Les difficultés rencontrées par les pays socialistes les conduisent à l'adoption de certaines réformes. Vous analyserez les problèmes économiques, politiques et idéologiques auxquels ils se heurtent pour réaliser les transformations qui leur paraissent souhaitables.
Publié le 11/03/2011
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Le développement des liens avec les économies occidentales a contribué à inciter les dirigeants hongrois à réformer le système des prix en 1980 afin de se rapprocher des prix mondiaux et de diminuer le nombre d'activités subventionnées par l'État (cette recherche de la vérité des prix permettant de mieux évaluer la réalité de la compétitivité des produits hongrois sur le marché mondial). De nouvelles réformes ont été annoncées en 1983 : elles approfondissent le mouvement de décentralisation.
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b) En Europe de l'Est (doc.
2, 3 et 7)
• En Tchécoslovaquie, de nouvelles mesures ont été mises en œuvre : elles prévoient l'essor des stimulantsmatériels, l'autorisation d'utiliser les résultats de l'entreprise pour financer sa croissance et des incitations à unemeilleure gestion des équipements et au développement d'une production de qualité, mais il n'est pas prévud'introduire une véritable décentralisation ou de faire appel aux mécanismes du marché.
• La Hongrie est un cas spécifique dans la mesure où les réformes mises en œuvre depuis 1968 ont étéeffectivement suivies d'effets : autonomie croissante des entreprises, introduction de certains mécanismes dumarché, relance d'un secteur privé limité.
Le développement des liens avec les économies occidentales a contribué à inciter les dirigeants hongrois à réformerle système des prix en 1980 afin de se rapprocher des prix mondiaux et de diminuer le nombre d'activitéssubventionnées par l'État (cette recherche de la vérité des prix permettant de mieux évaluer la réalité de lacompétitivité des produits hongrois sur le marché mondial).
De nouvelles réformes ont été annoncées en 1983 : ellesapprofondissent le mouvement de décentralisation.
• En Pologne, le général Jaruzelski tente d'accroître l'efficacité des entreprises et la productivité du travail enaccordant une large autonomie aux entreprises.
Les hausses de prix extrêmement brutales, pratiquées depuis laproclamation de l'état de guerre (près de 150%), visent à équilibrer la demande et une offre déficiente, et àsupprimer l'essentiel des subventions accordées auparavant pour maintenir à un faible niveau les prix des produits depremière nécessité.
• La Bulgarie et la R.D.A.
introduisent également des réformes qui se traduisent par une plus grande autonomie desentreprises.
B.
Vers un retour à l'économie de marché?
• Toutes les réformes mises en œuvre dans les pays socialistes affirment la nécessité d'accroître l'autonomie desentreprises et d'instaurer un système de prix plus réaliste.
Poussées à leur terme logique, elles impliquent un retour àune économie de marché.
En effet, l'autonomie des entreprises n'a de sens que si elle se traduit par la liberté, pour l'entreprise, de choisir sesinputs : liberté du choix des fournisseurs mais aussi droit d'embaucher et de licencier les salariés en fonction desbesoins de l'entreprise.
De même, les destinataires de la production de l'entreprise doivent pouvoir refuser laproduction proposée et s'adresser à un autre fournisseur.
On aboutit ainsi au rétablissement d'un systèmeconcurrentiel où la répartition des biens et de la main-d'œuvre s'effectue sur des marchés libres : marché des biens,marché du travail.
Corollaire logique : il faut alors revenir à la liberté des prix, prix des biens et prix de la main-d'œuvre et évaluer les entreprises sur un critère financier — le profit — qui résulte de la différence entre le chiffred'affaires effectif (volume net de marchandises vendues à un certain prix) et les coûts de production (montant dessalaires, coûts des matières premières, amortissement des équipements).
• Toutes les réformes mises en œuvre dans les pays socialistes ont tenté d'adopter cette logique : droit desentreprises à nouer des liens directement entre elles, tentatives pour établir une plus grande vérité des prix propre àmesurer la compétitivité mesurée selon les critères des économies capitalistes occidentales, priorité donnée auxentreprises les plus efficaces dans l'attribution des fonds d'accumulation.
Pourtant, aucun pays socialiste n'est alléjusqu'au bout de la logique décrite plus haut.
Pire, les réformes annoncées n'ont généralement reçu qu'uneapplication limitée quand elles ont été suivies d'effets.
Il faut en effet mesurer l'ampleur des transformations qu'ellessupposent.
Seconde partie : des transformations qui ne sauraient aboutir dans le cadre des équilibres sociaux actuels
• En fait, les réformes proposées dans les pays socialistes ne peuvent aboutir dans le cadre des équilibres sociauxactuels.
En effet, elles supposeraient une forte diminution du rôle et des responsabilités des administrationscentrales, une redéfinition complète des modes de régulation salariale.
Enfin, on ne saurait minimiser le prixidéologique à payer pour les pays socialistes.
A.
L'impossible effacement des autorités centrales (doc.
2, 6 et 8) 1) La logique de l'autonomie
• Tout développement de l'autonomie des entreprises tend à déplacer le lieu du pouvoir économique et politique.
Laplanification socialiste concentre le pouvoir dans les mains des autorités centrales, les relations essentielles étantdes relations verticales entre le centre et les entreprises.
Au contraire, tout retour au marché court-circuite le rôledu centre et privilégie désormais les relations horizontales entre entreprises, ramenant l'essentiel du pouvoir à leurniveau.
• On comprend, dans ces conditions, que les propositions de réformes se soient constamment heurtées à l'hostilitédes organes supérieurs de planification qui acceptent avec réticence de voir leurs prérogatives réduites.
• En outre, l'importance du secteur de l'armement, et les priorités dont il bénéficie, imposent, en URSS, le maintien.
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