L'analyse de la monnaie : la monnaie dans une économie de marché l'action de la monnaie sur le niveau de l'activité économique; l'action de la monnaie sur le niveau général des prix
Publié le 06/11/2011
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Or, l'expérience historique devait aussi traverser des périodes au cours desquelles la quantité de monnaie n'exerçait pas d'action sur les prix, ou une action sans proportion, voire même pendant lesquelles les variations étaient inverses. Ainsi naquit l 'idée que la monnaie agit sur les transactions, les productions, l'emploi et qu'elle affecte la vitesse de circulation. Il en résulte que l'action de la monnaie sur l'économie n'est pas directe. mais s'exerce à travers la dépense. De plus, cette action est double, puisqu'elle porte sur le niveau de l'activité économique, c'est-à-dire sur les quantités, et sur le niveau général des prix, ou sur les valeurs, l'unité du phénomène reposant sur le rôle médiateur de la dépense globale.
«
ensuite du degré d'emploi des facteurs de production.
En effet, tant que la remise en activité du capital et du travail inem ployés peut répondre à la demande, l'offre de biens est relativement élastique aux prix en vigueur et ceux-ci ne monteront guère.
Il convient ainsi d'analyser la relation entre
la dépense globale et le revenu global.
C'est seulement lorsque le plein emploi des res sources proùuctives aura été atteint qu'une demande accrue entraînera la hausse des prix.
1.
- Le principe de la demande effective
On appelle c demande effective » la demande globale et anticip~e des biens et services réels.
Elle comprend deux parts : la demande de biens de
consommation et celle de biens d'investissement.
c· est la demande c prévue » totale de bi ena par l~s consommateurs et les producteurs.
Or, la dé· pense des uns constitue le revenu dea autres .
Mais, tout le revenu n'est pas consommé.
On sait que la
propension
à consommer ( : ) n'absorbe qu'une
fraction du revenu, l'autre permettant de satisfaire E la propension 'à épargner .
Si l'on considère
R
seulement les consommateurs, on voit donc que leurs dépenses sont insufftsantea à reconstituer le même revenu au cours de la période suivante .
Pour c
R = 0,8 on a la séquence suivante :
1"0 période : R = 100; C = 80; E = 20;
2• période: R = 80; C = 64; E = 16;
S• période : R = 64; C = 51,2; E = 12,8, etc.
Le revenu fond de période en période parce que les consommateurs, qui constituent des encais·
ses oisives, ne dépensent pas suffisamment pour que le niveau du revenu global d'une période soit égal au cours de la période suivante .
Pour que
ce revenu ae maintienne, il faudrait donc que
la demande d'investissement soit égale à l'épargne.
A cette condition (I = E), la demande de biens
de production relaye la dépense de consommation
et la dépense totale maintient le niveau du revenu existant.
Bi donc, au début d'une période, l'investisse· ment anticipé (1 ex ante) est supérieur à l'épar· gne anticipée (E ex ante), la demande effective augmente et le niveau du revenu global s'élève.
Ii en va inversement quand E ex ante est aupé· rieur à I ex ante.
Encore faut-il ajouter l'intervention de l'Etat puisque ce dernier diminue le revenu disponible en prélevant dea impôts et accroit la demande glo·
baie en effectuant dea dépenses publiques.
Or, rien ne garantit la compatibilité dea pro·
jeta dea consommateurs et dea producteurs.
Les
motifs qui incitent les particuliers à épargner sont différents de ceux qui amênent les entreprises à investir.
La formation nette de capital technique dépend de certains éléments autonomes, comme les
innovations, l'accroissement de la population, les
goilts .
nouveaux, etc.
Au contraire, l'épargne et
la consommation tendent à évoluer passivement, en fonction dea variations du revenu global.
Cependant, les désirs d'épargne dea particuliers et les dispositions à l'investissement dea entreprises s'ajustent les uns aux autres grâce aux variations du revenu.
Le niveau d'équilibre du revenu global doit ae fixer au point où l'investissement et l'épar· gne ex ante sont égaux .
En effet, si l'ensemble
des revenus vient à être, par exemple, supérieur temporairement au niveau d'équilibre , parce que les sommes versées par les entreprises excêdent les sommes qu'elles récupêrent par la vente, ces en· treprisea se trouvent devant des stocks involontaires .
La production et l'emploi seront finalement rame·
nés vers le niveau d'équilibre, au prix d'une am· putation.
On a donc schématiquement la séquence sui· vante :
La variation de l'investissement entraine une variation du revenu qui entraine à son tour une variation de l'épargne jusqu'au point où l'épargne nouvelle a'eat ajustée au niveau d'investissement
susceptible d'être maintenu.
En fin de période, ex post, l'égalité 1 = E ae trouve toujours vérifiée, puisqu'il ne s'agit plus que d'une simple identité comptable.
Par conséquent, la demande effective dépend d'abord de la propension à investir, ensuite de la
propension à consommer (et à épargner), On peut alors comprendre suivant quel processus la quan · tité de monnaie agit sur la demande globale.
On sait que la monnaie est émise principale · ment par l'octroi de crédita aux entreprises et à l'Etat, sous forme d'achats de titres par le aya·
tême bancaire.
Dana les deux cas, l'émission sup plémentaire de monnaie s'accompagne d'une baisse
dea taux de l'intêrêt.
C'est précisément cette réduc· tion dea taux, jointe 'à la plus grande diaponibi·
lité du crédit, qui incite, dans une certaine mesure, les entrepreneurs à emprunter davantage pour finan· cer de nouveaux investissements.
L'accroissement dea investissements, en augmentant les revenus dea
facteurs .de production, provoque à son tour une augmentation dea dépenses de consommation, et ainsi de suite...
Si l'on se souvient de plus qu'il existe un c principe de multiplication :> (k) en vertu duquel un accroissement donné de l'investissement accroit plus que proportionnellement le revenu ot un c principe d'accélération » (q) suivant lequel un accroissement donné de la consommation engen· dre un accroissement plus que proportionnel de l'investissement, on comprend que l'expansion puiaae.
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