOURCE : M.
Lavigne, France nouvelle, mars 1978.
a conduit les pouvoirs publics à s'interroger sur les causes de cette
hémorragie saisonnière qui vide chaque année les usines de 20 % en
moyenne de leurs effectifs.
Un travailleur sur cinq change d'emploi
chaque année.
Les dommages subis par l'économie sont considérables,
du fait qu'il faut environ six mois de stage pour acquérir la pleine
maitrise d'un nouveau poste de travail, sans compter la baisse de
rendement dans les trois semaines qui précèdent le départ
et les deux
semaines de chômage en attendant de trouver un nouvel emploi...
SoURCE : Kerblay, La société soviétique contemporaine, 1978.
4)
Plus que la cherté de la vie, ce sont cependant les à-coups de la
distribution qui irritent le plus les Soviétiques.
Beaucoup plus sensibles
en province que dans la capitale, ces à-coups - et le terme est
pudique...
-sont parfois à l'origine de troubles que les autorités
tentent scrupuleusement d'étouffer.
Ainsi
en alla-t-il en décembre 1976
à Toula, ville industrielle à 250 kilomètres au sud de Moscou, où, pour
protester contre le mauvais approvisionnement des magasins de la ville,
les travailleurs de plusieurs usines entamèrent une grève sur le tas
et refusèrent même, dit-on, de passer à la caisse à la fin du mois : « A quoi
peuvent bien nous servir nos roubles, disaient-ils, s'il n'y a rien à acheter? »
SOURCE : J.
Amalric, Le Monde, novembre 1977.
5) En ce qui concerne la main-d'œuvre, trois facteurs assombrissent
les perspectives : chute de la natalité, insuffisante productivité, fixation
dans l'agriculture d'au moins
27 % de la population active.
L'industrie en plusieurs cas, n'a pas assez de personnel.
Cette difficulté tend à se
généraliser.
Pour la surmonter, l'affectation des femmes à un nombre
croissant de travaux, fussent-ils très rudes, sembla longtemps suffire.
Mais la limite est atteinte.
De même a-t-on épuisé la gamme des appels
patriotiques aux cadences améliorées.
SOURCE : R.
Dabernat, Le Monde, décembre 1975.
6) Les Américains, pourtant experts en la matière, prévoyaient une
bonne récolte en Union soviétique.
Il y avait du reste des raisons pour
qu'il en soit ainsi.
Seulement, ce que les Américains ne pouvaient pas
prévoir, même avec de bons moyens d'observation, c'est tout ce qui
est arrivé entre le moment où la récolte a été sur pied
et le moment où
elle a été engrangée : tracteurs et moissonneuses-batteuses livrés sans
pièces détachées, qui rouillent dans les champs faute de pièces pour
les réparer; manque de gens compétents pour les conduire.
Quant aux
produits agricoles périssables, ils pourrissent
par insuffisance d'instal
lations de conservation et de réfrigération, de moyens de transport pour
les acheminer jusqu'au consommateur.
SouRCE : M.
Lavigne, France nouvelle, mars 1978..
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