Devoir de Philosophie

L'EXISTENCE DES INÉGALITÉS EST-ELLE NÉCESSAIRE AU PROGRÈS ÉCONOMIQUE ET SOCIAL ?

Publié le 18/08/2012

Extrait du document

Les économistes libéraux justifient l'existence d'inégalités car ce sont elles qui motivent les individus à déployer une activité économique importante: c'est pace qu'on sera plus riche que son voisin qu'on souhaite travailler plus produire plus.

 

A.Chacun obtient les fruits de ce qu'il produit selon son mérite: les inégalités sont la conséquence du mérite de chacun.

Les inégalités st justes car elles permettent d'atteindre l'efficacité économique: C'est ce que souligne le doc1 lorsqu'il précise que "inégalités sociales, dispersion salariale et efficacité économique" sont liées. Imposer une limitation aux profits individuels par le biais de l'impot  pour la redistribution est injuste car revient à rémunérer ceux qui ne font rien au détriment de ceux qui travaillent.

Finalement c'est le mérite  de chacun qui détermine les revenus qu'il reçoit et la place sociale qu'il atteint.

« état. II) Les inégalités peuvent au contraire freiner la croissance par l'exclusion des individus qu'elles provoquentA.

Pour Keynes, la redistribution est une porte de la consommation.Tout d'abord, précisons que le discours précédemment présenté et plutôt favorable aux inégalités est clairement d'inspiration libéral.

Un autre discours économiquethéorique s'y oppose alors frontalement, celui défendu par John Maynard Keynes.

Selon Keynes, il est absolument capital pour la bonne santé économique d'un paysque les inégalités ne soient pas trop fortes car de leur niveau va dépendre la consommation.

Effectivement, Keynes pense qu'un état, s'il veut maintenir à un bonniveau sa consommation, doit s'engager très clairement pour une redistribution des richesses et doit lutter contre les trop fortes inégalités.

D'une part, des individustrop riches et qui auraient déjà comblés leurs besoin de nourritures, de vêtements, de loisirs etc… épargneraient le reste de leurs revenus ce qui constitue une fuite ducircuit économique pour Keynes, d'autres part des individus trop pauvres n'auraient pas les moyens d'avoir recours à la consommation pour satisfaire leurs besoins.Une situation trop inégalitaire se traduirait alors irrémédiablement par une carence de la consommation, les entreprises verraient alors leurs prévisions de productionà la baisse, licencieraient ce qui augmenterait le chômage.

Autant dire que les inégalités pour les Keynésiens sont loin de favoriser le progrès économique et sociald'un pays mais seraient en revanche nuisibles à tous.

En revanche, ce serait en redistribuant d'avantage de richesses aux classes populaires, qui possèdent une fortecapacité marginale à consommer, qu'un état sécuriserait la consommation de ses agents économiques et leurs garantiraient de bonnes conditions de vie. B.

Les inégalités excluent d'une manière générale les individus de la société.Les inégalités, comme nous l'avons partiellement vu dans la première partie avec l'exemple des inégalités scolaires, favorisent l'exclusion des individus.

Des inégalitéséconomiques dépendent toutes les autres inégalités, si celles-ci sont donc trop fortes, de nombreux individus se verront indirectement exclus de la société et ne serontplus compétitif sur le marché du travail.

Par exemple, on sait que dans la pratique, l'école exige des coûts en matériels, livres… coûts qui augmentent au fur et àmesure que les études s'allongent.

Si les parents d'un élève ne sont pas assez riches pour lui fournir une donation satisfaisante, cet enfant n'aura aucune chance defaire de longues études ou alors en travaillant en même temps et donc en hypothéquant une partie de ses chances de décrocher un diplôme supérieur et peut êtred'atteindre le métier qui lui plait.

Cet enfant sera donc pris dans la spirale de l'échec, ne connaîtra pas une intégration favorable au marché de l'emploi et ne pourrapas mettre son talent au profit d'une entreprise.

Le document 2 montre d'ailleurs les inégalités alarmantes de donations de parents à enfants en fonction du métier desparents : si 42% des enfants de cadres pourront être aidé par leurs parents, ce privilège et cette chance ne sera connu que par 6% des fils d'ouvriers.

Cet exemplemontre que la mobilité sociale de ces enfants s'en trouvera entaché et que le recrutement des futurs cadres ne se fera pas parmi les meilleurs et les plus talentueuxmais parmi les plus riches.

Il est donc évident que l'efficacité économique des entreprises d'un pays se trouvera affecté de ce recrutement peu méritocratique toutcomme une nation se trouve ruiné lorsque ses élites sont mal recrutées.

