Le libéralisme de Adam SMITH
Publié le 21/05/2011
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La richesse des nations est souvent considérée comme la Bible du libéralisme, Adam Smith étant son prophète. Ce n'est pas faux, mais il faudrait s'entendre. Car si l'on ouvrait La richesse des nations pour y chercher de puissantes dissertations sur la beauté et les vertus de la liberté, on perdrait son temps. Tout le livre baigne dans la liberté, et ce qui menace la liberté ou y fait échec est toujours combattu ou dénoncé, mais cette attitude permanente ne part pas d'une doctrine élaborée et n'y aboutit pas. Smith n'est ni doctrinaire, ni théoricien, du moins au sens où ces mots évoquent le besoin permanent d'expliquer et de justifier un système pour en magnifier la cohérence.
«
Clés de lecture US UJIIIÈIES BRITANNIQUES
AdamSmitb.
et·.······la··.··•··ii~bartê;i;•·•du•···.ma··rch·é
es Lumières sont, dans
unegrandeme~ure, synO
nymes de libetté : libelfé
politique contre l'absolutisme,
liberté
de culte contre l'Into
lérance, liberté de.Ja presse
contre la censure, mais aussi,
ne l'oublions pas, liberté éco
nomique contre le mon(>pole,
le protectionni~~e et le co~
poratisme.
Le champion de·
cette liberté-là, c'est.
bien sûr
Adam Smith, l'économiste et
philosophe écossais a ut eu~ de
l'Enquête sur la nature t;Ues
causes de la richesse des natians
(1776).Sans dou~~ d'auti'~
ouvrages prônant le libént.o'
llsme économique* ont-ils
paru ayant l'Enquête, notam
ment CelV' de Ht~me (cf.
p.44).
ou des physiocrates*.
Mais
Les mtérêts privés, en
œuvrant à se satist.P~t
servent l'intérêt public,
même s'ils le font
sans le vouloir et sans
le savoir.
jamais avant Smith la doctrine
libérale n'avait
été exposée de
façon si systémat,que ef$l
fortement argumentée.
La thèse la plus célèbre de
l'Enquête, que vient expo$er
l'extrait ci-contre, est que.le
marché s'autorégU:Ié de faÇon
à coordonner toutes les deman•
des et toutes les offres issues
de l'intérêt privé, comme sUes
hommes étaient dirigés par
une • main invisible ».
Cette
métaphore signifie que les inté
rêts privés, en œuvrant à se
satisfaire, servent du même
coup l'intérêt public, même
s'Us lefontsansle vouloiret
sans le savoir.
Smith rapp(ll!'te
donc l'efficacité de l'échange
économiq!.!e
à la recherche de
l'intérêt privé,.
et c'estpçttr
quol il faut laU;ser.cette ree,her
che s'effectuer aussUibrement
que possible, sans trop la
collltr.pdre Par les interven
tion$
â~ l'État.
Cela dit, comme
~~enseigne.
l'auu·e grand
ouvrage de Smith, la Thé.orie
des sentiments poraux.
(çf.
P• 48), la recherche de l'Intérêt
Pa$se nécessaireii'Jent par la
sympathie a~c autrui, laquelle
débouche
sur une évaluation
morale.
La
sympathie dicte
ainsL~ux hommes une .façon
de c.
»
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