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Les classes sociales sont-elles de retour ?

Publié le 24/04/2013

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SES : Les classes sociales sont-elles de retour ? Avec la période de forte croissance des 30 Glorieuses, le terme de classes sociales avait quasiment disparu. Or, le terme classes sociales est un terme difficile à cerner car il est défini de manières différentes selon les auteurs. Il y a certes un point commun : l'organisation de la société en groupes hiérarchisés. D'autres, comme Marx et Weber raisonneront en termes de classes, mais en les caractérisant de manière différente : selon Marx, c'est la lutte des classes qui définit la classe, alors que pour Weber, c'est la prise de conscience commune qui crée la classe. Ainsi, les années 50-70 caractérisées par une baisse des inégalités et la moyennisation (cf la théorie de Henri Mendras) de la société ont montré les faiblesses de la vision en terme de classes (elles tendaient à disparaître) et validé la vision des strates développée par des sociologues comme Warner ou Veblen. Mais la crise en accentuant les écarts a montré que les visions de Warner et Veblen étaient critiquables et que seul la théorie marxiste correspondait aux sociétés actuelles, même si elle a ses limites. Dans un premier temps nous montrerons que l'analyse marxiste a pu être réfutée par un manque de compréhension et dans un deuxième temps nous montrerons qu'elle est toujours pertinente, et donc que les classes sociales existent toujours. I) Un manque de compréhension de l'analyse Marxiste ?


« certes, ce ne sont plus des emplois liés à la matière, non qualifiés ; ce sont des emplois de service, plus qualifiés.

Mais , les cols blancs restent des prolétaires , car ils n’ont pas les moyens de production et sont exploités : seuls les travailleurs créent de la richesse , mais seule une partie leur revient sous forme de salaire , l’autre étant accaparée par la bourgeoisie, bourgeoisie qui est définie dans par Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot comme un groupe social fondé sur la richesse matérielle (doc3) .Celle exploitation se traduit aussi par une dépendance très forte des salariés vis-à-vis des patrons .En prenant en compte ces critères , on se rend compte « qu’entre la jeune femme rivée chez elle à son écran d’ordinateur , « annualisée » dans la durée et la productivité de son travail par une direction qui la contrôlera dans tous ses mouvements quotidiens » , il y a peu de différence de classe avec l’ouvrière d’usine.

Cela est montré dans le (doc1). Cette transformation au sein du prolétariat explique ainsi l’apparente disparition des conflits de classe.

En effet, les ouvriers avaient des traditions syndicales très fortes, que n’ont pas d’autres catégories de salariés.

Ainsi , « cela entraîna l’affaiblissement de certaines composantes plus anciennes , et de ce fait l’affaiblissement temporaire du syndicalisme qui eut besoin de temps pour pénétrer les nouveaux milieux prolétariens qui acquirent l’essentiel des traditions sociales et de luttes de plus anciens , y adjoignant leur propre génie social créateur ( par exemple , la pratique des coordinations élues) ». Les luttes entre classes s’atténuent donc le temps que les nouvelles couches prolétariennes prennent conscience de leur unité et apprennent à se mobiliser.

D’où l’intérêt des PCS, qui permettent de compléter l’analyse marxiste CONCLUSION La période des 30 Glorieuses avait généré de nombreux espoirs : elle a permis une augmentation généralisée des revenus qui a favorisé la baisse des inégalités tant quantitatives (financières) que qualitatives (éducation, loisirs, …), on remarque en effet dans le document 2 que 41% des cadres et PCIS de 15ans et plus sont allés au moins une fois au théâtre en 2008 alors que seulement 9% des ouvriers y sont allés d’après le Ministère de la culture.

Les différences entre les individus sont donc devenues faibles : toute la population disposait du même niveau et mode de vie.

De nombreux sociologues comme H.Mendras en ont déduit que les classes sociales allaient disparaître.

Or, ce mouvement de brouillage de frontières des classes a été stoppé par la crise de la fin des années 70 : les inégalités augmentent à nouveau créant une fracture entre les différents groupes, ce qui remet le concept de classe d’actualité.

Ce regain d’intérêt peut s’observer a travers la presse comme le montre le dossier de sciences humaines hors série n°39 (doc1).Cela peut s’expliquer par la volonté des sociologues et journalistes d’expliquer l’importance du vote Front National lors des dernières élections présidentielles.

Si une part aussi forte des électeurs français ont voté pour le Front National, ce n’est par pour des raisons racistes : l’intégration des immigrés en France depuis un siècle le prouve bien , mais parce que le parti de l’extrême-droite répondait à leurs peurs : d’un côté des gouvernements de gauche ou de droite demandant à la population de faire des sacrifices , de l’autre , une population qui a peur de tomber dans l’exclusion . Ainsi , après avoir disparu lors des 30 Glorieuses , « les classes sociales sont de retour « ( doc 1 ) du fait de la crise économique qui crée une coupure forte entre les plus qualifiés dont les compétences sont rares , qui trouvent facilement des emplois bien rémunérés avec une progression des revenus qui leur permettent de constituer des patrimoines générant de nouvelles sources de revenu , et ceux qui n’ont aucune qualification ou un diplôme dévalorisé .

Ceux-ci ont du mal à trouver un emploi, leur salaire est faible du fait du grand nombre de chômeurs.

La disparition des classes n’aurait donc été qu’une période. »

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