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Les relations commerciales internationales obéissent-elles aux lois du marché ?

Publié le 02/10/2011

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Lors de crises et aujourd’hui encore, les lois du marché sont complétées par des règles établies par les Etats ou les institutions auxquelles ils appartiennent.  Déjà au XVIIè siècle, le mercantilisme considère que l’échange international est un « jeu à somme nulle «. C’est pourquoi en France, l’Etat instaure le relèvement des droits de douanes, notamment sous l’impulsion de Jean-Baptiste Colbert (1619 – 1683).  Friedrich LIST (1789 – 1846), économiste allemand, met en évidence des mesures de protection éducative : exemple la création du « Zollverein « en 1834 ou union douanière allemande qui regroupe plusieurs états pour protéger l’industrie allemande naissante à la concurrence étrangère.  Ils se défendent sur le principe de la fragilité d’un produit surtout dans sa phase de lancement en raison d’économie d’échelle insuffisante, du manque de main d’œuvre qualifiée et habitude de consommation du produit. List et Krugman s’entendent que le protectionnisme doit être provisoire, stratégique.

« le troisième est son exportation.Sa théorie est complétée par SHINOHARA en 1982.

Théorie qui se tourne vers les pays en développement.

Ainsiaprès le Japon, ce sont les 4 dragons asiatiques en 1960 : Singapour, Corée du Sud, Hong-Kong et Taiwan, quiappliquèrent cette théorie pour s'introduire dans le commerce international.

Dans les années 1980, se sont laThaïlande, Malaisie, Philippines et Indonésie suivi un peu plus tard par la Chine, qui ont intégrés le commerceinternational via une stratégie libre échangiste.Paul KRUGMAN (né en 1953), économiste américain et prix Nobel 2008, s'est penché sur l'économie d'échelle, lechoix de produits pour le consommateur ainsi que le prix et la production.

Pour lui, les relations commercialesinternationales sont régies par les lois du marché et le libre échange stimule l'innovation, est une opportunité dedéveloppement et ouverture des marchés.Durant la fin du XXè siècle, le libre-échange était effectivement exacerbé, et légitimé par ces auteurs. Raymond VERNON (1913 - 1999), économiste américain du XXè, dicte la théorie du cycle de vie du produit en 1966 :il fait le lien entre l'innovation, le développement et l'échange.

Il relève ainsi les différentes phases de vie d'unproduit : son lancement (réservé au marché national à prix élevé), sa croissance (exporté vers les payspartenaires), sa maturité (délocalisé en Europe) et son déclin (importé).

La mise en évidence d'un déclin possiblepour la production de spécialité par Vernon laisse entendre que la régulation par le marché connaît des failles.

C'estpourquoi d'autres règles ont été instaurées soit pour pallier à ses failles, soit pour rétablir le jeu naturel du marché.Certains auteurs prônent d'ailleurs la mise en place de ces règles.

Par exemple, Kugman admet en 1985 l'intérêt d'unprotectionnisme éducateur afin de créer de la concurrence permettant de bénéficier des 3 avantages au commerceinternational. Les relations commerciales internationales sont également régies par une réglementation émanant des acteurs ducommerce international.

Nous verrons tout d'abord que les Etats ont des capacités de régulation des échanges.

Puisnous nous attacherons à montrer que les firmes multinationales ont des possibilités d'action sur le jeu du marché.Enfin, nous mettrons en évidence les moyens de régulation des grandes instances du commerce international et desensembles régionaux. Lors de crises et aujourd'hui encore, les lois du marché sont complétées par des règles établies par les Etats ou lesinstitutions auxquelles ils appartiennent.Déjà au XVIIè siècle, le mercantilisme considère que l'échange international est un « jeu à somme nulle ».

C'estpourquoi en France, l'Etat instaure le relèvement des droits de douanes, notamment sous l'impulsion de Jean-Baptiste Colbert (1619 – 1683).Friedrich LIST (1789 – 1846), économiste allemand, met en évidence des mesures de protection éducative :exemple la création du « Zollverein » en 1834 ou union douanière allemande qui regroupe plusieurs états pourprotéger l'industrie allemande naissante à la concurrence étrangère.Ils se défendent sur le principe de la fragilité d'un produit surtout dans sa phase de lancement en raison d'économied'échelle insuffisante, du manque de main d'œuvre qualifiée et habitude de consommation du produit.

List etKrugman s'entendent que le protectionnisme doit être provisoire, stratégique.

Nous retrouvons là par exemple Airbusqui a bénéficié de subventions pour rivaliser avec Boeing.

Mais aussi, pour la protection de l'emploi, la productiond'électricité en France qui n'était pas soumise à la concurrence étrangère avant 2000 et qui s'est échelonnée sur 9ans.D'une manière générale l'intervention Etatique sur le commerce international est présente aujourd'hui -l'Etat françaisoblige le 27/07/2010 au partenariat stratégique EDF/AREVA (3)- tout comme lors des grandes crises (la Grandedépression, la 1ère guerre mondiale ou la crise des années 30).

Cette intervention est légitimée par Keynes.

Il ad'ailleurs connu son essor au lendemain de la crise des années 30.

Exemple Pierre MAUROY (né en 1928), 1erministre en 1981 a effectué une relance keynésienne pour relancer le plein emploi : c'est la théorie de la demande(4).L'Etat dicte des règles pour les failles et pour réhabiliter le jeu du marché : exemple par la loi américaine anti trustde 1890 qui désigne le droit à la concurrence. Les firmes multinationales (FMN) imposent elles aussi des règles qui vont au-delà des lois du marché.Ce sont des entreprises qui ont des activités dans plusieurs pays (exemple Coca-cola, Mc Donald).En effet, du fait de leur taille ou de leur poids sur le marché (monopole, oligopole), elles peuvent devenir « pricemakers » plus tôt que « price tackers ».

Elles s'affranchissent des lois du marché et faussent la loi d'offre et dedemande.

Par exemple le « dumping » qui consiste à ce que la vente à perte dans un autre pays soit inférieur auprix du pays d'origine.Paul BAIROCH (1930 – 1999), historien économiste, estime d'ailleurs que les plus favorisés sont ceux qui vonttransgresser la règle du libre échange.Les firmes profitent des ressources d'un pays main d'œuvre, moyens techniques et exercent une influence sur l'Etatpar lobbying.

Les firmes ont donc un intérêt à exercer un pouvoir de marché (accord implicite). Le GATT a été créé en 1947 (23 Etats) pour réguler les relations commerciales internationales (favoriser le libreéchange et faire baisser les tarifs douaniers) et s'est transformé en Organisation Mondiale du Commerce (OMC) (5)en 1995 (135 Etats) qui cherche en plus à étendre le libre échange à 3 domaines fortement protégés : l'agriculture,les services et la propriété industrielle.

Elle dispose d'un pouvoir de sanctionner les Etats par l'Organe deTraitements des Différents (ORD).

L'ORD peut juger d'un manquement aux règles de l'OMC et demander à l'Etatconcerné de respecter ces obligations.

Dans le cas contraire, l'OMC autorise le pays lésé à prendre des mesures derétorsion commerciale (augmentation des tarifs douaniers).. »

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