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Les secteurs de l'économie

Publié le 26/10/2012

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Cette limitation inéluctable de la croissance du secteur tertiaire entraîne une courbe croissante de ses effectifs. Or, après la « période transitoire «, qui voit le secteur secondaire progresser aux dépens du primaire et la capacité créatrice d'emplois de ces deux secteurs s'affaiblir, la progression du secteur tertiaire elle-même devrait s'essouffler. Une fois la « période transitoire >> terminée, les migrations d'un secteur à l'autre auront une influence économique et sociale moindre qu'à l'heure actuelle. Elles ne concerneront que de faibles effectifs de la population et n'altéreront que modérément leur style et leur niveau de vie.

« la période transitoire l'analyse économique en terme s de secteurs permet de caracté riser Je niveau de développement d'un pays .

la répartition de la population active par secteur, dans une économie sous­ développée, privilégie le secteur primaire: l 'extraction des richesses du sol constitue J 'une des premières activités humaines .

Toutefois, la transformation de ces richesses par l'industrie (qu'e lle soit opérée par des petits artisans ou par des unités productives plus importantes) tend inéluctablement à prendre Je pas sur leur extraction.

le secteur secondaire devient donc, en terme s de résultats économiques comme en termes de population active employée, prépondérant : c'est ce que Jean Fourastié a appelé la « période transitoire ».

la matur ité À l'issue de la période transitoire , les secteurs primaires et secondaires ne créent plus d'emplois , notamment du fait de forts gains de productivité .

C'est alors Je secteur tertiaire, celui des services, qui devient le principal employeur .

C'est Je cas dans les pays développés : dès 1956 pour les États­ Unis et dans les année s 1960 en Europe, Je secteur tertiaire est devenu prépondérant principalement aux dépens du secteur primaire.

Ce dernier occupait près de 90 % de la population active au XVIII' siècle.

Aujourd'hui, ce taux a chuté à 5 % et parfois moins dans certains pays.

les forts progrès de la productivité en sont la cause ainsi que la saturation croissante de la consommation liée à la production du secteur primaire .

Ainsi , les productions primaires , comme celle des aliments , peuvent aujourd'hui être fournies en abondance avec une main-d 'œuvre réduite .

Au XVIII' siècle, Je secteur secondaire et notamment Je commerce , alors peu représenté dans la population active, a vu son importance croître considérablement en passant d'un taux de 5 % d'actifs employés à 45 %.

C'est de cet essor qu'est née la société de consommation .

Aujourd 'hui, ce chiffre a diminué et ne dépasse pas 30 % d 'acti fs dans les pays développés en raison de la forte croissance de la productivité .

Aujourd 'hui, deux tiers des création s d ' emplois , dans les pays industrialisés , se font dans Je secteur tertiaire.

l'évolution de ce secteur est due à la tomber très bas, J'homme demeure demande croissante des populations en pour J'instant indispensable à la termes de services.

commande des machines .

Fourastié Si, dans les pays développés , la structure de la population a évolué d 'une société primaire à une société tertiaire en passant par une période industrielle, une économie sous­ développée possède en revanche un secteur primaire prépondérant.

un secteuf secondaire en forte croissance et un secteur tertiaire faible .

Ces critères économiques peuvent cependant induire en erreur : un pays comme le Mexique montre une répartition de sa population selon les trois secteurs comparable à celle de la France, bien que son niveau de développement soit inférieur.

En effet, le gonflement du secteur tertiaire dans les pays sous-déve lopp és est souvent Je fruit de l'exode rural et du chômage.

Un cireur de chaussures ou un vendeur ambulant de souvenirs feront partie du secteur tertiaire puisqu'ils font du commerce.

EMPLOI ET SECTEURS LE TERTIAIRE, MOTEUR DE L'EMPLOI Dans un pays bénéficiant d 'une économie développée, c'est Je secteur tertiaire qui crée le plus d'emplois .

C'est pourquoi les pays industrialisés à économie de marché connaissent une diminution des effectifs du secteur primaire depui s le début du X IX" siècle et une baisse des effect if s du secteur secondaire depuis les années 1970 .

En outre, la baisse de la population active primaire dans les pays développés est également causée par l'attrait des revenus que proposent les deux autres secteurs, alors que la productivité très importante de l'agriculture provoque une diminution de ses revenus.

l'idée fondamentale de Jean Fourastié est la suivante : les effectifs des métiers à faible progrès technique, c'est-à-dire ceux du secteur tertiaire, sont, depuis 1800 , en constante progression par rapport aux effectifs totaux de la population active.

Vers 1800 , le secteur tertiaire des nations les plus développées du monde atteignait en gros 15% de l'act ivité économique totale de ces pays .

Aujourd 'hui, aux États-Uni s, il dépasse les deux tiers de l'activité totale .

L'ÉVOLUTION DES ACTIVITÉS TERTIAIRES le secteur tertiaire ne pourra jamais représenter 100 % de l'activité d 'un pays car, bien que les métiers à fort progrès technique , comme l'industrie et l'agriculture , puissent voir leurs effectifs chiffre à 15-20 % ce« résidu " de population active qui sera nécessaire aux métiers à fort progrès technique.

Cette limitation inéluctable de la crois sance du secteur tertia ire entraîne une courbe croissante de ses effectifs.

