Les classes sociales sont-elles de retour ?
Publié le 24/04/2013
                            
                        
Extrait du document
«
                                                                                                                            certes, ce ne sont plus des emplois liés à la matière, non qualifiés ; ce sont des emplois de  
service, plus qualifiés.
                                                            
                                                                                
                                                                    Mais , les cols blancs restent des prolétaires , car ils n’ont pas les  
moyens de production et sont exploités : seuls les travailleurs créent de la richesse , mais seule  
une partie leur revient sous forme de salaire , l’autre étant accaparée par la bourgeoisie,  
bourgeoisie qui est définie dans par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot comme un  
groupe social fondé sur la richesse matérielle (doc3) .Celle exploitation se traduit aussi par  
une dépendance très forte des salariés vis-à-vis des patrons .En prenant en compte ces  
critères , on se rend compte « qu’entre la jeune femme rivée chez elle à son écran d’ordinateur  
, « annualisée » dans la durée et la productivité de son travail par une direction qui la  
contrôlera dans tous ses mouvements quotidiens » , il y a peu de différence de classe avec  
l’ouvrière d’usine.
                                                            
                                                                                
                                                                    Cela est montré dans le (doc1).
Cette transformation au sein du prolétariat explique ainsi l’apparente disparition des conflits  
de classe.
                                                            
                                                                                
                                                                    En effet, les ouvriers avaient des traditions syndicales très fortes, que n’ont pas  
d’autres catégories de salariés.
                                                            
                                                                                
                                                                    Ainsi , « cela entraîna l’affaiblissement de certaines  
composantes plus anciennes , et de ce fait l’affaiblissement temporaire du syndicalisme qui  
eut besoin de temps pour pénétrer les nouveaux milieux prolétariens qui acquirent l’essentiel  
des traditions sociales et de luttes de plus anciens , y adjoignant leur propre génie social  
créateur ( par exemple , la pratique des coordinations élues) ».
Les luttes entre classes s’atténuent donc le temps que les nouvelles couches prolétariennes  
prennent conscience de leur unité et apprennent à se mobiliser.
                                                            
                                                                                
                                                                    D’où l’intérêt des PCS, qui  
permettent de compléter l’analyse marxiste
CONCLUSION
La période des 30 Glorieuses avait généré de nombreux espoirs : elle a permis une  
augmentation généralisée des revenus qui a favorisé la baisse des inégalités tant quantitatives  
(financières) que qualitatives (éducation, loisirs, …), on remarque en effet dans le document 2  
que 41% des cadres et PCIS de 15ans et plus sont allés au moins une fois au théâtre en 2008  
alors que seulement 9% des ouvriers y sont allés d’après le Ministère de la culture.
                                                            
                                                                        
                                                                    Les  
différences entre les individus sont donc devenues faibles : toute la population disposait du  
même niveau et mode de vie.
                                                            
                                                                                
                                                                    De nombreux sociologues comme H.Mendras en ont déduit que  
les classes sociales allaient disparaître.
                                                            
                                                                                
                                                                    Or, ce mouvement de brouillage de frontières des  
classes a été stoppé par la crise de la fin des années 70 : les inégalités augmentent à nouveau  
créant une fracture entre les différents groupes, ce qui remet le concept de classe d’actualité.
                                                            
                                                                                
                                                                     
Ce regain d’intérêt peut s’observer a travers la presse comme le montre le dossier de sciences  
humaines hors série n°39 (doc1).Cela peut s’expliquer par la volonté des sociologues et  
journalistes d’expliquer l’importance du vote Front National lors des dernières élections  
présidentielles.
                                                            
                                                                                
                                                                    Si une part aussi forte des électeurs français ont voté pour le Front National,  
ce n’est par pour des raisons racistes : l’intégration des immigrés en France depuis un siècle le  
prouve bien , mais parce que le parti de l’extrême-droite répondait à leurs peurs : d’un côté  
des gouvernements de gauche ou de droite demandant à la population de faire des sacrifices ,  
de l’autre , une population qui a peur de tomber dans l’exclusion .
Ainsi , après avoir disparu lors des 30 Glorieuses , « les classes sociales sont de retour « ( doc  
1 ) du fait de la crise économique qui crée une coupure forte entre les plus qualifiés dont les  
compétences sont rares , qui trouvent facilement des emplois bien rémunérés avec une  
progression des revenus qui leur permettent de constituer des patrimoines générant de  
nouvelles sources de revenu , et ceux qui n’ont aucune qualification ou un diplôme  
dévalorisé .
                                                            
                                                                                
                                                                    Ceux-ci ont du mal à trouver un emploi, leur salaire est faible du fait du grand  
nombre de chômeurs.
                                                            
                                                                                
                                                                    La disparition des classes n’aurait donc été qu’une période.
                                                                                                                    »
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- L'approche en termes de classes sociales demeure t-elle pertinente pour rendre compte de la structure sociale et de la société française actuelle ?
 - CLASSES SOCIALES (LES), 1946. Maurice Halbwachs (résumé)
 - Existe-t-il encore des classes sociales ?
 - classes sociales - sociologie.
 - Classes sociales chez Marx