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Les questions relatives au commentaire d'un texte économique

Publié le 15/05/2020

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Les questions relatives au commentaire d'un texte

1. Introduction

En dehors des questions qui demandent des connaissances strictes et supposent la maîtrise d'un programme d'étude précis, les questions ressortissant à cet ensemble - outre les qualités de précision, de clarté, et de concision requises pour toute explication - exigent essentiellement de la part du candidat, du bon sens, de la réflexion, de la finesse et - ce qui ne nuira point - une culture générale et des qualités d'expression et de style..

Nous voudrions enfin mettre en relief certains aspects particuliers.

Par définition, ou par essence, un commentaire semble un exercice moins strict qu'une explication d'un terme ou d'une expression : il offre plus de liberté, il ouvre un champ plus large et, dès lors, le souci de la concision peut paraître moins nécessaire. Sans doute. On peut, certes,. toujours étendre, mais en l'approfondissant, la réponse à une question. Toutefois, les dimensions d'une réponse seront contenues par deux exigences : le temps limité dont dispose le candidat, le danger toujours menaçant ou de noyer une question ou de trop l'élargir.

Si, par un commentaire, ce qui semble importer le plus à l'examinateur est de connaître et d'apprécier un point de vue personnel, une réaction individuelle face à tel ou tel problème, si enfin un large crédit est ouvert partant au candidat, celui-ci devra toujours associer à la plus grande personnalité une rigoureuse objectivité.

Rappelons, pour mémoire, les qualités de composition, de rigueur, d'ordre et de mouvement à donner à toute réponse en ce domaine. Plus encore qu'une explication, un commentaire doit se rapprocher sinon d'une dissertation, du moins d'une petite composition; les principes d'ensemble en sont, mutatis mutandis, les mêmes.

2. Exemples d'application

Le commentaire d'une phrase

Exemples

Commenter la phrase : « Le retour de la confiance pour des raisons politiques peut augmenter les encaisses des ménagères et créer un pouvoir d'achat en réserve qui se portera un jour sur des biens de consommation (3) ».

« i l Si le sens p 1-éc is du t erme e ncaisses était c onn u, l' expli cation dé la phrase n 'offrait aucune di fficulté.

Parce que le fondement de la va leur de la monnaie (e t, p artant, du pou­ voi r d'achat) e st e n partie d'ordre psy chologique, on épa rgne davantage ( et, dès lors, les e ncaisses s'a ccroissent) lor squ' on fa it un e grande confiance à la st abilité de la monna ie; t outefois, un jour ou l'aut re, ce pouvoi r d'achat e n réserve ser a inévitablement utilisé.

Le comme ntaire était aisé.

Il convenait de mett re e n reli ef cette idée : p arce que, da ns un e économie moderne, le rapp ort enc aisses a ctives/ enca isse s oisives e st loi n d'être stable, les variations de c e rapport e ntra înent des fluct uations, des sautes dans les consommations de s particuliers et dans la consommation globale.

Il e st donc de t oute nécessité, même pour une e ntreprise moyenne, de prévoir a utant qu'il se p eut ces varia­ tions.

P ourquoi, s elon vo us , « la s ituat ion donnait b eauc oup de cré dit au philosophe ...

d ans le temps d e la pénurie ,,, alors q ue « dans les temps de l'ab ondance ...

la situ ation donne b eaucoup de c rédit au sociologue" ? 11; Le c ommentaire p ouvait s'articuler ain si Un e large explication.

- Les sociétés pré-industrielles, caractérisées p ar les fléaux de tou te sorte - les famines, les ép idémies, une forte mortalité, un e espérance de vie à la n aissance r éduite..

- e t l'économie de pénurie, pouvaient trouver un e consolation à leurs maux et à le ur misère da ns les se cours a pportés aussi bien p ar la religion que par la phi losophie, c elle-là app ortant la promesse d'un monde meilleur et p arfait, c elle-ci c onso­ la nt ici-bas p ar la défi nition d' un « art de vivre » et d' une sagesse à base ou de résigna­tion, ou de stoïcisme, ou d'optimisme ra ison né.

Par contre, avec l'a vènement des socié­tés i ndustrielles p lacées sous le signe de l'abondance et caractérisées p ar la di sparition à peu p rès totale des maux d'autrefois, le philosophe semble devoir céder le p as a u sociolo­g ue, celui-ci davantage pr éoccupé par les problèmes quotidiens posés p ar les ombres de cette soc iété de .l'abondance - tels le surmenage de s « managers», le « mal de la c haîne», le bruit, la pollution de l'air ou des e aux, les embarras du trafic urbain ...

Un c ommentaire.

- Est-ce à dire que le phi losophe n'ait plus sa pla ce dans nos sociétés? L'humaine condition, da ns ses tr aits fondamentaux a u moins, aura.il-elle à ce p oint chan gé? Un « art de vivre», un e sagesse ne seraient-ils poi nt toujours nécessaires? . ..

On notera, à partir de ces deux exemples très différents, que le commentaire d'une phrase -et, plus généralement, tout commentaire - ouvre une liberté plus ou moins grande au candidat.

De là, la nécessité d'accorder une attention très aiguë au libellé, à la nature même de laques­ lion posée.

iL1e commentaire plus large Retenons quelques types de questions.

·1.

Le commentaire ordonné à partir de termes ou d'expressions à expliquer E;remple Après avoir expliqué succinctement les expressions : « la croissance économi­ que "et« la croissance démographique ", vous vous demanderez si la croissance écono­ mique va toujours de pair avec la croissance démographiq ue 12! (11 Supra, p.

20.

121 Supra, p.

20.. »

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