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L'incoercible inflation Allemagne, 1923 (histoire)

Publié le 16/03/2012

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allemagne

Les prix continuèrent à monter et, dans les Bourses, la valeur du mark s'écroula. Les inconvénients de la perte de valeur de l'argent ne touchaient pas tout le monde de la même façon, ce qui occasionna une grande amertume dans les couches inférieures de la population. L'écroulement du marché de l'argent ruina ceux qui jouissaient d'une pension, ainsi que la classe moyenne, qui avait placé ses biens en marks ou en rentes.

allemagne

« A droite: La file d'attente de­ vant une crémerie .

Tous les articles étaient devenus très rares durant la période la plus sombre de l'inflation .

Laper­ te de valeur de l'argent était tellement rapide que la plu­ part des magasins vendaient à perte.

Ci-dessous, à droite: Un grou­ pe de sans-logis _attend pour recevoir un toit.

Les person­ nes âgées et les pauvres eurent .à souffrir le plus de l'infla­ tion .

Ci-dessous: En Allemagne, des oeuvres de bienfaisance distribuent des repas gratuits .

gent étranger se faisait très rare en Allemagne.

Les prix, qui avaient monté depuis la fin de la guerre, gonflèrent subitement, et le gouvernement augmenta le nombre de billets en circulation.

Il y eut rapidement trop d'argent face à la pénurie des marchandises.

Les prix continuèrent à monter et, dans les Bourses, la valeur du mark s'écroula.

Les inconvénients de la perte de valeur de l'argent ne tou­ chaient pas tout le monde de la même façon, ce qui occa­ sionna une grande amertume dans les couches inférieures de la population.

L'écroulement du marché de l'argent ruina ceux qui jouissaient d'une pension, ainsi que la classe moyenne, qui avait placé ses biens en marks ou en rentes.

Trois mois de la pension d'une veuve d'agent de police, avec quatre enfants, permettaient tout juste l'achat de trois boîtes d'allumettes.

De même, les instituteurs et les médecins, qui fournis­ saient des services, furent terriblement touchés par l'inflation.

Pour se procurer des aliments, ils étaient forcés de procéder à des trocs, par exemple une paire de bas pour un sac de pommes de terre.

Des gens échangeaient leurs meubles, leurs vêtements et même leurs anneaux de mariage pour avoir de la nourri- ture.

S'ils ne possédaient plus rien, ils attendaient la mort par inanition.

Les commerçants, au contraire, s'en tirè­ rent aisément.

Il en était de même pour les paysans.

Leurs produits étaient fort demandés, et ils les vendaient très cher, tandis qu'ils acquéraient à très bas prix les ob­ jets offerts par la population presque réduite à la mendi­ cité.

Ceux qui possédaient des devises étrangères étaient les plus favorisés.

La cuisinière d'un éditeur reçut en ca­ deau un dollar américain.

Le dollar avait à ce moment at­ teint un cours tellement élevé qu'un fonds dut être créé pour gérer tout cet argent.

Des bagarres éclatèrent.

En 1923, une tentative de prise de pouvoir par Hitler à Mu­ nich échoua.

Une semaine plus tard, le gouvernement allemand créa le Rentemark, une nouvelle unité monétaire établie sur le produit agricole et industriel de l'Allemagne.

Les gens s'y accrochèrent désespérément.

Le miracle du Rentemark agit par nécessité.

En 1924, le mark avait retrouvé sa valeur ancienne, mais la classe moyenne, ruinée, avait complètement perdu confiance dans la République de Weimar.

Il fallut encore une catastrophe économique, telle qu'une dépression, pour faire naître en Allemagne le besoin d'un homme 'fort' , ...

et cet homme ...

, ce fut Hitler.

·. »

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