Or, après la « période transitoire », qui voit le secteur secondaire progresser aux dépens du primaire et la capacité créatrice d'emplois de ces deux secteurs s'affaiblir, la progression du secteur tertiaire elle-même devrait s'esso uffler .

Une fois la « période transitoire >> terminée , les migrat ions d 'un secteur à l ' autre auront une influenc e économique et sociale moindre qu'à l'heure actuelle.

Elles ne concerneront que de faibles effectifs de la population et n'altéreront que modérément leur style et leur niveau de vie.

la disparition totale du secteur tertiaire ne pourrait intervenir que dans le cas où toute s les professions génératrices de biens et de services viendraient à disparaître .

Cela est, à l'heure actuelle, tout à fait inconcevable, le rendement du travail de quelque activité que ce soit ne pouvant être augmenté de manière considérable.

Au contraire, le nombre de métier s dont le rendement stagne ou décroît est tel qu'on ne peut qu'esco mpter , au cours du XXI' siècle , une rupture radicale des tendances actuelles.

LES MÉTIERS DANS LES SECTEURS DE L'ÉCONOMIE Certaines activités économiques se placent naturellement dans un secteu r.

Ainsi, le commerce représente l'activ ité la plus importante du secteur tertiaire.

Il inclut, en effet , les banques , les assurances, les petits commerces et les grands magasin s.

En revanche, pour d'autres, comme les transports , il importe de distinguer plusieurs périodes dans leur évolution : ·de 1830 à 1900 environ, les progrès techniques très lents des chemins de fer ne leur permettaient pas d'accéder au secteur tertiaire ; ·de 1900 à 1930, une légère évolution place ce moyen de tran sport entre le tertiaire et Je secondaire , les progrès réalisés étant toujour s très lents .

sont des activités à caractère mixte , qui De même , le gonflement des services n'ont pas toujours fait partie du secteur vient souvent de la division du travail et tertiaire.

Ces activités évoluent de la sous-traitance.

Ainsi , si une constamment d'un secteur à l'autre et entreprise industrielle s'occupe elle- confirment l'importance de l'analyse en même de son nettoyage, de sa termes de progrè s techniques.

comptabilité et de son transport, toutes On retrouve cependant des activités stables dans le tertiaire , avec les profession s non commerciales (instituteurs, hommes de loi, acteurs, hommes d'Église, musiciens , etc.), les administrations publique s, ainsi que celles des entreprises industrielles.

LE RENDEMENT Dans les « services personnels et domestiques >>, de rares progrès techniques ont été réalis és depui s cent ans.

Si l'on considère l'exemple d 'un coiffeur ou d'une femme de ménage qui, bien qu'aya nt bénéficié d'une évolution technique grâce aux appareils m énagers , n'ont pas encore multiplié par deux leur rendement de travail, on peut considérer que ces professions repr ésentent bien le type tertiaire.

De manière généra le, le critère le plus adéquat pour reconnaître le tertiaire est l'identit é du rendement du travail à travers l'espace .

En effet, la constance dans le temps entraîne la constance dans l'espace et si le métallurgiste de Chicago traite en une heure quatre fois plus d'acier que le métallurgi ste parisien , le coiffeur de Chicago ne traite pas plus de clients que celui de l'avenue de l 'Opéra ou que celui des plus petites bourgades africaines.

Telle est la propriété fondamentale du tertiaire : le rendement du travail y est le m ême dans tous les pays.

les prix réels des biens et des services tertiaires sont homo gènes d'un pays à l'autre , tandi s que les prix des biens secondaires et prim aires sont d'autant plus faibles dans une nation que le pays bénéficie davantage du progrè s technique et des gains de productivité .

SECTEUR TERTIAIRE, EMPLOIS PRIMAIRES OU SECONDAIRES ? ces activités seront intégrées au secondaire.

Si elle externalise ces activités, elles seront classées dans le secteur tertiaire .

Certains services (informatique , ingénierie, nettoyage, gardiennage, marketing) sont profondément liés a ux besoins de l'industrie.

Ces « services marchands rendus aux entreprises>> , qui reflètent souvent une stratégie d e filialisation d'entreprise et de sous­ traitance industrielle, étaient auparavant comptabilisés au sein des entreprises.

les liens entre industrie et services restent donc très forts : le gonflement de la distribution est à la mesure de la montée de la productivité industrielle et de la consommation de masse.

LES ADMINISTRATIONS AU CŒUR DU lEmAIRE le développement économique et social.

tout au long du xx-siècle, et particulièrement à partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale , est lié à la véritable explosion, tant en termes de ressources que de personne s employées , du tertiaire non marchand.

Ce tertiaire non marchand , c'est-à-dire qui ne donne pas lieu à un paiement direct sur un march é donné mais est financé par des cotisations non proportionnelles aux prestations ou par des impôts et taxes en fonction des services consommés, est composé des administrations publiques (État, collectivités locales) ou privées (organismes de Sécurité sociale, mutuelles) .

Il reflète en partie les nouvelles conditions techniques de production .

Par exemple, c'est le besoin de cadre s dans l'économie moderne qui explique les dépenses d'éducation ; de m ême, l'indemnisation des périodes de chômage permet une plus grande flexibilité de l'emploi, dans le cadre d 'économies aux rythmes plus rapides et aux. »

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