L'inflation en économie

« 4 A cette analyse, les syndicalistes opposent une pre­ mière remarque : si les chefs d'entreprise disposent d'une liberté variable pour fixer les prix, ils n'exercent jamais cette liberté que dans un seul sens, celui de la hausse.

Lorsque des accroissements de productivité ou une baisse des matières premières diminuent leur prix de revient, pratiquement les consommateurs n'en profitent jamais.

5 Une autre critique adressée aux industriels concerne la manière dont ils financent leurs Investissements (que le progrès technique rend de plus en plus lourds et qui doivent être amortis de plus en plus rapidement).

L'auto­ financement, qui consiste à· recourir aux ressources propres de J'entreprise, pousse parfois les industriels à inclure dans leurs coûts des amortissements exagérés : d'où une pression supplémentaire sur les prix.

Ce facteur d'inflation serait particulièrement notable dans le compor­ tement des sociétés muHinatlonales, qui opèrent géné­ ralement dans des branches à forte demande (chimie, pétrole, automobile, informatique, télécommunications).

6 Quelles que soient ses causes, J'inflation n'a pas que des conséquences négatives.

Dans la mesure où elle · allège la charge des emprunts, elle stimule souvent les investissements.

Contrôlée et contenue, elle peut, dans certains cas et dans certaines limites, servir le dévelop· pement économique.

Une répression trop brutale des tensions inflationnistes.

aboutit d'ailleurs presque toujours à ta récession.

Aussi le problème principal posé par l'Inflation est•il celui de son taux optimal : la plupart des gouvernements considèrent aujourd'hui qu'il suffit de ne.

pas dépasser 10 p.

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