Le rétablissement des profits peut-il suffire pour améliorer la situation de l'emploi ?
Publié le 08/04/2012
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Entre 1983 et 1991, le taux d’investissement des Sociétés non financières en France a crû de 16.6 % et le taux de marge de 29.3 %. Ceci montre bien une appartenance commune, des entités de taux d’investissement et de marge, à la valeur ajoutée d’une société non financière et donc aux profits générés grâce à ces investissements.
Afin de saisir l’importance de l’investissement et de la division des richesses créées, il faut partir de l’origine même des profits.
En effet, les profits, étant à la base de la valeur ajoutée, qui n’est en fait que la valeur réelle générée par une société financière au cours d’une certaine période, est en réalité la partie excédentaire de ses gains, obtenue par de bons apports au niveau capital/travail, soit celle qui revient directement à l’entreprise ; l’EBE (l’Excédant Brut d’Exploitation). C’est initialement à partir de la valeur ajoutée qu’il est possible de déterminer la rémunération des salariés (par le versement de salaires) mais c’est de l’EBE que dépendent la force d’investissement (et l’investissement) d’une société non financière par son épargne brute, les dividendes versés aux actionnaires et les impôts sur la société.
«
d’autant plus perceptible entre les années 1980 et 1995 où il est possible d’observer un rythme
d’augmentation mutuel des deux variables, multiplié par 1.6, entre ces deux dates (document
6).
Toutefois, mieux vaut, pour les sociétés non financière, se méfier des salaires trop élevés à
l’origine d’un affaiblissement des capacités d’investissement, surtout en sachant que l’EBE
dépend des salaires.
Par exemple, en 2007 la part des revenus distribués « représente 8% de la
valeur ajoutée soit une part qui a plus que doublé depuis le point bas du milieu des années
1970 » (document 4).
Cette phrase souligne le fait que des salaires trop élevés pourraient
céder leur place à une phase de licenciements, d’autant plus coûteuse, et à une nette
contribution à l’accroissement du taux de chômage, puisqu’en l’absence de profits,
l’investissement demeure impossible, il en va de même pour l’emploi.
D’où l’importance de la fameuse formule d’Helmut Schmidt : « les profits d’aujourd’hui font
les investissements de demain et les emplois d’après-demain ».
Le progrès technique est souvent perçu comme « profitable », dans le sens où, lors d’un effet
de déversement, l’augmentation de la productivité engendre des profits croissants ainsi que
des investissements fructueux menés vers de bas coûts de production, d’une augmentation de
la compétitivité vouée à faire muter le pouvoir d’achat vers la hausse et obtenir ainsi une
demande effective factrice d’une croissance de la production destinée à faire exploser la
consommation et donc l’emploi.
Cet emploi d’ailleurs subira les aspects vertueux du progrès
technique en s’épanouissant dans le secteur tertiaire (du fait de la consommation) et faisant
profiter les salariés de conditions de travail plus adéquates (rabais du temps de travail,
formation plus accrue, focalisation sur l’élasticité prix/demande ...).
Il nous faut spécifier que l’investissement reste un des principaux joins d’une économie
épanouie, spécialement lorsque l’investissement est considéré comme un facteur de croissance
agissant sur l’offre et la demande dans le but, à long terme, d’accroître les capacités de
production ou la productivité du capital employé tout en augmentant la somme des richesses
créées.
Il faut retenir que l’investissement reste le meilleur moyen de générer des profits et favoriser
l’emploi en proliférant une augmentation des rendements, suivie par l’accroissement du
capital physique, entrainant une diminution des prix et une élévation des salaires (par EBE)
pour enfin induire un enrichissement de l’EBE soit de la part destinée aux actionnaires et aux
salariés.
Or, poussé à l’extrême de sa virtuosité, ce cycle économique peut s’avérer dangereux pour
l’emploi, notamment lorsque les salaires perçus par les salariés sont trop généreux.
C’est
pourquoi, il semble judicieux de remarquer que le rétablissement des profits n’est pas le seul
facteur jouable pour améliorer la situation de l’emploi.
Dans un second temps, considérer l’existence d’autres facteurs que les profits pour
améliorer la situation de l’emploi semble pertinent pour démonter la façon dont ces autres
facteurs interviennent et influencent l’emploi.
Il faut tout d’abord percevoir la différence entre les diverses formes possibles de
l’investissement à travers les divers résultats obtenus lors de leur application dans le processus
de production.
En effet, selon que l’on va choisir de recourir à un investissement de productivité, de capacité
voire de renouvellement les résultats attendus par ces formes d’investissement vont différer
les uns des autres.
Recourir à un investissement de renouvellement signifie garantir la sauvegarde d’un capital
fixe destiné à maintenir les capacités de production existantes pour pallier l’usure et.
»
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