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Les multinationales dans les années 1970 (économie)

Publié le 22/12/2011

Extrait du document

Les industries modernes voient la part de leur capital variable

diminuer pour atteindre des proportions très faibles (comme c'est le

cas notamment dans la chimie). De ce fait, ces entreprises sont exposées

aux aléas de la conjoncture, car elles ne peuvent comprimer les

charges les plus variables (celles représentées par les rémunérations)

qui interviennent pour peu en valeur relative dans le capital.

La confirmation est une fois de plus donnée : l'activité économique

moderne ne peut se poursuivre dans le cadre du libéralisme économique.

L'autorégulation du marché ne peut pas assurer un développement

cohérent et progressif de là production. Pour remédier à cette

situation, deux moyens sont envisageables (et même parfois cumulables)

: le recours à l'Etat, lequel interviendra comme élément régulateur

et qui, le cas échéant, pourra mettre en place un système (partiel

ou global) de planification souple, réducteur d'incertitudes, et l'organisation

de la consommation. C'est en effet une autre caractéristique du

monde industriel moderne : le produit ne va plus à la recherche de son

acheteur, c'est ce dernier, mis en condition par la promotion publicitaire,

qui est dirigé sur le produit.

Le poids de la main-d'oeuvre dans les frais de production de

l'entreprise multinationale cesse d'être un élément important (en dépit

du nombre élevé des salariés employés et de l'augmentation assez régulière

des rémunérations nominales). L'amortissement accéléré du

matériel devient l'élément décisif dans la réalisation du profit.

La formation de travailleurs hautement qualifiés possédant à la

fois une connaissance technologique approfondie et une possibilité

d'adaptation rapide aux techniques de plus en plus spécialisées de

l'entreprise permet une utilisation correcte du matériel coûteux acquis

par la firme. L'intégration ouvrière va être le moyen principal de

cette politique décidée par les états-majors des trusts.

« L 'internationalisation de la production et la formidable émer­ gence de l'économie américaine ont permis à des entreprises de grande taille siégeant aux Etats-Unis de se classer parmi !es cent premières entités économiques mondiales.

Les produits nationaux des Pays-Bas, de la Belgique et du Danemark cumulés n'égalisent pas les chiffres d'affaires additionnés de Ford, IBM et Standard Oil of New Jersey.

Les chiffres d'affaires des soixante pre­ mières entreprises représentent le quart de la production du globe.

Le développement de la concentration et de la centralisation du capital s'est manifesté de trois façons: d'abord par de nombreux regroupements dans le secteur industriel, puis dans le secteur bancaire, enfin par une interpénétration entre industrie et finance.

Au niveau de la production sont apparus des cartels ou des ententes qui rassemblaient les entreprises d'une même branche et qui avaient pour fonction essen­ tielle de fixer le volume global de production et de le répartir entre les diverses firmes signataires de l'accord tout en fixant le prix de vente des produits pour éliminer la concurrence par ce biais.

Les trusts, résultant de plusieurs opérations de fusion et d'absorption se sont multipliés et des sociétés de holding, gérant des participations nom­ breuses et importantes, fédéraient, à partir d'un centre de décision principal, des entreprises de tailles et de spécialités fort différentes.

La constitution de grandes firmes est liée au développement des marchés extérieurs.

On assiste depuis plusieurs années à un vaste mou­ vement de division internationale du travail se traduisant par la domi­ nation de groupes tentaculaires enserrant dans leurs activités des zones géographiques très étendues.

La concentration et la centralisation du capital se développent toujours selon deux schémas habituels : l'intégration verticale caracté- rise l'extension des entreprises à la fois vers l'amont (mines, plantations, 1. »

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