Mais sans parler des enfants et de la mobilité intergénérationnelle, on peut évoquer lasituation d'un homme qui pour une raison qui lui est propre perd son travail, tombe dans la grande précarité au sein d'une société très inégalitaire et ne pourra jamaisplus être compétitif sur marché de l'emploi.

Non pas parce qu'il ne le mérite pas, qu'il n'est pas déterminé à retrouver un travail ou qu'il n'est pas talentueux maisparce qu'il n'aura plus jamais les moyens de participer à des formations, de prendre les transports en communs pour multiplier les offres d'embauche, de se vêtir demanière correcte, parce que les difficultés de sa nouvelle condition de vie entacheront durablement sa sociabilité.

Nous pouvons aussi parler des inégalités de soin quirendront les personnes démunies plus vulnérables aux maladies ou infections et diminueront leur capacité physique à travailler.

Une société inégalitaire se caractérisedonc par sa capacité à se débarrasser et à ostraciser de nombreux individus qui pourraient très bien être, en leur conférant dans un premier temps plus de prestationssociales, des agents économiques productifs, entrepreneurs, efficaces et précieux pour des entreprises.

En revanche, la prise en charge de leurs protections mêmesinsuffisantes du type CMU, RMI se révèlera extrêmement coûteux pour un état.

Cette analyse rejoint le document 3 par ailleurs qui montre que de 1979 à 2003,parallèlement à une hausse de niveau de vie du 1er décile de 234 € et du niveau de vie médian de 290€, le PIB a augmenté sur la même période de 134 milliardd'euros.

Dans ce cas encore, les inégalités seront très loin de favoriser le progrès économique et social d'une société. C.

Les inégalités mettent en péril la cohésion sociale.Les inégalités générales entre les individus demeurent avant tout une question de valeur.

Il est capital pour un gouvernement soucieux de préserver voir de renforcerune cohésion sociale, un vrai sentiment d'appartenance et d'amour à une nationalité, une société pacifiée de lutter fortement contre toutes inégalités injustes.

Lesinégalités scolaires, parce qu'elles nous touchent dès notre enfance et qu'elles nous poursuivront toute notre vie, paraissent évidemment les plus scandaleuses.

La priseen charge de la réduction de ces inégalités par une généralisation du système des bourses, un service public de la caution pour les étudiants devant se loger, unemultiplication d'initiatives dites de « discrimination positive » visant à améliorer les résultats scolaires dans certaines zones est capitale et indispensable, cela doit êtrede plus un droit régalien de la république.

La liberté professionnelle des individus en dépend, valeur chèrement défendue par tous les citoyens et au combienindispensable pour réaliser un progrès social.

En dépend également une question de valeurs car c'est le sentiment de justice qui est en jeu, à savoir de ne pas avoir desindividus occupant un travail intéressant simplement parce qu'ils ont eu la chance de naître dans la bonne famille mais parce qu'ils le méritent, qu'ils ont travailléspour ça et qu'ils ont développé le talent nécessaire à leur légitimité.

Le progrès social dépend plus généralement d'une réduction de l'ensemble des inégalités dont sontvictimes des individus : une société progressistes ne peut pas accepter l'idée d'abandonner ne serait ce qu'une partie de sa population à la grande pauvreté, à l'extrêmeprécarité et à la misère en laissant s'installe et se développer de fortes inégalités dans l'accès aux soins, dans l'embauche, dans les revenus.

Le document 5 traited'ailleurs, par l'évocation du manque d'égalité des chances, de ce devoir morale que toute société progressiste doit avoir.

Pour qu'il y ait progrès social, il fautnécessairement que toutes les composantes d'une société en bénéficient.

Il ne faut donc pas, suivant l'idée de récompenser aussi la société dans la production d'unproduit, oublier de redistribuer modérément mais concrètement les richesses entre les individus lors les inégalités sont trop criantes : « entre un ouvrier et un chefd'entreprise, l'écart doit être de 1 à 7 » disait d'ailleurs Adam Smith à ce sujet.

L'application de ces valeurs maintiendra le sentiment d'une société et de personnesunies et à même en ce cas à progresser économiquement et socialement ensemble.

S'il s'avère que des inégalités peuvent inciter et stimuler les agents économiques à l'effort dans leur travail, source de revenus plus importants, et préserver les recettesde l'état en évitant l'exil fiscal des personnes aisées, elles sont aussi pénalisantes pour l'économie et les avancées sociales.

Elles provoquent l'exclusion de nombreuxindividus du marché de l'emploi, augmentant les coûts pour l'état, ne favorisent pas une mobilité sociale méritocratique et condamne par les disparités qu'elle installeentre les personnes tout progrès social.

Si les inégalités sont légitimes et se doivent d'exister, celles-ci doivent rester raisonnables et mesurées sous peine de se révélerêtre le poison du capitalisme.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles