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Le libre-échange favorise-t-il la croissance dans les pays en développement ?

Publié le 05/08/2014

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L'aspect positif du libre-échangisme se manifeste au plan des argu­ments et au plan des recommandations.

Les arguments : 1) Le libre-échange permet une répartition des produc­tions (...) et entraîne une spécialisation internationale avantageuse pour tous : celle-ci permet en effet à chaque pays « de se pourvoir de chaque chose là où elle est en grande abondance, là où elle coûte le moins, là où elle est de meilleure qualité «. Les auteurs classiques ont insisté sur les bénéfices qu'un pays retire de la spécialisation et du commerce et se sont efforcés de calculer les gains provenant du commerce international. 2) Le libre-échange facilite le développement de la concurrence et entretient l'esprit d'innovation, non seulement entre producteurs nationaux mais encore entre les divers pays. 3) Le libre-échange permet un agrandisse­ment du marché. Il entraîne aussi le développement de la production de masse et des avantages qui lui sont attachés. La baisse des prix, par étale­ment des coûts de production, profite aussi aux consommateurs. De plus, on évite les risques de pénurie que comporte la stricte localisation des pro­ductions et des marchés.

 

Raymond BARRE, Économie politique, PUF, 1985.

« t:N::>t:ll.:iNt:Mt:N 1 Vl:jLll.:iA 1 Vlt1t: • Document3 PIB par habitant et structure des exportations en 1994 PIB par habitant Structure des exportations en pourcentage en dollars Brésil 5 630 Produits agricoles et miniers 45,3 Produits manufacturés 54,7 Corée du Sud 10 540 Produits agricoles et miniers 7 ,3 Produits manufacturés 92,7 L'État du monde, 1997, © La Découverte.

• Document4 De façon plus frappante encore, les politiques de promotion d'exporta­ tions se sont fort bien accommodées d'une protection, sélective certes, mais néanmoins fort efficace, des industries locales.

À l'exception de Hong Kong, les pays d'Extrême-Orient ont continué à exercer un contrôle très strict sur leurs importations.

De fait, ils n'ouvrent leurs marchés intérieurs qu'aux productions non disponibles sur place.

Ce protectionnisme à peine déguisé s'est étendu, dans un pays comme la Corée du Sud, aux investissements des firmes multinationales : ils ne sont autorisés que dans les secteurs où ils ne sont pas susceptibles de concur­ rencer les firmes locales.

Alternatives économiques, 4• trimestre 1996.

• Document 5 Les mesures protectionnistes seraient justifiées par l'argument dit de « l'industrie dans l'enfance ».

De quoi s'agit-il ? Lorsqu'un pays veut se lan­ cer dans la production d'un nouveau bien, par exemple des machines-outils à commande numérique, le manque d'expérience le rend peu compétitif.

Pour démarrer l'activité dans ce secteur, l'État devrait donc protéger les entreprises nationales le temps qu'elles puissent conquérir un marché inté­ rieur, maîtriser les techniques, amortir leurs investissements.

L'expérience permet d'améliorer la compétitivité, et il devient alors possible d'exporter.

L'argument en faveur du protectionnisme dit de l'industrie dans l'enfance, qui avait été développé dès le x1x• siècle, a été largement utilisé par la suite pour justifier le protectionnisme dans les pays en développement.

Frédérique SACHWALD, Sciences humaines, janvier 1996.. »

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