Le consommateur est-il rationnel ?
Publié le 06/11/2019
Extrait du document
«
1.2.
Les hypothèses qui concernent la relation du consommateur avec son environnement.
La rationalité du consommateur optimisateur est dite objective.
Cela signifie que l'information que reçoit le
consommateur est supposée parfaite.
Attention, cela ne signifie pas qu'il est informé de tout mais de tout ce qui
est nécessaire à sa prise de décision.
Deux types d'information sont nécessaires : l'information sur les prix (les prix sont une donnée qui s'impose à tous,
il n'y a aucun pouvoir de marché qui fausserait le caractère de signal des prix) ;
l'information sur les possibilités de consommation (soit une faible technologie de la consommation, soit une
information complète et gratuite sur celle-ci).
La gratuité de l'information est donc aussi une condition essentielle de
la rationalité optimisatrice du consommateur.
Ces éléments font clairement apparaître les hypothèses de la
concurrence pure et parfaite comme des conditions indispensables d'une attitude optimisatrice du consommateur.
La rationalité du consommateur optimisateur est paramétrique.
L'environnement du consommateur est supposé
donné : le consommateur considère que dans son environnement, les autres agents ne vont pas modifier leur
action en fonction de la sienne.
Le monde du consommateur est donc, d'une part, un monde certain et d'autre part,
un monde où l'interaction stratégique n'existe pas.
Ensuite cette hypothèse d'indépendance des besoins est tout à
fait conciliable avec l'hypothèse d'utilité marginale décroissante pour rendre compte du comportement : en
supposant des biens divisibles, chaque unité monétaire supplémentaire sera affecté à l'achat du bien qui a l'utilité
marginale la plus grande étant donné les consommations précédentes déjà décidées, et ce jusqu'à épuisement du
budget.
On peut donc élaborer ce que sera l'utilisation d'un revenu croissant à prix donnés.
L'utilité marginale du
revenu sera décroissante avec la croissance du revenu.
On peut perfectionner ce modèle en y intégrant le temps et une relative incertitude, avec le critère de l'utilité
espérée spécifiée depuis par Von Neuman et Morgenstern.
Ce critère permet de classer des paniers de biens
soumis à des aléas de la même façon que le
fait la relation de préférence d'un agent pour les paniers de biens certains.
On s'intéresse au classement d'utilité
mais ce classement concerne des variables sont caractérisées par leur espérance mathématique ; cela suppose
donc que tous les états possibles sont connus.
L'univers économique contemporain faisant de plus en plus appel
aux anticipations dans la formation des décisions économiques, il est logique qu'on utilise le critère de l'utilité
espérée pour rendre compte de comportements rationnels devant des situations futures probabilisables...
Ces cinq hypothèses débouchent sur un modèle cohérent de rationalité parfaite.
Le consommateur est supposé
dans ce modèle avoir toujours une attitude qui vise à maximiser son utilité.
Peuvent alors s'étudier dès lors les
réactions du consommateur face à deux variations fondamentales dont découlent les deux lois fondamentales de la
microéconomie :
- les variations de prix dont dérive la loi de la demande fonction décroissante du prix.
Il est à ce sujet utile de
distinguer un effet de substitution (variation de la demande d'un bien relativement à celle d'un autre bien : le bien
dont le prix monte est un peu moins consommé au profit de l'autre bien) et un effet revenu (effet provoqué par la
variation du prix d'un bien sur le pouvoir d'achat de ceux qui demandent ce bien).
- les variations de revenu dont dérivent les fameuses courbes d'Engel..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le consommateur est-il rationnel ?
- La demande du consommateur
- Pourquoi et comment le consommateur fait ces choix
- MATÉRIALISME RATIONNEL (LE), 1953. Gaston Bachelard - résumé de l'oeuvre
- L'HOMME, ANIMAL RATIONNEL? - « LA RAISON, NATURELLEMENT ÉGALE EN TOUS LES HOMMES » ? - « UN MERVEILLEUX ET ININTELLIGIBLE INSTINCT »