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Le chômage des jeunes: les surprises de la « spécificité française »

Publié le 04/12/2018

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française s’explique par cette baisse considérable du nombre de jeunes actifs depuis une vingtaine d’années, due notamment à la forte hausse du taux de scolarisation (67,8 % des 15-24 ans en 1996, plaçant la France en tête des pays industrialisés). Alors qu’en 1975 les jeunes actifs représentaient 47,8 % de leur tranche d’âge, ce pourcentage n’était plus que de 41,7 % en 1985. puis 36,5 % en 1990, enfin 29,2 % en 1996. À cet égard, les comparaisons avec d’autres pays européens s’avèrent éclairantes. Car, si l’on compte moins de 10 % des « moins de 25 ans » au chômage en Allemagne, ou 15,5 % au Royaume-Uni, ces chiffres doivent être chaque fois rapportés au pourcentage de jeunes actifs de la tranche d’âge considérée : respectivement, 52,5 % dans le premier cas, et 63,7 % dans le second.

Contrairement à ce que Von avance souvent, la France

 

ne compte pas plus de jeunes chômeurs que nombre d’autres pays européens ; c’est l’Espagne, avec presque un actif de moins de 25 ans sur deux au chômage, qui connaît la situation la plus grave. En revanche, la France se distingue par un autre phénomène : elle compte beaucoup moins de jeunes actifs prêts à entrer sur le marché du travail.

 

Les raisons : l’allongement de la durée des études et le relatif échec des divers dispositifs de formation en alternance et d’aides à l’emploi mis en place depuis plusieurs années. L’avenir dira si les nouvelles orientations gouvernementales, celles des « nouveaux emplois-jeunes » annoncées en 1997 par Martine Aubry, ministre de l’Emploi et de la Solidarité, parviendront à changer la donne.

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