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Le modèle IS/LM

Publié le 28/09/2024

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« Le modèle IS-LM Introduction Le modèle IS-LM est introduit par John Hicks en 1937 dans son article « Mr.

Keynes and the classics : a suggested interpretation ».

L’objectif principal du modèle est de clarifier les enseignements de la Théorie Générale publiée par J.M.

Keynes un an plus tôt, en 1936, dans sa Théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie, et en particulier les conséquences d’une telle théorie sur l’efficacité des politiques économiques.

L’article de J.

Hicks inaugure le courant néo-keynésien (aussi appelé courant de la synthèse), courant qui considère que l’hypothèse keynésienne d’interaction entre sphère monétaire et sphère réelle est compatible avec le concept néo-classique d’équilibre des marchés.

Dès lors, le modèle IS-LM a donc pour but de représenter l’interdépendance de l’équilibre sur le marché des biens et services et de celui sur le marché de la monnaie, c’est ce que nous verrons dans un premier temps avec la construction du modèle.

Mais le modèle IS-LM a également pour but de montrer l’impact des politiques budgétaires et monétaires sur ces équilibres, c’est ce que nous verrons dans un second temps. I/ La construction du modèle  Les hypothèses : Pour construire le modèle IS-LM, J.

Hicks émet des hypothèses keynésiennes de base qui constitue le point de départ de la démonstration.

La situation économique d’un pays se détermine sur le marché des biens et des services : c’est la demande globale qui détermine le revenu national.

Quant au marché financier, c’est lui qui détermine la valeur du taux d’intérêt qui influe à son tour sur les grandeurs réelles en influençant sur les composantes de la demande globale.

Le modèle représente une économie fermée, de court terme, donc les prix sont considérés comme étant rigides. Et enfin, l’offre de monnaie est exogène, c’est-à-dire que la monnaie est créée par la banque centrale. Le modèle se présente sous la forme d’un graphique avec en abscisse le revenu national, noté Y, et en ordonnée le taux d’intérêt, noté i.

Il se compose de deux courbes, la courbe IS et la courbe LM.

Commençons par la courbe IS.  La construction de la courbe IS : La courbe IS (investments and savings) représente l’ensemble des combinaisons taux d’intérêt (i) et niveau de production (Y) qui assurent l’équilibre entre l’offre et la demande sur le marché des biens et services.

Un tel équilibre peut s’écrire en économie fermée : 𝐼𝑆 ∶ 𝑌 = 𝐶(𝑌, 𝑖) + 𝐼(𝑌, 𝑖) + 𝐺 Avec 𝐶(𝑌, 𝑖) la consommation finale des ménages qui dépend positivement du revenu national (𝑌) et négativement du taux d’intérêt (𝑖), 𝐼(𝑌, 𝑖) l’investissement des entreprises privées qui dépend positivement du revenu national et négativement du taux d’intérêt, et 𝐺 le niveau des dépenses publiques. La pente de IS est forcément décroissante car toute baisse des taux d’intérêts entraîne une augmentation de la consommation et de l’investissement privé qui alimente la hausse du niveau de production d’équilibre.  La construction de la courbe LM : Maintenant, passons à la courbe LM (liquidity preference and money supply).

Elle représente l’ensemble des combinaisons taux d’intérêt (𝑖) et niveau de production (𝑌) qui assurent l’équilibre entre l’offre et la demande sur le marché de la monnaie.

Un tel équilibre peut s’écrire en économie fermée : 𝐿𝑀 ∶ 𝑀s = 𝐿1 (𝑌) + 𝐿2 (𝑌) + 𝐿3(𝑖) Avec 𝑀s l’offre de monnaie supposée exogène, 𝐿1 (𝑌) la demande de monnaie pour motif de transaction qui dépend positivement du niveau de production (𝑌), 𝐿2 (𝑌) la demande de monnaie pour motif de précaution qui dépend positivement du niveau de production, et 𝐿3 (𝑖) la demande de monnaie pour motif de spéculation qui dépend négativement de l’évolution du taux d’intérêt (𝑖).

Lorsque l’on combine l’ensemble des motifs de demande de monnaie (L1, L2 et L3), LM est croissante car toute hausse du niveau de production augmente la demande de monnaie, ce qui, à offre de monnaie constante, entraîne une hausse du prix d’équilibre sur le marché de la monnaie, et donc du taux d’intérêt. Cependant, LM ne correspond pas à une ligne droite, car il existe deux cas particuliers : la trappe à liquidité et la phase classique.  La trappe à liquidité : Lorsque les taux sont très bas, il est possible que la demande de monnaie pour motif de spéculation devienne infinie et la demande de monnaie pour motif de transaction quasi nulle.

Les gens préfèrent thésauriser, la préférence pour la liquidité devient absolue.

Dans un tel cas, LM est horizontale  La phase classique : Lorsque les taux d’intérêt sont trop élevés, la demande de monnaie pour motif de spéculation est quasi nulle et la courbe LM se représente par une droite verticale.  L’équilibre macroéconomique Chaque courbe représente un équilibre sur un marché donné et le point d’intersection de ces deux courbes représente un troisième équilibre, l’équilibre général de l’économie, l’équilibre macroéconomique avec le PIB d’équilibre (Y) et le taux d’intérêt d’équilibre (i).

Notons que pour les keynésiens, cet équilibre n’implique pas forcément l’emploi de toute la population active et peut correspondre à une situation de sous-emploi avec la présence d’un chômage involontaire.

Cela justifie le recours au politiques économiques tentant de faire correspondre cet équilibre au plein emploi. Le modèle.... »

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