Le protectionnisme est-il encore d’actualité ?
Publié le 28/11/2011
Extrait du document
«
un des signataires se sent floué par un autre, il peut porter réclamation auprès de
l’organisation.
Ce système semble efficace car relativement peu de plaintes ont été déposées auprès de
l’OMC, et leur nombre tend à diminuer au fils des années.
Ainsi de 50 plaintes déposée en
1997, le nombre est passé à 14 seulement en 2009.
Le libre- échange semble effectivement s’être implanté profondément dans notre paysage
économique, mais avec cependant certaines disparités car nous le verrons, des mesures
protectionnistes demeurent et l ’ouverture des marchés n’est pas la même suivant les pays,
et les secteurs d’activités.
D’ autre part le libre- échange n’est pas toujours ressenti
positivement par certaines populations.
Le protectionnisme est un ensemble de mesures menées par un État pour protéger
ses entreprises de la concurrence de celles d'autres États.
Ces mesures s’inspirent de la
doctrine mercantiliste et reposent essentiellement sur la création de barrières douanières, de
normes ou de restrictions pour freiner les importations, et dans le même temps de
subventions pour faciliter les exportations des entreprises.
Les buts recherchés sont
multiples.
Le premier d’entre eux est la préservation de l’indépendance nationale par la diminution du
déficit commercial : il faut éviter qu’un montant trop important de capitaux parte à l’étranger
et que les politiques nationales (notamment sociales) deviennent tributaires du commerce
international.
Un autre de ces buts est la protection des secteurs économiques naissants ou
déliquescents.
L’objectif dans le premier cas est de permettre aux entreprises d’atteindre un
niveau de maturité suffisant pour pouvoir résister à la concurrence internationale.
Dans le
deuxième cas, il s’agit de préserver au maximum les emplois et/ou permettre au secteur de
se restructurer en douceur.
Le protectionniste est donc souvent invoqué pour défendre
l’emploi et les acquis sociaux.
Ce t argument est souvent mis en défaut par la réalité.
En 2000 par exemple, le président
Bush a introduit des mesures protectionnistes sur les importations d'acier pour protéger les
entreprises du secteur.
Si les mesures ont permis de sauver 3500 emplois, elles en ont
détruit entre 12000 et 43000 chez les entreprises qui consomment de l'acier car ce dernier
est devenu trop cher, et les produi ts finis n’étaient donc plus compétitifs.
Lorsque le protectionnisme n’induit pas de conséquence négative chez le pays qui le met en
place, il en a parfois pour d’autres pays.
Les pays pauvres tels que le Burkina Faso ne peuvent pas rivaliser par exemple a vec les 4
milliards de $ de subventions sur le coton américain (c’est plus que leur PNB annuel).
Ils
doivent alors baisser leurs prix pour rester compétitifs et ne peuvent plus vivre du fruit de
leur travail.
Dans le même temps, les subventions de l’Union Européenne sur la production
de sucre aboutissent aux mêmes conséquences.
Ainsi, le protectionnisme des pays riches détruit les parts de marché auxquels les pays
pauvres ont légitimement droit pour se développer économiquement ou tout simplement,
pour se nourrir .
Les thèses mercantilistes et le protectionnisme sont donc toujours vivaces.
Leur objectif est
parfaitement louable et s’inscrit dans la logique des Etats : améliorer les conditions et le
niveau de vie de ses citoyens.
Les résultats de ces mesures semblent cependant
erratiques : lorsqu’elles ne nuisent pas à la population nationale, et nuisent parfois à celle
d’autres pays.
En dépit du GATT puis de l’OMC créés pour limiter le recours à ces mesures, celles -ci
restent toujours employées à divers échelles.
Paradoxalement, les pays riches sont les
moins protectionnistes.
Statistiquement, il apparait que plus un pays est pauvre, plus ses
barrières douanières sont élevées.
Elles sont ainsi en moyenne de 33,5% pour l’Inde contre
seulement 2,3% pour les Etats -Unis.
Quelques exceptions cependant : le Japon ou encore.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le libre-échange est-il préférable au protectionnisme ?
- Totem et tabou - actualité du récit freudien
- Synthèse d’actualité I-Introduction : I
- Les comédies « profanes » Le théâtre de Marguerite dans son ensemble, et pas seulement la « tétralogie biblique » (la Nativité, les Trois Rois, les Innocents, le Désert), reprend toute sa pensée intime, toute l’inspiration religieuse de la poésie qui lui est parallèle; il est également marqué, de la manière la plus profonde, par la mort du frère de la reine. Ainsi, la Comédie sur le trépas du roy et la Comédie de Mont-de-Marsan disent-elles l’insupportable éloignement, mais aussi la s
- HEGEL: La volonté véritable doit savoir accepter la limitation du choix, elle doit se déterminer pour entrer dans l’actualité.