L'Etat providence chez Tocqueville dans De la démocratie en Amérique
Publié le 03/10/2013
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En fait, d'après lui, dès le XIe siècle, le clergé a introduit un «jeu« dans la féodalité. Si un roturier pouvait croire possible son ascension sociale dans la hiérarchie religieuse, c'est que la représentation égalitaire se manifestait déjà. La Révolution n'a pas éradiqué le phénomène de centralisation unificatrice. C'est lui qui a entraîné le renversement de la monarchie et qui a encouragé l'égalisation des conditions. Il dénature le principe majoritaire qui définit l'exercice du pouvoir démocratique avec d'autant plus de facilité qu'il exprime, lui aussi, la tendance à l'égalisation propre à la modernité. Il induit des comportements totalitaires et jacobins. Ainsi se formule le paradoxe suivant : en France, la centralisation, encouragée par la monarchie, favorise le processus égalitaire, fondement de la démocratie. Mais elle peut le vider de son contenu en interdisant l'expression personnelle.
«
1.
Comment la démocratie française se met-elle en place?
1.
Une tradition centralisatrice
S'agissant de la France, Tocqueville cherche à penser le pas
sage de l'Ancien Régime à
la société moderne et souligne la
continuité entre les deux systèmes.
Sous l'appellation d' Ancien
Régime, on désigne un système qui naît à la Renaissance, alors
que la monarchie de droit divin élimine la féodalité.
Ainsi
s'instaure, peu à peu, un Etat qui impose sa mainmise sur tous
les corps constitués par les services publics.
La monarchie
«absolue», dont l'apogée se situe sous le règne de Louis XIV,
affaiblit la «coutume» et lui substitue la «raison d'Etat».
Pour
Tocqueville, le centralisme absolutiste prépare la Révolution de
1789.
2.
La représentation du progrès social
En fait, d'après lui, dès le XIe siècle, le clergé a introduit un
«jeu» dans la féodalité.
Si un roturier pouvait croire possible
son ascension sociale dans
la hiérarchie religieuse, c'est que la
représentation égalitaire se manifestait déjà.
La Révolution
n'a
pas éradiqué le phénomène de centralisation unificatrice.
C'est
lui qui a entraîné le renversement de la monarchie et qui a
encouragé l'égalisation des conditions.
Il dénature le principe
majoritaire qui définit l'exercice du pouvoir démocratique avec
d'autant plus de facilité qu'il exprime,
lui aussi, la tendance à
l'égalisation propre à
la modernité.
Il induit des comportements
totalitaires et jacobins.
Ainsi se formule
le paradoxe suivant :
en France,
la centralisation, encouragée par la monarchie, favo
rise
le processus égalitaire, fondement de la démocratie.
Mais
elle peut le vider de son contenu en interdisant l'expression
personnelle.
II.
De la démocratie à l'Etat providence totalitaire
L'Etat impose un pouvoir insinuant qui se traduit, sur le plan
économique, par une division du travail et, sur le plan idéolo
gique, par
un conditionnement du vouloir.
Au niveau politique,
l'Etat apparaît seul comme digne de confiance.
Il conditionne.
»
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