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Les Politiques de Relance Au Japon dans Les Années 1990 Et 2000 (économique)

Publié le 03/06/2012

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D'autres secteurs de l'industrie fût également touchés, comme la production automobile et la mécanique lourde. La banque centrale japonaise a donc été contrainte de soutenir directement l'économie, à travers une relance de la demande. Cette politique monétaire expansive est tout comme la politique budgétaire japonaise, d'inspiration keynésienne. Néanmoins, pour Keynes, la politique budgétaire reste la plus efficace car lorsque les taux franchissent un certain seuil à la baisse, toute monnaie supplémentaire créée ne parvient plus à les faire baisser davantage. La raison tient au comportement des spéculateurs qui détermine la demande de monnaie à court terme. A partir d'un seuil, les spéculateurs anticipent une hausse des profits des entreprises et vont donc acheter massivement des actions. Toute la monnaie créée sera absorbée par la demande accrue des spéculateurs et le taux d'intérêt ne pourra plus baisser. C'est ce que Keynes appelle la "trappe à liquidités".    Néanmoins, on peut trouver une faille logique dans le raisonnement keynésien. Pour que le stimulus monétaire produise l’effet attendu (la relance de la demande), il faut que les agents réagissent comme s’ils n’avaient pas d’autre alternative. Or, même lorsqu’on baisse le taux d’intérêt à zéro, les agents conservent le choix de garder leurs encaisses ou de les dépenser. Cela explique alors que le Japon rentre à nouveau en dépression en 2001. La politique d'accomodement monétaire a suscité également des sorties de capitaux, qui ont affaibli le yen, stimulé les exportations et entraîné un gonflement de l'excédent commercial, attirant l'hostilité internationale.

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« économie, à travers une politique de soutient de la demande effective..

12 « paquets » fiscaux ont été lancéchaque année depuis 1992 jusqu'en 2000, excepté en 1996 (voir graphique …) Le gouvernement a injecté un totalde 161,1 trillions de yens (voir tableau)Ces plans étaient de nature kéynesiens et ont visé plusieurs leviés pour relancer la demande domestique :travaux publicssoutien au logementaides financières aux banquescrédits bonifiés aux PMEcrédits dimpots aux ménages B )mécanismes et résultats de ces plans de relances Le but est de voir apparaître des effets multuplicateurs sur l'économie à la suite de ces depenses publiques.

On appelle "multiplicateur keynésien", le mécanisme macroéconomique qui permet de compenser la faiblesse desdépenses privées par un accroissement des dépenses publiques.La hausse des dépenses publiques va entrainé des revenus supplémentaires qui sont amenés à être soit consommersoit éparner , voire récupérées par les administrations publiques sous la forme d'impôts et de cotisations sociales.

Lapartie de ces revenues supplémentaires, qui sera consommée, viendra nourrir la demande intérieur destinée auxentreprises.

Selon Keynes, les entreprises vont voir leurs investissements et leurs emplois augmenter et pourrontdistribuer des revenus supplémentaires.

Le surplus de dépenses publiques va engendrer un effet cumulatif, appeléeffet multiplicateur, qui va d'autant plus stimuler l'activité économique que les revenues seront peu éparnés, peuimposés et que la demande de consommation sera dirigier en priorité aux entreprises nationales. Toutefois, l'efficacité macroéconomique des différents plans fût réduite, ainsi qu'en témoignent l'instabilité de lacroissance et la montée du chômage.

Cela provient tout d'abord du fait que les sommes réellement injectées dansl'économie auraient été bien inférieures aux montants prévus, ce qui a limité l'ampleur de la relance.

Ensuite, on peutsouligné la très faible efficacité économique des projets de travaux publics (ponts,tunnels ou autoroutes inutiles).Par ailleurs, on a observé également que la demande fût inférieur aux capacités productives, ce qu'on a appelé « latrappe à liquidités ».On remarque également que l'effet d'éviction par lequel l'Etat accapare une parte importante de l'épargne nationalerendue dès lors indisponible pour financer l'investissement privé.

Mais l'expansion de ce dernier reste entravée auJapon depuis l'éclattement de la bulle par les surcapacités existantes et non par un effet d'éviction.Mais selon Krugmann (1998), un effet d'éviction de nature différente est apparu : Les consommateurs ont cru qu'ilsdevraient rembourser chaque yen dépensé par le gouvernement à travers ces plans de relances, dans le cadre d'unremboursement de la dette publique.

Du coup, ils ont préféré épargner cet argent au lieu de consommer, ce qui n'adonc pas permis de relancer les moteurs de l'économie.

C'est ce qu'on appelle le principe d' »équivalencericardienne ».Beaucoup de spécialistes reprochent également l'absence de cohérence entre cette politique budgétaire et lapolitique monétaire décrite précedemment.Cependant , certains économistes ( Posen en 1998 et Ito en 2000, ont jugé que ces plans fiscaux ont été efficaces.Ils s'appuient notamment sur les bons résultats en terme de croissance économique en 1995 (1,9%) et 1996(3,4%). Nous venons de voir que le Japon décidèrent d'entamer des politiques de déficits budgétaires afin de relance sonéconomie suite aux deux bulles spéculatives.

Cependant, nous allons voir maintenant que le pays devra faire facedans la deuxième moitié des années 90 à une montée galopante de l'endettement suite à ces plans de relance,accentué également par des facteurs conjoncturels et par une économie fragile. II Un japon qui s'enlise dans la dette mais qui continue de mettre en place des plans de relance Nous verrons maintenant que malgré une sortie de la récession en 1993, le Japon a dû faire face à des événementconjoncturels défavorables et à une nécessité de financement de son déficit.

Malgré tout la fragilité de lacroissance économique incite le gouvernement à continuer sa stratégie de relance. A) Des événement conjoncturels qui ont creusé un peu plus le déficit public. Plusieurs indicateurs ont caractérisé la sortie de la récessions en 1993 :le dynamisme des commandes publiquesla reprise de la demande de constructions de logementsl'augmentation de la production industrielle. Néanmoins, la croissance enregistra un rythme erratique, avec une croissance du PIB de seulement 1% en 1994.

En1995, la reprise fût freinée par le double choc du tremblement de terre de Kobe et des attentats terroristes de lasecte Aum dans le métro de Tokyo.

Ces évènements atteignirent la confiance des japonaisLa vague de pessimisme qui suivit ces évènements pesa sur les dépenses de consommation des ménages, ajouté àcela la médiocrité des hausses de revenus.

Ces facteurs ont eu pour conséquence un taux d'inflation défavorablepour le premier semestre 95 et qui n'a pas été facilité par la pression sur les prix japonais opérés par les prix desproduits importés du sud est asiatique.

On a également observé une baisse des profits des entreprises et uninfléchissement des plans d'investissement.. »

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